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Carrément méchant, la (mauvaise) humeur de Christophe Conte

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G-2L de Poitiers

#2
G-2L de Poitiers , 03 Janv 2013 ŕ 15:44
J'adore...

Chère année 2013,

L’année 2012 fut pour beaucoup l’année de la lose, on compte donc fermement sur toi pour ne pas devenir l’année de la baise. Ou alors au sens propre du terme. Enfin, au sens sale selon les nervis illuminés de Civitas et leurs sympathisants auxquels répugne l’idée que Papa 1 puisse offrir une pipe à Papa 2 ou que Maman 1 et Maman 2 fassent ensemble autre chose que du point de croix. Quand, pour certains des mêmes, Papa 1 dans Maman 2 ne serait envisageable que pour donner naissance à Enfants 1, 2 & 3, si possible blonds aux yeux clairs.

Ouais, chère 2013, tu serais fort aimable de lâcher enfin le slip des gens et de ramener à l’état de bruit de fond les brames de Boutin ou Barjot, des politiques, curés, rabbins chère année 2013, et imams homophobes, des idéologues bruns ou des décérébrés de banlieue auxquels ta copine 2012 a accordé trop d’importance. Ce serait bien aussi, pour l’hygiène commune, que tu laisses faire ce qui lui plaît au cubi vivant qui répondait autrefois au nom de Gérard Depardieu, lequel se montre bien urbain, je trouve, en s’en allant en Belgique trouer la couche d’ozone et rouler à 3,8 g en scooter. Et puis on s’en fout, il nous reste Torreton, la doublure gauche insurgée d’Arditi quand Arditi rentre maison. Un type qui a éhontément essayé de me piquer mon job pendant la trêve des confiseurs en “billetdurisant” Gégé, entraînant une ronde de réactions qui n’est sans doute pas bouclée à l’heure où nous couchons ces lignes.

On en est où, au fait ? Cachou et Bernard Campan ont donné leur avis ou pas encore ? Sans rire, 2013, faudrait vraiment ouvrir les fenêtres, 2012 fut souvent irrespirable, exécrable, excessive, dépressive, déprimante, hystérique, tendue comme une arbalète avec dans le viseur des armées d’ennemis qui relèvent souvent du fantasme suicidaire, du mirage autoréflectif et morbide, de la désillusion d’optique. L’esprit Sarkozy-Buisson- Guéant-Hortefeux-Ménard-Collard-saucisson- pinard a survécu à l’évidence au nettoyage du printemps, et on se demande combien de temps il faudra encore attendre pour que le changement, ce soit réellement maintenant.

Mets-toi donc à l’aise, 2013, fais semblant d’y croire un peu, ne nous laisse pas croupir dans cette France qui place Jean-Jacques Goldman numéro 1 du palmarès de ses personnalités préférées (sondage Le Parisien Magazine), un type qui, de son propre aveu, n’a plus une goutte d’inspiration dans le réservoir. Ne fais pas ta pute albanaise, 2013, donne-toi l’ambition de ressembler plutôt à une chanson de Divine Comedy qu’à un tweet de Véronique Genest, à un film de Valérie Donzelli plutôt qu’à un sketch de Gad Elmaleh, l’humoriste carte Sim du réseau 4 Gégé. “Main dans la main” plutôt que “tout pour ma gueule”, comme dirait ce bon Torreton.

Passe un coup de Febreze, 2013, assainis un bon coup ce fond de l’air pas frais où des idoles yéyé cramoisies et alcoolisées urinent sur la République, donc sur nous tous, toujours pour des questions d’impôts, quand l’imposition à tous et à 100 % du temps médiatique de leur morgue répugnante sera toujours plus douloureuse que leurs 75 %. Protège-toi d’une alèze, 2013, je sens qu’on n’en a pas fini avec les incontinents, les pleureuses, les glavioteurs, les postillonneurs et surtout avec ces fuites bruyamment mises en scène, dont l’indécence laisse au bout du compte si peu d’espace pour respirer à ceux qui restent. Pour inverser tout ça, il faudra être sacrément balèze et pour te donner du courage, je t’embrasse, 2013.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#3
G-2L de Poitiers , 21 Janv 2013 ŕ 10:11
Prends ça l'artiste, pan, pan...

Cher Alain Juppé,

A en croire le titre de ton dernier cale-étagère, tu ne manges plus de cerises en hiver. Cela ne t’a visiblement pas empêché de cracher un vilain petit noyau en direction de François Fillon, considérant du haut de ta chaise d’arbitre et trop longtemps après le match que Jean-François Copé avait finalement “un meilleur profil pour le job” de président de l’UMP. Il s’agissait d’une interview que tu donnais en ce début d’année pour le site Cadremploi, occasion sans doute rêvée pour toi de t’improviser en DRH à coups de hache et d’éventrer dans un même élan cette impartiale et impassible posture de vieux sage que tu avais mis tant d’années à polir.

Toi, Alain, le “meilleur d’entre nous”, dixit Chirac (ce sacré farceur corrézien), tu as décidé tout seul, à l’heure des galettes des rois, d’accorder discrètement ta souveraine onction pour désigner le “meilleur d’entre eux deux” au gain de cette fève qui resta si longtemps en travers de la gorge de vos militants.

Désormais, ton nom chez les fillonnistes sera Alain Judas. Enclumé à nouveau par cette sortie solitaire, au moment précis où s’organisait une équitable répartition des strapontins, voilà peut-être votre clan si fragilement rabiboché sur le point de repartir dans l’infernal manège qui le conduisit cet automne au bord d’un précipice pas très love. Alain, mon Alain, je te le dis franchement parce que j’éprouve de la sympathie pour toi depuis ton exil forcé au Québec : t’es un sacré fouteur de merde ! Sous ton apparence grisâtre d’éternel contrôleur du fisc incarnant, selon l’expression fameuse de Hollande, (autre farceur corrézien), “physiquement l’impôt”, tu es en réalité un punchliner redoutable, le Booba girondin, l’Orelsan du gaullisme, qui défouraille plus vite que l’ombre du Général.

Il est vrai qu’en tant qu’ancien Premier ministre le plus impopulaire de l’histoire de France, auquel on doit lors des grèves de 1995 d’avoir usé six paires de semelles en raison de son obstination farouche à ne pas reconnaître ses erreurs, ce profil arrondi de diplomate qu’on t’accordait dernièrement après ta pige au Quai d’Orsay n’était qu’un déguisement. Et on n’est pas mécontents finalement de te voir à nouveau revêtir ta peau de vache.

Car, Alinou chéri, regardons les choses en face : tu as mille, cent mille fois raison ! Copé était le meilleur pour le job. Le capitaine idéal pour cette équipe de baltringues ragaillardie et vengeresse après son passage par les camps d’entraînement idéologique du sergent-chef Buisson et de son troufion Sarkozy. Pour faire correctement le “job”, il fallait bien quelqu’un capable de faire danser les uns avec les autres les soldats de cette petite armée d’arrogants décomplexés. Que les vieux cons de la Droite populaire embrassent leurs jeunes disciples de la Droite forte à pleine bouche, que la mère supérieure Boutin et sa fille dévergondée Morano pacsent leur endémique stupidité pour n’en faire qu’une seule et même gerbe flamboyante.

Et puis, Jeff Copé ne sera jamais en mesure de devenir Président. Les gens l’aiment autant que Benjamin Castaldi ou Raymond Domenech, c’est plié depuis longtemps pour lui. Alors, derrière, une fois Fillon atomisé, il resterait peut-être une chance pour un vieux briscard en retour de flamme, un tonton flingueur du RPR en embuscade, un chiraquien à bonne école en matière de coups tordus et de come-back du diable vauvert. Un mec qu’on appelle toujours à la rescousse dans les situations délicates et qui aime tellement se faire désirer qu’il possède, malgré son âge avancé et ses boulets au cul, l’âme d’un vainqueur surprise aux vendanges tardives des joutes électorales. Alain, je crois bien que tu te sens au fond de toi le meilleur pour le job.

Je t’embrasse pas mais tu es très malin, Alain.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#4
G-2L de Poitiers , 28 Janv 2013 ŕ 10:31
Quand on pense qu'il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas !
Merci Maître Coluche...

Chère Génération Goldman,

Tu n’as vraiment pas de bol, ma pauvre. À chaque génération ses totems et certaines tirèrent de meilleurs lots, nettement plus stylés et flamboyants qu’un type en total look jean neige coiffé comme Bernard Genghini à l’Euro 84. À la seule lettre G, tu aurais pu appartenir à la génération Gréco ou à la génération Gainsbourg, mais, dans ton malheur, sache que ceux qui se réclameront un jour de la génération Garou ou de la génération Grégoire pourront nourrir de solides jalousies à ton égard. Reconnaissons-le toutefois, les chiffres ne trompent pas, tu es l’incontestable succès de l’hiver. Partageant ce doux privilège saisonnier avec la génération Copé et la génération Gastro-entérite. Tu possèdes d’ailleurs la superbe arrogance de l’une et induit les mêmes fâcheuses conséquences que l’autre – mais on ne saurait nier ta présence, partout, tout le temps. Dans les sonos aigrelettes des Halles aux vêtements à l’heure des soldes jusqu’aux ondes prisées des fans de tuning et aux antennes confiées au mélomane hellénique bien profond Nikos Aliagas.

Pas une journée sans que Envole-moi,
interprété par M. Pokora & Tal, la VF low-cost du duo Justin Timberlake & Beyoncé, vienne nous rappeler par son accablante nullité que nous sommes bien le pays des esgourdes ensablées et des défaites de la musique à répétition. Tant il est vrai qu’au bout de tes rêves on se réveille avec la tête dans le cul, certains d’avoir cauchemardé cet autre duo entre
Emmanuel Moire et Amandine Bourgeois qui existe pourtant pour de vrai, cette façon jeune et jolie d’avoir relifté à la truelle ces guimbardes oubliées pour en faire profiter ceux qui eurent la chance de les avoir évitées en leur temps relève d’un sadisme qui pourrait laisser de graves séquelles.

Mais à travers cet impressionnant casting d’étoiles filantes réunissant Leslie, Ivyrise, Merwan Rim, Florent Mothe ou Judith (mais qui sont ces gens ?), il est tentant aussi de voir l’œdipe mal refermé d’un fils, Goldman Jr., maître de chantier de cette entreprise de démolition familiale, qui ne trouva pas mieux que de confier les bijoux paternels aux mains trayeuses d’une bande de tocards de haute voltige.


Génération Goldman - Famille [Collégiale] - CLIP OFFICIEL

Vous voulez des noms plus connus ? Shy’m, Corneille, Christophe Willem, Zaz, Amel Bent et Baptiste Giabiconi colmatent le générique et, à tout prendre, on préfère encore à ces demi-vedettes les anonymes suscités, qui, avec un peu de chance, auront le goût raisonnable de le rester. L’infernal bouzin est donc une émanation de My Major Company, le PMU des directeurs artistiques amateurs qui misent leur RSA sur des bourrins en espérant récolter 1 000 fois la mise. Un système participatif lourdement mis en cause récemment par une enquête du Point qui démontrait que nombre de ces petits porteurs rêvant de strass et de platine finissaient le plus souvent comme les cocus d’Eurotunnel à reluquer leurs fonds de tirelire en voie de fondaison plus sûrement que les tapis rouges et l’Eldorado promis.

Génération Goldman Sachs ? Si ces exactions étaient avérées, ce qui n’est pas forcément le cas, on soumettrait bien à ces couillonnés une class-action en forme de tribute band caritatif qui reprendrait Je te donne et (En)vole-moi, mais, après tout, qu’ils se démerdent et marchent seuls, sans témoin sans personne. Pour avoir décryogénisé Zaz, en revanche, l’autre procès plus expéditif d’une paire de baffes gagnerait à être instruit.

Je t’embrasse pas, je vais plutôt faire une Génération BB Brunes tout seul.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#5
G-2L de Poitiers , 04 Fév 2013 ŕ 10:38
J'adore comme ça

Cher Charles Pasqua,

Grand Magistère de la casserole au cul et du passage entre les gouttes, je mets cent jetons sur le tapis que tu sortiras sans éraflure du pastis judiciaire dans lequel tu t’es encore fourré. À celui de “terroriser les terroristes”, selon ta punchline culte des années 80, est ainsi venu chez toi se substituer l’art de “déjuger les juges” avec une baraka que t’envieraient bien des joueurs du casino d’Annemasse dont jadis tu autorisas frauduleusement l’exploitation.

Les voleurs de mobylettes, les dealers à la petite semaine et les braqueurs de sac (ce mot te dit quelque chose ?) te considèrent avec la plus haute estime, eux qui n’ont pu échapper aux écrous quand tu filais ton train de sénateur sans le moindre déraillement, Corleone de première classe à l’immunité douteuse mais inviolable. On a l’habitude d’entendre dire qu’avec les dossiers que tu as mis au frais après tes deux passages Place Beauvau (86-88 puis 93-95), tu as de quoi faire sauter dix fois la République, et que telle est la raison pour laquelle tu dors chez toi plutôt qu’à l’ombre. Ils ne sont pas un peu mités les dossiers depuis tout ce temps ? Concernent-ils encore des personnes valides ou de cacochymes huiles d’anciens régimes désormais éloignées des cercles du pouvoir ?

Va comprendre Charles, certains ont encore les chocottes à ton approche, les mêmes sans doute qui rigolent devant un vieux Fernandel. La Vache et le Prisonnier. Non, je te charrie Charlie. Car ça m’a fait plaisir de te revoir au tribunal correctionnel de Paris pour l’affaire dite “pétrole contre nourriture” qui pourrait amener à bien des contrepèteries que je t’épargnerai cependant.

Oui, ça m’a rappelé ma jeunesse, les manifs contre la loi Devaquet, la grande éclate estudiantine de 86, surtout pour Malik Oussekine.

Ah, la nostalgie, mon vieux Charlot, c’est comme le pastaga dont tu fus il y a longtemps l’ambassadeur : un peu écĹ“urant mais suffisamment doux et sucré pour effacer les aigreurs. Et puis, à la seule évocation de ton nom, on voyage ! On est téléporté en Afrique sans prendre l’avion ! Pas au Mali, comme ce baltringue de Hollande pour “terroriser les terroristes”, mais dans les fastueux palais corrompus des années 70-80 quand ça magouillait ferme avec les dictateurs au nom des vieilles pratiques postcoloniales. Ce bon vieux temps des ventes d’armes à l’Angola qui t’ont valu quelques misères dont tu réchappas par on ne sait quel mystère. Et puis le SAC, est-il encore besoin de l’ouvrir pour en humer les odeurs, ou on s’abstient ?

Et l’affaire Boulin, on en cause ? Et l’affaire Elf ? Et l’affaire Iskandar Safa ? Et les Hauts-de-Seine dont tu fus pendant plusieurs décennies l’indéboulonnable Don Camillo du coup tordu et du marchandage public ? Et cette nébuleuse affaire Hamon qui t’a encore valu lundi dernier au tribunal correctionnel de Versailles, dans une belle démonstration de stéréo judiciaire, une condamnation à deux ans de ballon avec sursis, une amende de 150 000 euros et deux ans d’Inéligibilité, on prend la peine de la détailler ou ça ira comme ça ? C’est trop tard, Charles, t’es trop vieux pour qu’on se réjouisse à l’idée d’un embastillement, mais pas encore assez gâteux pour qu’on oublie complètement tes faits d’armes.

L’indifférence, du temps où tu pérorais à la télé en gardien de l’ordre menaçant, était bien le dernier des sentiments que l’on pensait un jour nourrir à ton égard. “La vieillesse est un naufrage”, prétendait l’autre Charles, le Grand, et la bienveillance des tribunaux semble t’avoir accordé ses bouées charitables.

Je t’embrasse pas, je bois un Ricard à ta Santé !

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#6
G-2L de Poitiers , 11 Fév 2013 ŕ 11:13
Prends ça dans ta face !!!

Cher Henri Guaino,

J’ai comme l’impression, mon Riton, que cette histoire de mariage homo est en train de te monter au citron. C’en est presque embarrassant, crois-moi, de voir un homme de ta stature et de ta culture devenir lentement le +1 de Frigide Barjot au bal des rétrogrades, épousant ce combat empuanti par les vieux effluves homophobes tout en te pinçant le nez, endossant le costume soldé d’un Malraux d’opérette pour en porter la parole à l’Assemblée nationale, naphtaliné dans ce lyrisme un peu désespéré dont on nappe les causes perdues d’avance.

Tu fais de la peine, avec tes airs de vieux garçon qui aurait choisi de devenir chef de classe pour qu’on le regarde enfin une fois en contreplongée, réclamant un référendum comme on négocie du rab à la cantoche ou la remise d’une heure de colle.

À croire que tu cherches à entrer dans l’histoire, obsession que tu connais bien pour l’avoir autrefois dénié à d’autres, trop africains pour y figurer autrement que dans les manuels de la condescendance colonialiste dont tu paraphas les derniers chapitres.

Regarde les choses en face, Henri. Qui se souvient des parlementaires qui ferraillèrent jadis contre le vote des femmes, contre la pilule, l’IVG, la peine de mort ? Qui se souvient autrement qu’en pitié de Boutin et sa Bible au moment du pacs ? T’auras l’air de quoi dans dix ans, ou même dans quelques mois, quand les moeurs auront sûrement admis ce qui aujourd’hui te semble effarant ? Bien sûr, comme tous les pseudomodérés qui entrèrent à tâtons dans ce débat glissant, tu as d’abord fait montre d’une tolérance de façade, reconnaissant aux gens du même sexe le droit de s’aimer – encore heureux, cela faisait bien trois millénaires qu’ils ne t’avaient guère attendu mon grand – pour mieux partir ensuite en torche dans des délires qui ont dû effrayer jusqu’aux plus bornés des adversaires de la loi en question.

J’ai bien entendu, sans déconner ? Tu nous as promis que le mariage pour tous était bien la voie grande ouverte à l’eugénisme, au clonage, à la déliquescence de la civilisation, aux fornications les plus sauvages et incontrôlables entre des frères et soeurs qui ne se connaîtraient pas mais possèderaient, pour cause de prolifération des grossesses médicalement assistées, des gènes communs ? “On va ouvrir la voie, as-tu osé, à une relation de client à fournisseur dans le domaine de la procréation”, comme pour ramener l’éventuel volet sur la gestation pour autrui à des conditions en vigueur dans la téléphonie mobile.

T’as fumé un truc pas net ? Tu tiens à refourguer tes névroses de prédicateur du pessimisme ambiant à tout le monde ? T’as eu l’intégrale Jacques Attali accouplée à celle de Houellebecq pour Noël ? Comme la Barjot, ta jumelle wizzz dans cette croisade, tu profites gentiment de l’occasion pour nous fourguer en librairie un opuscule qui calerait à peine une table de bistrot branlante mais qui trahit surtout la rachitique argumentation que toi et tes amis sont capables de développer sur le sujet.

En en appelant à la souveraineté du peuple par voie référendaire (si on avait fait ça en 1981, on couperait encore des gens en deux à l’heure qu’il est), tu fais aussi aveu d’impuissance quant au débat parlementaire et à la nécessaire avance que se doivent d’assumer les représentants élus. I can’t Guaino satisfaction ? En confessant au passage avoir été élevé par deux femmes, tu as même fait entrer OEdipe dans le débat et démontré par l’absurde les limites du sanctuaire Papa/Maman dont tu t’étais improvisé gardien.

Je t’embrasse pas, je vais cloner des bébés pour des potes pédés.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#7
G-2L de Poitiers , 20 Fév 2013 ŕ 12:19
Sont pathétiques les oursons...

Cher La Fouine,

C’est pas bientôt fini ce concours de quéquettes avec Boobichou et Rohffounet ? En plein débat sur le mariage pour tous, sans déconner les mecs, vous pourriez faire un effort et vous rouler des pelles au lieu de vous filer des coups de manche de pioche par punchlines interposées.

Ça rime à quoi cette guéguerre minable façon 2 Pac Tourtel, Biggie Champomy et P. Diddy Canada Dry ? D’autant qu’on apprend qu’en fait de guerre, il s’agit en réalité entre Booba et toi d’une guerre de voisins puisque vous habitez dans le même immeuble à Miami. Si c’est juste une histoire de local à poubelles ou de vol de paillasson, pas la peine d’en faire un couscous les amis, on va rappeler Julien Courbet et Hervé Pouchol et vous allez gentiment vous checker les bagouses au bout d’une heure.

Faudra quand même au passage nous expliquer comment, sur tout le parc immobilier de Floride, vous avez trouvé moyen d’atterrir dans la même crèche. Il s’agit d’une résidence spéciale pour rappeurs français en quête de bling ? Un truc genre Catherine Mamet hip-hop ? Ça ne nous regarde pas tu me diras, tout comme nous importent assez peu les raisons de vos chicores de cour de maternelle qui prennent de jour en jour l’allure d’une vendetta carambar par morceaux interposés, dont la compilation ne grandit ni les uns ni les autres. Vu d’ici, depuis le monde des adultes, je vous assure que personne n’y comprend que pouic à vos histoires de TLT (titre ping-pong que vous vous êtes, B2O et toi, balancé à la face en vingt-quatre heures) sinon qu’il s’agit bien d’un Open Mickey où aucun de vous ne semble en mesure – ni en réel désir – de terrasser l’autre. En fait de clash, un banal combat de catch pipeau pour les chaînes de la TNT. Le pic du comique/pathétique a sans doute été atteint lundi 4 février, jour de la sortie de ton nouvel album Drôle de parcours, lorsque tu t’es fait canarder à 5 heures du matin comme une belette par de mystérieux snipers toujours introuvables, contre lesquels tu ne t’es pas senti obligé de porter plainte.

Ça ne ressemblerait pas un peu à du gros cinoche, ton attentat ? Pas du De Palma hein, mais plutôt du Olivier Marchal moyennement burné, avec des Safrane de location, des flingues en plastique et Gérard Lanvin en Al Pacino cassoulet. Le remake d’une veille affaire des late fifties, L’Observatoire, feat. François Mitterrand dans le rôle du faux Tonton flingué. Remarque bien, c’est le deuxième attentat dont tu es l’auteur/victime en quelques mois, après ton duo avec Patrick Bruel, Maux d’enfants, sur les dangers d’internet et les conseils pour le strict respect du code parental. Bruel, niveau street credibility, c’est plutôt moyen, mon Fouinounet. Un peu comme si 50 Cent tapinait chez James Blunt ou Joeystarr aux Grosses Têtes tu vois ? Enfin on se comprend…

C’est dommage en réalité, car je pensais que tu étais plutôt un sage dans le rap français, sans doute à cause de la barbichette et du chignon qui te donnent ces airs de vieux Chinois dans Kung Fu Panda. J’ai l’impression quand même que les deux autres molosses t’ont tiré sur la ficelle histoire de te faire sortir des fourrés et que toi tu as marché comme un bleu dans leur combine. À moins que tout ça aussi ne soit qu’un coup monté, une entourloupe à trois bandes pour un partage équitable du territoire et de ce qui reste à gratter dans les bacs des disquaires. Un plan trioliste qui sent quand même un peu la douche de garçons avec des ados qui matent en live sur Skyrock.fr. Faites gaffe, Bruel va encore gueuler.

Je t’embrasse pas, on friserait encore l’attentat, à la pudeur.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#8
G-2L de Poitiers , 25 Fév 2013 ŕ 11:06
Encore un que la couleur embarrasse !

Cher André Vingt-Trois,

Depuis que le taulier a filé sa dém, y a comme qui dirait de l'agitation sous les mitres pour rafler le job. Il faut reconnaître que la place est enviable, assortie côté logement d’un véritable parc d’attractions situé au coeur de Rome, dotée d’une voiture de fonction et d’une garde-robe pimp qui mitraille les yeux. Sans parler du pinard à volonté pour compenser, il est vrai, le manque cruel de gonzesses.

Toi, mon Dédé, en tant qu’archevêque de Paris, t’es sur les rangs comme nombre de tes semblables, même si tes chances avoisinent chez les “popemakers” celles des chevaux Findus au départ du Grand Prix d’Amérique, ce que tu reconnais avec humilité et résignation dans les interviews que tu accordes depuis l’appel à candidatures. Sur le site du journal 20 Minutes, le 11 février, tu estimais donc que ton accession à la papauté n’était pas “à l’ordre du jour”. Faux modeste, va ! C’est dommage car avec toi, on aurait au moins pu faire des économies de brainstorming pour la recherche du blaze et du matricule du nouveau souverain, mais tant pis.

En revanche, tu n’as pas manqué au passage de donner ton avis sur le profil du futur boss, dont certains, comme à chaque élection, imaginent qu’il pourrait cette fois provenir de continents lointains et défavorisés comme l’Asie ou l’Afrique. On sait bien qu’au final, comme dans le foot, ce sont toujours les Allemands ou les Italiens qui gagnent, en dehors d’une victoire polonaise surprise en 1978, mais ces supputations autour d’un possible pape noir ou métis entretiennent un peu le folklore, histoire de faire patienter les fidèles.

D’ailleurs, tu n’as pas raté l’occasion de nous en sortir une belle à ce propos. Un truc à peu près aussi historique que ta célèbre charge il y a quelques mois contre le mariage homo, qualifié par tes soins de “supercherie”. Concernant le pape noir que beaucoup souhaiteraient voir entrer dans l’histoire de l’Église, tu as prévenu que “le fait d’être africain n’était pas en soi une qualification essentielle”. Certes, il ne s’agit pas d’un casting avec des quotas ni d’une pub Benetton, et cela n’aurait rien d’infamant si tu ne t’étais pas senti obligé de rajouter : “Même si on avait un pape africain, je ne crois pas qu’il irait danser en pagne sur la place Navone.”

Attends, on peut la refaire, là ? EN PAGNE ? T’as les soupapes qui chauffent ou quoi ? Ou alors, derrière cette vision étroite et misérable de l’Afrique comme d’un repère de gentils sauvages, n’y a-t-il pas l’ombre plus glacée d’une véritable peur du Noir ? Tu crains quoi, Dédé ? Que dans la crèche de la place Saint-Pierre le Petit Jésus finisse par ressembler à Kirikou et que la Vierge Marie se retrouve affublée d’un boubou ? Que l’intégrale Touré Kunda remplace le Stabat Mater de Pergolèse et que des barbouilleurs exotiques entreprennent de ravaler le plafond de la chapelle Sixtine de leurs peintures si naïves et colorées que l’on voit habituellement sur les cartes de voeux de l’Unesco ?

C’est marrant, vu de chez les mécréants sodomites et universalistes, ce sentiment permanent que la secte à laquelle tu appartiens avance à reculons avec une détermination farouche à protéger de vieux principes racornis contre toute forme de progrès, même symboliques. Élire un ancien membre des Jeunesses hitlériennes ne vous a pas trop dérangé la conscience la dernière fois, mais imaginer en revanche un nègre au balcon pour les prochaines Pâques a l’air de vous la chatouiller bien davantage. Sinon, un Arabe, ça vous chaufferait ?

Je t’embrasse pas, je laisse ça à Frigide Barjot.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#9
G-2L de Poitiers , 04 Mar 2013 ŕ 09:31
Billet doux ?

Cher Frédéric Lopez

Il faut l’admettre, dans ce monde infect, brutal et égoïste, certaines personnes nous veulent du bien et tu en fais partie. Je vais même t’avouer une chose, si j’étais admis au sein du conclave chargé de trouver bientôt un remplaçant au vieux Benoît – hypothèse toutefois hautement improbable -, je ne manquerais pas d’appuyer ta pontificale, quoique pontifiante, candidature sous le nom de Bisounours Ier.

Je ne dis pas ça en raison de ta légendaire chasteté romantique qui t’amena à baptiser de manière subliminale l’une de tes émissions Panique dans l’oreillette, titre que certains malentendants prirent sans doute à tort pour un conseil sanitaire. Non, Frédo, si je crois sincèrement que tu ferais un pape du tonnerre, c’est d’abord en raison de ta bonne connaissance des peuplades lointaines que tu pars régulièrement pour France 2 évangéliser tel un docteur Schweitzer cathodique, afin d’aller quérir chez eux un peu de leur authenticité en échange d’un aperçu de nos souffrances occidentales. Imagines-tu seulement combien il fut à la fois violent et réconfortant pour les Pygmées Bagyéli du Cameroun d’apprendre qu’ils avaient échappé pendant des siècles à Muriel Robin ?

Tu dois aussi te sentir fier d’avoir éclairé, en digne héritier des Lumières – avec option allogène -, ces braves sauvages Korowaï de Papouasie à propos de l’existence de Zazie dont ils ne connaissaient point la grande Ĺ“uvre littéraire. Bon, si on était salaud, on te filerait bien quelques noms de pénibles à emmener dans le nord du Mali ou chez les rigolos de Boko Haram au Nigeria pour que Rendez-vous en terre inconnue illustre pleinement sa promesse, mais on s’abstient, sans doute est-ce à ton contact qu’une grande bonté au contraire nous anime. Sinon, je te suggère de faire un procès aux Qataris qui siphonnent ton concept en prétendant conduire David Beckham à Valenciennes, mais c’était juste une parenthèse. Une transition, coco, qui m’amène à parler justement de cette Parenthèse inattendue que tu ouvres désormais chaque mercredi, et pour laquelle tu mériterais en sus de la Mitre suprême un prix Nobel de la paix au coin du feu et de la pêche à la mouche. Je résume : trois vedettes citadines qui ne se connaissent pas s’en vont en ta bienveillante compagnie pour un week-end à la cambrousse afin d’échanger sur leur métier, sur la vie en général et sur la recette du cake aux lardons en particulier. Parfois, à la lueur des lucioles, il leur arrive même de chanter du Michel Fugain et de donner l’impression, à travers ce contentement dans le regard, hors de portée des réseaux 3G et des chauffeurs de taxi acariâtres, de tendre à l’indicible.

Tu vois, Frédounet, on y est, tu es un peu Jésus pour ces pauvres pêcheurs du dimanche, tant il est vrai qu’en repli foetal sur leurs souvenirs de vacances chez pépé, certains d’entre eux échangeraient volontiers le film de merde dont ils étaient venus faire la réclame contre un prolongement de cette eucharistie filmée. Laisse baver les crapauds, ceux qui disent que tu fabriques à la télé du minerai de bons sentiments avec des bouts non utilisés de Fréquence Star, de pubs CĹ“ur de Lion, de Carpe Diem mes couilles et des chutes des Petits Mouchoirs, tel un Spanghero de seconde partie de soirée qui malaxe le cĹ“ur humain avec la pâtée de l’animal de compagnie. Continue à nous faire fantasmer avec Maurane qui cherche un bosquet pour soulager sa vessie. Poursuis ton rêve d’enfant blessé qui répète à l’envi cette citation d’Oscar Wilde : “Il faut toujours viser la Lune, comme ça en cas d’échec on est sûr d’atterrir dans les étoiles.” Ou sur Dave en train de raconter des blagues de cul.

Je t’embrasse pas mais je te baiserai l’anneau si jamais.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#10
G-2L de Poitiers , 11 Mar 2013 ŕ 11:03
Pool...

Chère Nathalie Kosciusko-Morizet,

La dernière fois que tes cols Claudine sont passés sous mes fourches caudines, c’était lors de la campagne d’un malheureux candidat dont tu avais été promue porte-parole. Une campagne assez crade dont tu reconnaîtras après coup, en te pinçant trop tardivement le nez, qu’elle avait été orientée par son principal inspirateur, Patrick Buisson, afin de faire élire Charles Maurras.

En filigrane, tu félicitais ainsi le peuple d’avoir évité une telle catastrophe, tirant une balle dans ton pied droit et une seconde dans la talonnette gauche de celui qui, roi des combines, t’avait pourtant faite princesse. Ce terrible aveu de schizophrénie, ou de duplicité hautement coupable, aurait normalement dû te conduire à renoncer à jamais à briguer le moindre mandat électif, puisque ta sincérité ainsi entaillée ne pourrait plus dès lors être soumise à des choix sans méfiance. “Il faut arrêter les bobards”, disais-tu récemment pour faire la jeune à propos du chômage, et nous ne saurions que trop te conseiller d’appliquer ces principes à ta propre conduite politique. “Il ne faut pas désespérer les bobos”, as-tu sans doute aussi pensé au moment du vote sur le mariage pour tous, optant pour l’abstention – un nonchoix totalement débile sur une telle question – pour ne rien compromettre des ambitions sur lesquelles tu es désormais fixée : devenir la première femme maire de Paris.

Remarque, Natoche, Paris est un sacré terrain d’entraînement pour mettre à l’épreuve et tenter de résoudre ton endémique inconstance.

Tu sais qu’il va te falloir beaucoup de souplesse pour convaincre à la fois les familles cathos du XVIe et les homos du Marais, les diplomates des quartiers cossus et les artistes de la bohème des Abbesses, la bourgeoisie silencieuse de Saint-Germain et les populos bruyants de Barbès.

À peine ta candidature annoncée, tu commençais d’ailleurs ta campagne de séduction en allant te perdre à une soirée Radio FG au Grand Palais, menaçant tes délicats tympans habitués aux sonates de Scriabine d’exploser sous les BPM, juste histoire ne pas passer pour une has-been avant même d’avoir été quelqu’un de consistant.

Les 21 ans de radio FG au Grand Palais

Personnellement, la perspective que tu puisses devenir ma maire me donnerait presque des envies de fugue. Dans le genre grande gigue hautaine et inerte, qui ne scintille que par intermittence, on a déjà la tour Eiffel, merci bien ! Et les habitants de Longjumeau t’y as pensé ? Même s’il se murmure que tu pourrais céder ton siège aux frères Bogdanov, le coup est rude. Loin des fanfreluches techno de la capitale, ce sont eux, ces banlieusards aux yeux creusés par les trajets en RER, qui perdraient le plus dans cette histoire de parachute ascensionnel – vers d’autres cimes encore plus étourdissantes, dit-on -, quand nous autres intra-muros ne gagnerions rien de plus affriolant qu’une fille de droite majestueusement conservatrice.

Au moins, avec Rachida, ta rivale à l’UMP en matière d’incisives XXL pour obtenir une super bicoque HLM en plein centre de Paris, on rigolerait vraiment. Ce serait un peu de l’esprit de Copé le punk qui gagnerait celui de la Ville lumière et non la morne loupiote tamisée de Fillon pour endormir plus encore nos artères haussmanniennes. Cela dit, il paraît que tu as dans ton sac-parachute les soutiens des Tibéri, père, mère et fils, et avec une telle enclume pesante comme une urne bourrée avec des électeurs morts, il y a sans doute moyen de rigoler.

Je t’embrasse pas, t’es pas encore ma maire.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#11
G-2L de Poitiers , 18 Mar 2013 ŕ 10:17
Tiens, ma grosse !
Chère Marine Le Pen,

Un détail de la petite histoire n'aura échappé à personne sur la couverture du JDD qui révélait qu'un sondage te plaçait deuxième femme politique préférée des Français. Passons vite sur ce palmarès où seul parvenait à te coiffer au poteau Christine Lagarde, et qui est bien le signe que parmi les scandales alimentaires qui surgissent actuellement, la présence de LSD dans certains plats cuisinés n’est pas totalement à exclure.

Sur cette couverture, disais-je, on te voyait tirer sur une clope électronique, supplétif à celles que jadis tu grillais quotidiennement par dizaines, avant qu'au tabac qui te collait aux poumons ne succède celui, bien plus inquiétant (pour nous), que tu fais dans les sondages. Il est tentant ainsi d'établir un parallèle entre la nocivité avérée de ton parti depuis des décennies et l'habileté avec laquelle tu tentes d'en dépolluer l’image.

Du temps de ton père, malgré l'encombrante présence de plus en plus toxique de ses idées au fil des élections – avec un pic de pollution enregistré le 21 avril 2002 -, il existait encore un cordon sanitaire bien étanche, du moins en apparence, entre la droite dite républicaine et l'extrême droite. La puanteur était souvent la même – rappelons-nous “le bruit et l'odeur” de Chirac – mais elle émanait de trottoirs différents, où votre tapin populiste, bien que visant les mêmes cibles, ne s'exerçait pas avec les mêmes manières.

Entre le racisme crasse, franchouillard, la complaisance avec les collabos et les nazillons, les tortionnaires des colonies et les révisionnistes qui vérolaient vos rangs, et la simple stratégie électoraliste piteuse du RPR, on parvenait à faire quand même une distinction, comme entre une Gauloise sans filtre et une cigarette en chocolat, entre le goudron et les plumes.

Désormais, c’est plus flou. À l'UMP, souvent on joue avec le feu, grâce au biographe de ton père, Buisson, toujours prêt à subtiliser ta flamme pour raviver ses théories fumeuses, sur les petites gitanes roms ou les contrebandiers étrangers du métro La Chapelle qui mettraient en péril notre identité si française et, par là, tellement enviable.

Le problème, avec les succédanés, est que si l'on peut aisément mesurer à court terme leur impact, sur une plus longue distance leurs effets insidieux demeurent encore inconnus. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, vient justement de commander une étude sur la cigarette électronique. Elle pourrait au passage s'interroger sur les substances hallucinogènes inhalées par ses parents lorsqu'ils l'affublèrent d’un tel prénom, mais là n’est pas le sujet.

Pour la santé de ce pays déjà malade, ta présence à long terme incarne un danger sans doute infiniment plus grand que celui que constituait le folklore nationaliste sous la gouverne du fulminant patriarche qui t’en a légué l'usufruit. En résumé, ma grosse, la prétendue vapeur d'eau tiède qui semble sortir de ta bouche – par exemple sur le mariage homo – pourrait bien s'avérer plus cancérigène que la fumée des naseaux autrefois exhalée à grand bruit par monsieur ton père. Bien sûr, en demandant que l'on s’abstienne d'enseigner la Seconde Guerre mondiale à l'école ou en jouant les attachées de presse bénévoles pour l'infâme ramassis de clichés signé Laurent Obertone, La France Orange mécanique (ta mère en soubrette), tu restes dans les clous tracés par tes aïeux, prisonnière consentante des mêmes barbelés idéologiques malgré ton émancipation cosmétique qui bluffe les couillons de sondés et annihile la verve des commentateurs. L'exhibition de ton clopo factice, appendice visible de ce triomphe, coïncidait d'ailleurs avec le retour annoncé de Nico. C’est vraiment l'enfer ces vieilles addictions néfastes dont on ne parvient pas à décrocher.

Je t'embrasse pas, tu nous as bien enfumés.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#12
G-2L de Poitiers , 25 Mar 2013 ŕ 15:36
Pauvre petit, il a perdu ses "beaufs" !
Cher Fabien Onteniente,

En dépit d'une diabolique campagne de promotion orchestrée en sous-main par l'industrie agroalimentaire, ton dernier film, Turf, s'est ramassé une gamelle homérique. Malgré – ou à cause de, peut-être – un chevaleresque dithyrambe du quotidien Libération (Serge Daney, si tu nous entends…), il semblerait que "les beaufs", qui t'accordent d'ordinaire leur confiance, n'aient cette fois pas daigné aller se mélanger à tes canassons. Ce sont des choses qui arrivent ; c'est un sort qui a parfois frappé les plus grands, voire certains maîtres maudits aujourd'hui adulés dans les cinémathèques.

Orson Welles et Francis Veber eux-mêmes ont parfois dû sécher leurs larmes avec le mouchoir qui essuya l'échec d'une oeuvre trop radicalement en avance sur son temps (La Splendeur des Amberson, le remake de L'Emmerdeur), et personne ne doute que tu sauras te relever après t'être mangé en beauté ce douloureux obstacle. Tout le monde y croit, sauf toi, apparemment. Car voilà qu'un matin de la semaine passée, sur France Info, tu as évoqué l'idée d'organiser, je te cite en essayant de ne pas rire, “des états généraux de la comédie française”. Pas la Comédie-Française de Molière, on est bien d'accord ? Tu parlais, a priori à jeun et nullement sous la contrainte, de la comédie française – appelons-la franchouillarde pour mieux la distinguer –, laquelle serait tellement en danger après une série d'échecs (Les Seigneurs, Turf, donc) qu'il faudrait décréter l'état d'urgence.

Des “états généraux”, Fabien, t'es en mode blague, là, rassure-moi ? Pourquoi pas, tant qu'on y est, un “conclave du â€lol’”, un “conseil de guerre de la pantalonnade” ou un “Grenelle du navet poussif avec Dany Boon qui ne fait plus un caramel mais qui coûte une blinde depuis les Ch’tis” ? T'es au courant qu'il y a déjà les Gérard du cinéma pour ça, Fab ? Et puis, c'est pas parce que t'es tombé de cheval que tout le monde doit obligatoirement se presser à ton chevet, garçon.

Dans ton cas, et dans celui de pas mal de tes confrères du divertissement de masse qui ne divertit plus des masses, il serait plus urgent, à tout prendre, d'organiser un “Téléthon du scénario”, un “plan Orsec du gag éculé depuis 1954″ et, sans doute aussi, un “séminaire de remise à niveau chez Judd Apatow, Todd Phillips et les frères Farrelly”, séminaire qui pourrait cependant avoir pour conséquence de vous donner envie de changer de métier, voire de visage.

Adieu alors Camping 3, Disco 2 et, plus encore, Turf, le retour, car si l'on conseille aux cavaliers de toujours se remettre en selle après une chute, personne, en l'occurrence, ne t'en priera à genoux. J'ai toutefois essayé d'imaginer ce que pourraient donner ces “états généraux” que tu appelles de tes voeux.

Je propose Franck Dubosc pour présider les débats. D'abord parce qu'il est un peu à ton cinéma ce que Robert De Niro est à celui de Martin Scorsese (ou, mettons, Paul Préboist à Richard Balducci) ; ensuite, parce qu'il a une putain de présence et d'autorité… Le producteur Vincent Maraval, un peu procureur à ses heures, viendra lire, dans un silence de funérarium, les cachets de tous ces acteurs comiques tellement “bankable” que, bientôt, la traduction proposée pour cet anglicisme sera “branquignols”. Il y aura projo de films de Jacques Tati, de Pierre Étaix et de Pierre Richard pour ramener tout le monde à un peu d'humilité. Tout ça se terminera par un discours de Jacques Attali, le Mr. Bean français, qui annoncera comme il se doit la fin du monde, et donc l’arrêt des comédies de ploucs avec Gad Elmaleh, Mathilde Seigner et Gérard Depardiov. Tu vois, faut pas t'inquiéter, Fabounet.

Je t'embrasse pas, je réunis d'abord les états généraux du bisou.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#13
G-2L de Poitiers , 01 Avr 2013 ŕ 15:49
Prends ça dans ta face

Cher Jean-Michel Aphatie,

A l'occasion de son cinquième anniversaire, le site trotsko-moustacho-indépendantiste Mediapart nous a fait un sacré beau cadeau. Avec l'aimable complicité de la justice française, il nous a offert sur un plateau, celui du Grand Journal, le spectacle de ta déconfiture étalée façon crêpe, avec tentative misérable de retournement soudain dans la poêle à frire du bavardage politique.

D'ailleurs, cela ne trompait personne, sous le bronzage tout juste acquis lors de vacances en haute altitude, là où tu étais assuré de ne croiser aucune des analyses que tu dispenses le reste de l’année sur les antennes, tu semblais bien vert. De rage, ou de honte, bue, avalée de travers même, après que les récents rebondissements de l'affaire Cahuzac ont eu pour effet de ruiner en 24 heures ta réputation d'encarté de presse au-dessus de tout soupçon.

Oui, Jean-Minou, je te le dis avec tendresse, tu viens de passer pour une nouille. Tu auras beau agiter les bras, prétendre comme tu le fais depuis une semaine, à grands coups de “rira bien qui rira le dernier”, que TA vérité surgira au bout du tunnel judiciaire où l’ancien ministre du Budget a été contraint de s'engager, rien n'y fera.

Si la parlotte dont tu as fait profession, avec une efficace faconde, peut se dissiper dans les airs et s'oublier avec le temps, les écrits numériques ont la fâcheuse et horripilante faculté de rester coller aux basques de celui qui les a émis trop hâtivement. Depuis des mois, depuis les premiers indices révélés par Mediapart d'un possible compte en Suisse ayant appartenu à Cahuzac, tu t'es acharné sur Twitter à discréditer le sérieux de cette investigation. Tes échanges musclés avec Fabrice Arfi, le journaliste en charge du dossier, ont plus encore amusé la galerie que le clash Booba/ La Fouine, et s'il n'était question d'une affaire grave de distorsion morale entre un ministre en charge du budget de l'Etat et le monde obscur de l'évasion fiscale, on aurait presque pu s'en moquer avec toi. Car tu étais très moqueur, bien assis sur ta chaise, face à ceux qui cherchaient à démontrer la possible existence de ce boulet helvétique. A trop fréquenter Laurent Gerra sur RTL, tu as notamment voulu à tout prix faire passer le fameux enregistrement des “aveux” du ministre pour une grossière et peu crédible imitation.

Sans doute mieux informé sur la question que quiconque, tu t'es abstenu de lire en détail les enquêtes de tes confrères, ne serait-ce que pour nourrir ce qui doit servir d'appétit à tout journaliste, le doute.

Tu réclamais des preuves et encore des preuves concernant Cahuzac, comme si les journalistes devaient se substituer à la justice, et non lui apporter des éléments objectifs à son instruction. Des preuves de ta suffisance, il en est une pourtant irréfutable. Pendant plusieurs mois après ton inscription sur Twitter, alors que des milliers de gens te suivaient, toi, en retour, tu ne suivais personne. A quoi bon entendre l'avis des autres quand on est convaincu que le sien fait autorité ? Pourquoi s'abaisser au dialogue, voire à la contradiction, lorsqu'on cumule les monologues en une polyphonie radio/télé sauce béarnaise qui devrait forcément tenir lieu d'oracle ? Aujourd'hui tu suis quelques personnes, mais ton assurance semblait demeurer inentamée. Jusqu'au moment où, la justice ayant décidé d'ouvrir une instruction d'après les informations de Mediapart, tu fus le premier à demander la démission du ministre. La veste que Hollande a administrée au présumé innocent Cahuzac ressemblait alors étonnamment à celle que tu retournais à la hâte sous nos yeux amusés. La collection printemps-été du journalisme suiveur aura ainsi trouvé en toi un mannequin sur mesure.

Je t'embrasse pas, j'ai pas de preuves.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#14
G-2L de Poitiers , 08 Avr 2013 ŕ 17:24
Prends ça l'enfumeur de mes deux !!!

Cher Laurent Wauquiez,

Tu sais que tu as failli me faire chialer, grand couillon ? L'autre dimanche, je rêvassais au chaud dans mon canapé pendant qu’avec tes amis tu défilais pour contester une loi votée quelques semaines plus tôt par les élus du peuple. Vous étiez nombreux d'ailleurs, me dit-on. Près de 300 000 selon la police, 6 milliards et demi (à la louche) selon la gourdasse qui vous représente. On reconnaissait parmi la foule toute la meute des démocrates bon teint, bardée de l'écharpe tricolore qui, deux jours plus tôt, avait aboyé contre un juge d'instruction et qui maintenant venait pisser avec rage sur les institutions républicaines.

Sous prétexte de refuser le mariage pour tous, c'était encore un long dimanche de fiançailles avec l'extrême droite dont vous nous offriez le spectacle, bravant le vent froid et les consignes de la préfecture tels des émeutiers gauchistes et les casseurs encapuchonnés dont ordinairement vous honnissez les méthodes.

C'est en entendant qu'il se passait des choses pas claires dans le cortège que je décidais d'interrompre la lecture dominicale de La Conjuration des imbéciles pour m’informer sur cette drolatique chienlit en carré Hermès qui semblait embraser la place de l'Etoile. La première voix que j'entendis, blanchie d'effroi et floquée d'inquiétants trémolos, ce fut la tienne, Lolo : “Ils sont en train de gazer des enfants, disais-tu, des enfants dans des poussettes.” Seigneur Dieu toutpuissant, on imaginait alors le pire. On se demandait au passage ce que des enfants en poussette pouvaient bien faire dans une manif, fût-elle de droite, avant de réaliser que bon nombre des pèlerins de vos archaïques combats sont des adeptes de la PMA (Procréation Messianique Assistée) et qu'ils nous engendrent un héritier à chaque fois qu'ils s'aventurent à mettre le petit Jésus dans la crèche, ce qui fait du monde à traîner pour épaissir vos rangs. Qui plus est le jour où les domestiques ont pris leur congé.

Enfin arrivèrent les images, un peu confuses mais ô combien criantes d'une vérité sensiblement distendue de la tienne. Ou bien vos enfants sont nourris aux OGM, ou alors tu nous as roulés dans la farine, mon Lolito. Car en guise de bambins pacifiques honteusement pulvérisés comme des cafards trotskystes par les Baygon lacrymogènes des CRS, nous vîmes surtout des gros gaillards à poil ras, estampillés In GUD We Trust, dont certains profitaient de la présence des caméras pour saluer leur mère d’un bras tendu vers le ciel alourdi de cette fin de journée explosive.

Il y avait aussi de bons pères de famille de France, quelques curés en soutanes, des dames catéchistes de Neuilly qui vivaient leur première révolte depuis l'Ecole libre, peut-être même leur premier orgasme, mais d'un chiard il n'y avait pas l'ombre. A croire que les télévisions, aux mains du pouvoir pro-sodomite, nous avaient escamoté ces séquences que pourtant tu rapportas avec la même conviction exaltée que Soubirous après son speed-dating avec la Vierge. A ce propos, on a surtout vu Boutin, qui n'avait pas eu de telles vapeurs depuis sa rencontre avec Jean Paul II, et qui nous simula un de ces évanouissements de péplum, provoquant pour le coup bien des suffocations de rire chez les gamins des alentours. Pour le reste, Laurent, je crois que tu nous as bien enfumés.

Je t'embrasse pas, y a des enfants.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#15
G-2L de Poitiers , 15 Avr 2013 ŕ 10:11
Il n'a peur de rien le parangon de la probité !

Cher Bernard Tapie

C'était un lendemain de 1er avril qui sentait encore fortement la marée. Un ex-ministre du Budget tout juste démissionné, pris dans la nasse d'une affaire de fraude fiscale, donnait un peu d'air à sa conscience en avouant avoir mené tout le monde en bateau, révélant sous la contrainte des canards déchaînés qui lui tournaient autour la profondeur abyssale des mensonges dont il s'était rendu coupable.

Dans la petite marre médiaticopolitique, l'aveu provoquait l'un de ces tsunamis sinistrement prévisibles depuis qu’une certaine gauche aux comportements de droite a fait des eaux troubles son milieu naturel et du harponnage de la morale publique son sport favori. Les héritiers, probablement, Nanard, de ceux qui jadis te bombardèrent ministre dans un gouvernement socialiste, plantant à tout jamais une arête dans la gorge des idéalistes et autres naïfs qui croyaient à l'étanchéité entre la gauche et le monde des affaires.

Ta mémoire, Bernard, n'étant pas celle d’un poisson rouge, ce dont nous n'avions jamais douté vu ton parcours de requin, tu profitas de l'occasion pour nous administrer une belle leçon de maintien journalistique. C'est en effet sous tes nouvelles écailles de patron de presse (rires) que tu te précipitas devant le premier micro venu pour réagir à chaud aux aveux de Cahuzac. “Il est très dangereux de faire en sorte qu'il ait l'impression que sa vie est terminée parce qu'il risque de la terminer”, professais-tu, avant de poursuivre la démonstration ainsi : “Ça serait dommage qu'un nouvel accident genre Bérégovoy se produise.” Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre du gouvernement où tu possédais le portefeuille de la Ville, mis en cause dans une affaire de prêt douteux, s'était on s'en souvient donné la mort un 1er mai, son honneur “livré aux chiens”, selon la formule de Mitterrand.

En malaxant ces souvenirs douloureux pour la République avec le drame plus frais de Koh-Lanta, tu t'érigeais à bon compte en parangon des vertus médiatiques, cherchant – cela se sentait à plein nez – à nous émouvoir rétrospectivement sur le sort qui aurait pu être le tien lorsque tu étais plongé dans les mêmes tourmentes judiciaires. En janvier dernier, sur le plateau de BFM TV, tu évaluais d’ailleurs à “pas plus de trois lignes” le traitement qu’il convenait de donner dans tes journaux aux histoires de comptes en Suisse supposés de celui qui était encore ministre.

Les journalistes que tu emploies – pas trop cher, pour pas ” qu'ils aillent se payer des putes” - ont sans doute aussi voulu mourir ce jour-là. Moins toutefois que lorsque tu les obligeas, la semaine dernière, à consacrer un publi-reportage à ta fille, apprentie cagole chantante dans The Voice. Tu préfères ça j'imagine aux enquêtes de Mediapart, site fouille-vase qui, il est vrai, te cherchait – et te cherche encore – des noises à propos de l'arbitrage favorable dont tu aurais bénéficié de la part de Christine Lagarde dans l'affaire du Crédit lyonnais. Preuve de ta grandeur, ou plutôt de ton narcissisme aux limites du supportable, c'est ce même Cahuzac, que tu protèges désormais d'une connerie à laquelle il n'a sans doute pas songé, qui a diligenté l'enquête en question au sein de l'administration des finances.

Tu es décidément trop bon mon Nanard, ta panoplie de journaliste en herbe commence à ressembler étrangement à celle de Jean-Michou Apathie dont nous rappelions ici-même l'élasticité des coutures avant que le dénouement de l'affaire Cahuzac plonge le bec de ce pauvre homme dans l'eau où lui aussi s'était un peu trop miroité. A vrai dire, vous feriez une belle équipe tous les deux, tu devrais l'embaucher. Le journalisme qui épargne les canailles et escamote les coups tordus aurait ainsi de belles heures devant lui.

Je t'embrasse pas, on n'est pas en affaire(s).

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#16
G-2L de Poitiers , 22 Avr 2013 ŕ 12:01
Juste un rappel plein de bon sens !

Cher Jean-Luc Mélenchon,

Sans doute est-ce un hommage posthume, bien que tardif, à cet autre Jean-Luc, disparu l'an dernier, mais il semblerait que tu nous développes à vitesse rapide un syndrome Gilles de la Tourette carabiné. Après avoir relayé voilà deux semaines les amabilités d'un de tes porte-flingues qui traitait un ministre de la République de “salopard”, tu t'échauffes depuis comme une poêle à pancakes dès qu'une occasion se présente de cracher ton venin.

J'en conviens, les occasions ces temps-ci sont nombreuses, les brebis fort galeuses et prêtes à être tondues jusqu’au sang par un imprécateur de grand talent comme toi. Le très finaud “Qu'ils s'en aillent tous !” était déjà ton slogan postélectoral en 2012, et les événements récents t'ont inspiré un remix musclé au goût de “tous pourris” et en forme de “coup de balai” – sans doute parce qu'au Kiloutou de la démagogie, le Kärcher avait déjà été emprunté.

Un coup de balai, donc, et après on fait quoi, gros malin ? Un coup d'Etat ? Une révolution sanglante ? Une menace atomique à la Kim Jong-un ? Par pitié, si tu veux que cesse l'insupportable comparaison entre la colère légitime d’une partie de la gauche cocufiée et l’aigreur haineuse congénitale des militants FN, sois plus malin qu'eux, évite de passer pour la brute épaisse que les médias s'arrachent pour un combat de boue à distance avec Marine Le Pen. Car à ce jeu-là, camarade, tu vas te faire aplatir en beauté, comme à la présidentielle, comme à Hénin-Beaumont, et partout où ta grande gueule ramenarde n'aura jamais réussi à couvrir l'implacable atonie de tes scores électoraux.

T'as beau claquer le beignet des journalistes, voire jouer les Raoul Volfoni d'opérette comme lorsque tu dispersas façon puzzle Patrick Cohen sur France Inter il y a peu, imiter Chávez comme autrefois Patrick Sébastien singeait Bourvil, le peuple des incompris semble préférer la brune maquillée en blonde à la teinture rouge d’un ancien sénateur PS entré en dissidence moins par conviction que par orgueil. Comment croire en effet le mitterrandiste idolâtre que tu fus, qui s'accommodait avec tant d'indulgence des pires crapuleries magouillardes et affairistes de la Ve République, lorsqu'il prétend jouer les Febreze en “purifiant” l'atmosphère politique d'aujourd’hui ? On sait que le “capitaine de pédalo” – bravo au passage pour la formule, photocopiée depuis par le camp adverse – ne t'a pas trop calculé lorsqu'il barrait le gouvernail socialiste, mais lui faire payer en retard la dette de ton pitoyable honneur bafoué ressemble plus à de la mesquinerie de salon qu'à l'expression d'un élan missionnaire au nom du peuple.

D'ailleurs, toi qui prétends représenter les sans-voix et la lutte contre l'austérité imposée par les oligarques de Bruxelles, tu viens de te faire démonter comme un McDo et faucher tel un champ de maïs OGM par José Bové, qui t'a bien mis les naseaux dans le purin en dénonçant ton absentéisme chronique au Parlement européen. On ne peut pas être partout, il est vrai. Toi tu as choisi de descendre dans la rue le 5 mai, et à défaut de Grand Soir d'offrir à ton fan-club un petit après-midi que l'on espère voir se terminer autrement qu'en soulagement urinaire dans le vide, plutôt en avant-garde d'une véritable alternative : aux couilles molles du social-libéralisme certes, mais aussi aux populistes auxquels tu n'as déjà que trop mêlé ta vindicte. Sinon tu vas finir par devenir la Frigide Barjot de la désespérance sociale, un excité jobard que personne ne verra plus, comme ton ancêtre Georges Marchais, qu'en animal de cirque inoffensif.

Je t'embrasse pas, tu vas m'engueuler.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#17
G-2L de Poitiers , 29 Avr 2013 ŕ 10:09
Joli détournement...

Frigide Barjot et Christine Boutin : la chanson des (fausses) jumelles

Frigide et Christine
Nous sommes deux sœurs jumelles
Nées dans la haine des homos
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Toutes deux sur le missel
On se fait de la pub à bon dos
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Frigide
Nous fûmes toutes deux élevées par papa et maman
C’est la seule façon d'avoir des enfants
Christine
Nous ne voulons pas de vos bébés en kit
Si jamais dans un couple il n'y a que des bites

Frigide et Christine
Nous sommes toutes deux nées du petit Jésus
Cela ne se voit pas, mais quand nous sommes nues
Nous avons toutes deux au creux des reins
C'est chaud…
Frigide
… là, une croix dessinée
Christine
… qu'il avait dans son dos

Frigide et Christine
Nous sommes deux sœurs jumelles
Nées avec le combat des fachos
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Vive la guerre civile, Civitas, le GUD, le père Guaino
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Frigide
Nous sommes toutes deux pieuses et illuminées…
Christine
… parties en croisade contre le mariage gay
Frigide
On ne veut pas de ça, c'est pas dans la nature
Christine
Et pour l'humanité…
Frigide
C'est la déconfiture…

Frigide et Christine
Nous sommes deux sœurs jumelles
Nées dans les pages du Figaro
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Du pus dans la cervelle, de la connerie à gogo
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Christine
Je n'ai pas toujours été une vieille réactionnaire
Plus jeune j'avais même le feu au derrière
Si bien que ma famille pour qu'il fût éteint
Me conseilla vivement d'épouser mon cousin
Frigide
Moi comme ancienne comique j'ai perdu mes galons
J'adorais les pédés quand j'étais à Jalons
Je fais durer la lutte contre la loi Taubira
Car de retour au néant, je m'ferais chier comme un rat

Frigide et Christine
Nous sommes deux sœurs jumelles
Avant en foulard Hermès et Repetto
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Maintenant, comme les prolos, c’est CRS et lacrymo
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Frigide
J'ai promis du sang au dictateur Hollande
Ce mariage pour tous c'est vraiment les glandes
Mais j'irai jusqu’au bout n'en déplaise à Zéro
On le fera chuter, le projet fou d'Ayrault
Christine
J'ai pleuré pour le Pacs, j'ai même sorti ma Bible
A la Manif pour tous, j'ai été prise pour cible
On aime tant les enfants nés de deux vrais parents
Que pour faire des martyrs, on les envoie devant

Frigide et Christine
Nous sommes deux sœurs jumelles
Certains nous prennent pour des travelos
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
L'époque nous trouvait belles
On squatte du matin au soir les plateaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Frigide
Et si cette loi était pour nous une aubaine
Pour briser nos tabous et devenir lesbiennes…
Christine
… on saurait enfin comment s'aiment les homos
Et même que pour la peine, on adopterait Guaino…
Frigide
On s'embrasse Cricri ?
Christine
On s'embrasse Frifri…

Christophe Conte

P.-S. : pardon à la famille de Jacques Demy et à Michel Legrand d’avoir détourné cette chanson merveilleuse pour deux personnes qui le sont beaucoup moins.
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G-2L de Poitiers

#18
G-2L de Poitiers , 06 Mai 2013 ŕ 11:50
Pas mieux,

Cher François Hollande,

C'est ton premier anniversaire de Moi Président, mon Françounet, et je dois bien t'avouer qu'après un an d’exercice, on a la bougie un peu molle et la flamme vacillante. Souviens-toi pourtant, c'était un joli soir de mai comme tu les aimes, enfin comme on les aimait.

Le peuple de gauche revenait triomphant à la Bastille, la droite et l'extrême droite consolidaient leur alliance en dénombrant quelques drapeaux algériens dans la foule, hurlant déjà à la légalisation prochaine des prières de rue et du piétinement des principes républicains et laïcs par des fous de Dieu extrémistes. Un an plus tard, on en rigole pour ne pas en pleurer, ce sont les mêmes qui s'agenouillent sur le bitume et bafouent la démocratie au nom d’un obscurantisme qui n'a rien d'islamiste. Mais cette victoire sur les cons, cette application méthodique d'une des propositions fortes de ton programme, est bien la seule raison de se réjouir franchement de cette première année de mandat. Oh si, remarque, il y en a une autre, d'importance : on préférera toujours ta bonhomie un peu empruntée à l'hystérie vulgaire et dangereuse de celui que tu boutas hors du Palais. Comme à tout prendre on se satisfait de s'endormir dans la paix de savoir qu'on n'est plus dirigés par Hortefeux, Buisson, Guéant, Wauquiez, Pécresse ou Douillet. On se satisfait de peu, et on s'endort beaucoup, faut dire.

Cette gauche camomille que tu incarnes, on en viendrait presque à lui préférer la gauche caviar d'autrefois, bien qu'avec Cahuzac on en ait retrouvé à nouveau brièvement le goût et le dégoût, et qu'accompagné de fromage suisse, le caviar soit encore plus indigeste. Mais la camomille, tiède de surcroît, sucrée à l'aspartame du réalisme économique et de la rigueur budgétaire, n'est pas non plus la tasse de thé qu'on attendait en te confiant l'argenterie et la porcelaine élyséennes.

Ton “ennemie” la finance t'a finalement accepté pour ami sur le Facebook du renoncement et de l'impuissance, et Merkel a liké avec des coeurs et un smiley radieux. Si encore tu paradais comme un cador sur la crête des sondages, si ta politique de droite maquillée de quelques fards sociaux t'avait rendu populaire, on pourrait se sentir cocus mais contents, au moins pour toi. Mais à 25 % d'opinions favorables, chiffre sans doute corrigé à la baisse d'ici la parution de ce billet, tu dégraisses plus vite encore que pendant la campagne tout en imposant à tous ton régime de merde.

Ou tu n'as rien compris, François II, ou alors tu es au contraire le plus grand stratège socialo depuis François I et personne encore ne s'en est aperçu. Le capitaine de pédalo dans la semoule, pour parodier ce con de Mélenchon, serait ainsi un croisiériste averti qui trouvera la bonne vitesse pile au moment où il faudra franchir la ligne d’arrivée, avec pour objectif un second tour de bassin. D'ici là, combien de pauvres gens auront passé par-dessus bord ? Combien finiront dévorés par les requins dont tu préserves étrangement la prolifération ? Combien auront eu la gerbe ? Quelles tempêtes aura-t-il fallu traverser et combien d'avaries auront entamé ton rafiot ? A quoi aura servi tout ça, hormis à t'assurer un strapontin pas trop miteux dans l'histoire de France ? Putain, Francesco, il reste quatre ans, fais pas ton Raymond, mets la barre à gauche ! Si tu échoues sur le sable ou plonges dans les abysses, qu'au moins l'honneur soit sauf et les regrets moins salés.

Je t'embrasse pas, t'as du boulot.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#19
G-2L de Poitiers , 13 Mai 2013 ŕ 17:42
Le CONcélébré de la semaine !

Cher Nicolas Dupont-Aignan,

Tu crois qu'on t'a pas vu, mon petit Nicolas, en train de tenter d'escalader le mur des cons ? Pas peu fier, sans doute, de figurer dans ce palmarès il est vrai saisissant du Syndicat de la magistrature, tu as pris les initiales dudit syndicat (SM) au pied de la lettre en allant de ton plein gré, et alors que personne ne 'y avait remarqué, te manger ce mur, tête baissée. Au beau milieu de cons de grande envergure, voire des connards d'espèce certifiée, comme ce dazibao syndical et potache en épingle par dizaines, il valait mieux en effet que les cons de second rang, les concons, dont personne n’a rien à secouer, se signalent d’eux-mêmes à la douane médiatique. Ça fait au moins une preuve d'existence, fût-elle résiduelle et moyennement flatteuse.

Alors, Nico Gnangnan, voilà qu'à la suite de la divulgation de cette vidéo volée par un journaliste parkinsonien de France 3, tu demandais sur ton blog la dissolution pure et simple du syndicat farceur pour, entre autres, “trahisons des principes républicains”. Non sans humour, toutefois, tu poursuivais ainsi : “Maintenant qu'est passée l'indignation légitime après la révélation de ce mur des cons, nous sommes au pied du mur (ptdr – ndlr). Soit la justice dans notre pays est à nouveau rendue au nom du peuple, soit certains Français excédés risquent de se faire eux-mêmes justice.” Hum… Le spectre de l'autodéfense, cette vieille obsession poujadiste qui fleurit régulièrement, désolé de te le dire, chez les cons qui s'excèdent d'un rien, de trois jeunes déambulant en bas d’une cité ou d'un voisin trop bruyant. Tu as raison, en tant que responsable politique de premier plan – oh, ça va ! On peut bien rigoler –, de flatter leurs instincts de justiciers expéditifs. On en a grand besoin dans le climat actuel.

Heureusement, afin d'apaiser les esprits, les jeunes de ton groupuscule souverainiste, Debout la République, ont décidé aussitôt de faire eux-mêmes justice de l’affront fait à leur con en chef, en construisant sur Tumblr un “contre-mur”, lequel, je te cite “illustre parfaitement l'état de décrépitude morale de certains juges, mais aussi de responsables politiques en fonction”. Je suis allé y jeter un Ĺ“il et j'ai d'abord cru à des images volées dans les locaux privés du Bloc identitaire. On y dénonce le laxisme, voire la complicité des magistrats gauchistes vis-à-vis des clandestins, des Roms (“Le juge ordonne de les reloger avant des familles en attente depuis des années”), de l'inflation migratoire, le tout barré du slogan “Justice pour les cons”.

Sur un autre sujet, celui d'un hypothétique gouvernement d'union nationale que les Français appelaient de leurs vĹ“ux dans un sondage dominical, tu ramenais également ta science en soulignant qu'un tel gouvernement avait déjà existé, sous Vichy, unissant tous les collabos. Tu oubliais l'histoire plus récente qui te vit, toi Dupont Lajoie, accepter, pendant la dernière présidentielle, l'idée de gouverner un jour aux côtés de Marine Le Pen. L'union nationaliste et le mur des cons dans le même projet, voilà une bâtisse d'avenir qui, assurément, enchante.

Je t'embrasse pas, ce serait trop con.

[b]Christophe Conte[/b)
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G-2L de Poitiers

#20
G-2L de Poitiers , 20 Mai 2013 ŕ 11:53
Encadré avec art !

Cher Claude Guéant,

Comme toi, j'imagine, quand tu occupais le poste de premier flic de France, je suis un ardent défenseur de la présomption d'innocence. Certains Roms ou sans-papiers ayant eu à l'époque affaire à tes services ont probablement une confiance plus mesurée vis-à-vis de ce mur porteur de la justice républicaine, qu'ils virent s'écrouler à plusieurs reprises sur leurs droits, mais en tant que Français blanc on peut avoir foi en sa solidité. La présomption d'innocence, mon Claudounet, n'interdit pas pour autant la présomption de malhonnêteté, la présomption de mensonge, la présomption de gros foutage de gueule, la présomption de je te pisse à la raie, j'ai été ministre de l'Intérieur et s'il n’est jamais rien arrivé à Gaston Deferre, à Pasqua et à Sarkozy, c'est pas avec moi que ça va commencer. Le passage à table, c'est bon pour les caves de type Cahuzac, pas vrai ?

Reconnaissons toutefois que tu as pas mal oeuvré en faveur du moral des braves gens, ces derniers jours, au moment où les longs ponts du mois de mai coïncidaient avec le démarrage de la saison des vide-greniers. Oui, Cloclo, c'est le printemps qui chante dans les têtes lorsqu'on s'imagine pouvoir refourguer pour 500 000 euros deux vieilles croûtes trouvées dans les affaires de mémé et dont on pensait pouvoir à peine tirer le prix du cadre. OK, il faut pour ça trouver un complice légèrement mafieux, un peu comme au bonneteau à l'entrée des puces de Clignancourt. Un gars qui présente bien, un avocat malaisien, pour ce brin d'exotisme qui égaie le romanesque crapuleux dont même un Gérard de Villiers userait avec prudence et modération tellement la maille semblerait épaisse.

L'important, tu le sais bien, Claude, c'est d'avoir pour relais à balivernes des avocats non professionnels, comme Nadine Morano qui n'hésita pas à voler à ton secours et à brandir comme preuve irréfutable de ta parfaite probité ton “sérieux d'homme d'Etat rigoureux”, oubliant d'y adjoindre tes qualités de marchand d'art qui sont pour 'heure les plus saillantes.

Et comme pour lester encore plus la barque, voilà que Bernard Tapie aussi est venu dire que tu n'avais pas l'air d’un type intéressé par le fric, simple déduction d'expert sans doute motivée par l'absence criante dans ta garde-robe de costards bicolores de maquereau et de Berluti en cuir d’autruche. A moins, mais nous aurions l'esprit mal tourné, qu'il ne s’agisse d'un simple renvoi de politesse après l'arbitrage que tu aurais orchestré, en tant que secrétaire général de l'Elysée, dans le contentieux qui opposait Nanard au Crédit lyonnais à propos de la vente d'Adidas. Une autre affaire qui pue des pieds et qui t'a valu une double perquisition fin février.

Oui, je sais, présomption d'innocence, jurisprudence Bérégovoy, l'honneur d'un homme livré aux chiens, tout ça… N'empêche, pour citer le philosophe minet Alain Chamfort, l'interprète de Comme un G(u)éant, y a comme qui dirait “malaise en Malaisie” avec ces histoires de vente de tableaux surcotés, de trafics suspects avec la Libye et de fonds en liquide aux origines pour le moins marécageuses. Sans compter qu'avec tes conneries, tu risques de faire foirer le come-back du compagnon de la chanteuse.

Cela étant, pour cette dernière raison, j'ai presque envie de t'embrasser.

Christophe Conte
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G-2L de Poitiers

#21
G-2L de Poitiers , 27 Mai 2013 ŕ 13:52
Vlan, excusez-moi, c'est trop bon

Cher Eric Brunet,

Il faudrait demander un replay car, sauf erreur de ma part, tu n'apparais pas sur le fameux « mur des cons » récemment découvert dans une grotte secrète d'un syndicat de magistrats gauchistes. A moins que ces bâtisseurs démolisseurs aient jugé que tu méritais un autel particulier, voire une seconde Légion d’honneur plus justifiée sans doute que la première qui te fut accordée, ça compte pour du beurre, par ceux de l’ancien régime dont tu cirais les godasses. En remerciement, tu t'étais fendu d'un ouvrage intitulé Pourquoi Sarko va gagner, qui évitera qu'à l'avenir on te consulte pour l'arrivée du tiercé, malgré le bar PMU que tu tiens tous les après-midi sur RMC info.

Renonçant à ta carrière de Nostradamus mais point à participer à la déforestation, tu publies à présent Sauve qui peut !, pamphlounet où tu encourages ceux qui le peuvent à se tirer dare-dare de ce pays de merde qui t'accorde pourtant, petit ingrat, une place démesurément exagérée et un nombre indécent de ronds de serviette dans les médias. Mais si tu veux montrer l'exemple, surtout te gêne pas ! On viendra remuer les mouchoirs au bord des passerelles et on chantera en ton honneur J'me tire de Maître Gims, un rappeur libéral de tes amis qui dégoise dans ta foulée « J'me tire dans un endroit où j'serai pas l'suspect, un endroit où j'aurai plus besoin d'prendre le mic’, un endroit où tout le monde s'en tape de ma life. »

J'ai le regret de te le dire sans autre précaution, mon Ricounet, on s'en tape de ta life. Et encore plus de ton avis et de celui des alcooliques anonymes à tendance FN refoulée – de moins en moins – qui forment le gros de ton auditoire.

« La France, tu l'aimes ou tu la quittes », cette affirmation devrait sans doute te parler. Je sais, pour t'avoir entendu chez Ardisson, qu'en vrai tu kiffes la France, et que tu ne traverses pas un village sans t'incliner devant le monument aux morts. Chacun ses perversions, personnellement je préfère les vivants. J'aime bien aussi notre modèle social, le fait que des gens dans le besoin puissent profiter de l’effort collectif. J'aime bien aussi qu'on puisse se soigner sans y laisser un bras et un rein comme aux Etats-Unis ou en Angleterre, ces pays modèles de tes envies d'exil. Je ne déteste pas non plus l'idée qu'on perçoive un salaire minimum pour tout travail au lieu du 1 euro de l'heure dont la chancelière Merkel que tu admires tant fait l'aumône à certains de ses concitoyens.

Bref, j'ai un faible endémique pour toutes ces choses nées de cet « angélisme » supposé que tu perfores à grands coups de harangue réactionnaire et dont tu voudrais l'abolition au nom de la compétitivité et du chacun pour sa gueule. Me renseignant sur tes états de services, je m'aperçois qu'avant de percer chez les professionnels du bla-bla avec un livre intitulé Dans la tête d'un réac, tu débutas ta florissante carrière de gratte-misère de l'inutile avec une Enquête chez les S. M., sous-titrée « Six mois chez les sadomasos ». Je suis convaincu que ta posture fatigante du trublion de droite qui s'abandonne aux flèches de tous ces médias infestés par la gauche en constitue à tes yeux une forme de prolongement.

Je t'embrasse pas, je préfère rester ici.

Christophe Conte

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