Connexion


Pas de compte ? Je m'inscris maintenant
 Membres connectés
Vous devez d'abord vous logguer pour voir la liste des membres connectés sur Mâcon

Créer un compte maintenant


Les sorties
Sortir sur Mâcon
Derniers inscrits





1 2 3

58 messages

Carrément méchant, la (mauvaise) humeur de Christophe Conte

Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#43
G-2L de Poitiers , 30 Jun 2014 ŕ 10:55
Vlan, c'est fou comme ça me donne la pêche pour la journée, sinon la semaine !

Cher Yann Moix,

Te voilà donc à ramener ta fraise sur I-Télé. Ça se passe le mardi, à l’heure où les poules sont couchées mais où les coqs entre eux se disputent autour de l’actualité, et on voit bien l’intérêt pour la chaîne info à t’inviter dans cette basse-cour. L’engeance élucubrante, cette spécialité hexagonale, te compte il est vrai parmi ses plus glorieux spécimens.

Ça aurait pu être à ta place Francis Lalanne ou Francis Huster, mais la Fédération française des Francis est actuellement surmenée du chapeau pour cause de Mondial.

Alors que toi, Yannounet, on te sent un peu sans projet, errant comme un vieux clébard asséché d’avoir pissé une trop grosse copie, ce livre de 1152 pages intitulé Naissance que seuls les condamnés à de longues peines auront enduré jusqu’au bout. Bref, t’as besoin de parler, pour dire n’importe quoi pourvu qu’on t’en laisse le temps, et après avoir donné le change à un autre grand esprit de notre époque, Steevy Boulay, dans feu L’Emission pour tous de Laurent Ruquier, tu étais sans doute en panne de joute.

Alors là, toutes vannes ouvertes, tu as balancé la purée façon geyser, à tel point que ton hôte, le journaliste Olivier Galzi, ressemblait à la fin de ton show incontrôlable à une Japonaise au sortir d’un bukkake à Guantánamo.

L’actu du jour était pesante, un peu comme ton style. Plombée et pas drôle, un peu comme tes films. On s’éternisait sur la grève à la SNCF, dont les micros-trottoirs savamment triés nous répétaient jusqu’à la nausée qu’il s’agissait bel et bien d’une « prise d’otages » (coucou Ingrid Betancourt), et aussi sur ce drame atroce d’un jeune Rom de 16 ans lynché par une milice justicière des habitants d’une cité. Et toi, tel un funambule lancé à pleine vitesse sur ce fil électrique, tu n’hésitas pas une seconde à faire de ces deux événements l’illustration d’une thèse à peu près aussi révoltante et foireuse que le scénario de Cinéman.

Tu opposas ainsi deux France, l’une immobile, celle des « victimes » de la SNCF, et une autre qui bouge, celle des Roms. Sur le dos d’un jeune garçon qui, pour le coup, ne bougeait plus beaucoup, tu t’es donc autorisé ce parallèle incompréhensible, pire qu’un délire de clochard au bord d’un caniveau, en avançant : « Les Roms, c’est quoi ? La liberté, la circulation. Et d’un autre côté, on a ceux qui veulent l’immobilisme, la mort de la liberté de circuler. Le Rom, c’est le Juif errant, et celui qui tabasse, c’est l’Arabe… » Avant d’aller vomir, j’ai eu cette image d’une expédition punitive de cégétistes maghrébins partis fumer un gamin, ça tenait pas vraiment la route mais on n’était plus à ça près. J’espère que dès mardi tu vas te surpasser, opposer le triumvirat vaillant de l’UMP aux salopards d’intermittents qui empêchent les spectacles de Bygmalion. Ou comparer le réveil de Schumacher et celui de l’équipe de France de foot en faisant un détour spatio-temporel par Séville 82. Ou fermer ta gueule, ce qui serait aussi une option.

Je t’embrasse pas mais je veux bien l’adresse de ton dealer.

Christophe Conte
Les InRocks - Cher Yann Moix
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#44
G-2L de Poitiers , 15 Jui 2014 ŕ 14:17
Prends ça l'enclume, c'est cadeau !

Cher Arno Klarsfeld,

Dis-moi mon Nono, il était comment ce concert d’Indochine au Stade de France ? Allez, ne mens pas, t’y étais à coup sûr, j’en veux pour preuve l’étrange dialectique (ou dialektik) dont tu usas quelques jours plus tard pour t’offusquer (ou t’offusker) sur Twitter après la garde à vue de ton maître Nicolas. Pas Sirkis, l’autre, celui qui t’offrit quand il occupait l’Elysée un vague statut social de médiateur diplomatique (ou diplomatik).

Je te cite, donc : “#Sarkozy un tel acharnement contre un opposant politik, excepté Vichy on n’a pas vu cela depuis le second Empire.” Oui, j’ai bien lu, tu écris “politik” comme dans Dizzidence politik, le premier single d’Indochine. T’aurais dû pousser l’hommage jusqu’au bout et écrire “oppozzant politik”, ce qui n’aurait certes pas rendu ton interpellation moins pathétique (ou pathétik) mais aurait légitimé typographiquement ton ambition de zozo justicier. On t’a connu en rollers, on te retrouve en roue libre, un peu comme tous les supporters hypnotisés des années 2007-2012, mais contrairement à tes semblables Doc Gynéco ou Faudel, tu n’es pas à jour de tes vaccinations concernant la période en question.

Pour un avocat (même format crevette), cette façon chevaleresque de piétiner la justice de ton pays avec des crampons partisans confine à une forme d’automutilation. “Acharnement”, “opposant politique”, “Vichy”, “Second Empire”, je sais bien que les signes sont en nombre limité sur Twitter, mais parvenir en l’espace imparti à prendre autant de raccourcis fait de toi une sorte de chauffard du cheminement intellectuel et historique. On passera l’éponge pour Vichy, comme tu enjambes toi-même avec prudence cette analogie, et surtout par égard pour les combats de ceux dont tu portes le nom. Mais le Second Empire, mazette, il m’avait semblé que le bonapartisme autoritaire qui en caractérisa l’avènement avait été imposé par un coup d’Etat. Serais-tu de ceux, inconsolables d’avoir perdu dans les urnes, qui prétendent que le vainqueur serait illégitime ?

Qu’il aurait ainsi, par la terreur, instauré une justice expéditive et partiale dans le but d’empêcher le retour de son malheureux rival ? Ne vois-tu pas, dans ton aveuglement de groupie, que celui sur lequel tu prétends que l’on s’acharne possède plus de casseroles à ses basques qu’il n’y a de juges d’instruction dans ce pays ? Et qu’après son premier mandat il faudrait être maso pour en espérer un second en pire ?

Alors que je cherchais une explication à cette fascination, je suis tombé, toujours sur ton compte Twitter, sur cette affiche de la fondation 30 Millions d’amis qui montre un gentil toutou à l’air triste qui dit : “J’ai tellement peur que mon maître se soit perdu…” Sois rassuré, il était juste en garde à vue. C’est pas si dramatique (ou dramatik).

Je t’embrasse pas, tu as chopé des tiks.

Christophe Conte
Les InRocks - Cher Arno Klarsfeld
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#45
G-2L de Poitiers , 21 Jui 2014 ŕ 09:56
La reine, du forfait à la forfaiture !
Chère Rachida Dati,

Tu étais rayonnante l’autre jour à la Fête de la violette, ce barbecue dominical qui rassemble une fois l’an la brochette des sarkozystes pathologiques, à l’initiative des deux andouilles Guillaume Peltier et Geoffroy Didier. Ça porte un nom de fleur, ce rendez-vous bouturé sur le modèle de la Fête de la rose socialiste, sans doute pour masquer les odeurs de la Droite forte, le croupion UMPiste plus proche du FN que du Fillon.

L’heure était grave, l’objet de toute votre adoration venait de récolter une mise en examen pour corruption et trafic d’influence, et le parti mis à sac par ton pote Copé ressemblait à la défense du Brésil, quelques jours plus tard, après le passage de la Mannschaft. Mais toi tu souriais à t’en décalcifier les molaires, comme si tu étais encore la reine carnassière du front row des défilés Dior alors qu’on était plutôt chez les ploucs, et qu’Hortefeux qui t’accompagnait dans cette BA laborieuse n’avait pas tout à fait la prestance de Pharrell Williams.

Soixante-douze heures plus tard, tu ne rigolais plus du tout. Il aura suffit que le Canard enchaîné révèle le montant de tes factures de téléphone prises en charge par le parti (10 000 euros par an, tu devrais appeler un conseiller Orange, ton forfait est une belle arnaque) pour que ta batterie se mette en surchauffe et que ton compte Twitter devienne l’arme d’un défouraillage incontrôlé. Ta cible principale : Fillon. Le type qui dirigeait le gouvernement qui abrita jusqu’en 2009 tes caprices de diva et ton insatiable ambition, laquelle rayait les parquets républicains et entaillait ceux des tribunaux dont tu étais la patronne. En deux heures à peine, tu as cogné dix-sept fois sur l’ancien Premier ministre, le mec qui croit ressembler à Don Draper dans Mad Men mais qui après ton carnage numérique ne devait plus ressembler à grand-chose.

Faut pas te chauffer la casserole, Rachidounette, sinon l’ébullition démarre au quart de tour. « Ce n’est pas de ma faute, ni celle de quiconque, si @françoisfillon a accepté d’être humilié pendant 5 ans par Nicolas Sarkozy ! » Et bim, du côté des fêtards de la violette, on a dû sentir brusquement l’odeur du fumier. Sarkozy, le saint homme, humilierait les gens ? Etrange quand même que tu révèles ainsi ce que tout le monde savait, sauf les illuminatis qui le voient revenir en sauveur en 2017.

Et ce n’était qu’un coup de semonce… Après, t’as sorti le mortier, faisant ouvertement allusion aux frais des collaborateurs de Fillon et de son microparti, Force républicaine, à ses « méthodes de voyous », à ses vacances payées par « des patrons milliardaires français ou étrangers », à des montants perçus pour des conférences, j’en passe et des plus rudes, ton tir en rafale visant aussi Raffarin et Juppé, les deux autres larrons du triumvirat chargé de remettre le parti au carré. C’est mal barré, si tu veux mon sentiment. Tout ce ramdam pour une facture de téléphone, alors qu’il suffisait de dire que tu avais la ligne Copé.

Je t’embrasse pas, y a de la friture.

Christophe Conte
Les InRocks - Chère Rachida Dati
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#46
G-2L de Poitiers , 01 Sep 2014 ŕ 13:27
Certes je suis de mauvaise foi, mais rien que pour le plaisir de tacler cet imposteur !

Cher Luc Ferry,

Il n’y eut point de canicule cet été, sauf pour toi on dirait, mon Lulu. Je ne sais quel microclimat tropical s’est attaqué à ton brushing, entraînant une inquiétante surchauffe de tes circuits, mais tu es sacrément parti en couscous dans une croisade qui, avouons-le, nous égaya grandement en nos villégiatures maussades.

Les motifs d’énervement estivaux, pourtant, ne manquaient pas. Surtout pour un intellectuel, fût-il de droite. L’Ukraine, Gaza, les émeutes de Ferguson, la propagation du virus Ebola qui atteignait une cote d’alerte insoutenable, les chiffres de l’économie en berne et la débandade présidentielle qui ne connaissait pas de trêve. Mais toi, tout seul dans ton coin, tu as décidé de t’attaquer à un sujet bien plus préoccupant : l’art contemporain. Ou, si j’en crois la tribune échevelée que tu publias dans Le Figaro le 24 juillet, l’arnaque contemporaine que constitue à tes yeux tout un pan, pourtant déjà entré dans l’histoire, de la création du XXe siècle.

Principale cible de tes moqueries navrantes, Pierre Soulages. Et puis, tant qu’on y était, Yves Klein, Kasimir Malevitch et John Cage, tous accusés par ton oeil expert de presbyte ascendant casse-couilles de se foutre ouvertement du pauvre chaland en lui refourguant des toiles monochromes et des pièces silencieuses. Je précise à ton intention que ce même Figaro, où tu soulageas (sans jeu de mots) ta vessie en te pensant lanterne, conchiait en des termes à peine moins ridicules les impressionnistes ou les cubistes de leur vivant, les accusant de barbouillages indignes.

Le 3 avril 1876, un dénommé Albert Wolf traitait ainsi Pissarro et Renoir d’ »aliénés » atteints par « la folie de l’ambition », assurant que cet « effroyable spectacle de la vanité humaine » ne ferait pas long feu. Le Figaro leur consacre aujourd’hui des dossiers entiers. A ce coup de gueule totalement anachronique (Soulages a 92 ans, les autres sont morts et muséifiés depuis longtemps), et bien que ne goûtant guère la monochromie, tu repassais une couche quinze jours plus tard en t’en prenant au « sectarisme » et au « snobisme » des « gardes rouges de l’art contemporain », après la réponse consternée que t’adressa un dangereux bolchevique (le pdg de Sotheby’s).

Puis tu continuas ta mission sur Facebook, avec cette fois des arguments plus potaches, frisant la beauferie crasse, notamment lorsque tu mis au défi tes amis de faire la différence entre un détail d’une toile de Soulages et un morceau de lambris de Castorama. Sérieux Luc, tu débloques carrément, imagine si on procédait au même comparatif entre ta trombine et celle de Heidegger pour déterminer lequel des deux est un philosophe ? Je me suis baladé sur ta page, j’ai vu que tu n’aimais pas non plus Bertrand Lavier, Boltanski, Damien Hirst ou Jeff Koons, et que le silence après Mozart n’avait pas intérêt à être du John Cage. En revanche, tu aimes Philippe Bouvard.

Je t’embrasse pas, t’as l’air tout barbouillé.

Christophe Conte
Les InRocks - Cher Luc Ferry
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#47
G-2L de Poitiers , 15 Sep 2014 ŕ 11:09
Pan, pan, pan, prends ça pourri !

Cher François Rebsamen,

Tu t’en souviens peut-être, mais lors de la rentrée des classes, il fallait toujours se fader un grand con, redoublant et cancre de préférence, qui pourrissait d’emblée l’ambiance bon enfant des retrouvailles scolaires. Un type plus haut que les autres, qui compensait ses résultats médiocres en s’improvisant champion du croche-patte et de l’admonestation virile des plus petits. Cette engeance pénible poursuit généralement son action dans la vie d’adulte, et tu en as fait une démonstration claironnante le jour de la rentrée 2014, en venant caviarder en beauté la communication de ton chef de classe.

Ainsi, pendant que François Hollande prononçait un discours cotonneux et rassembleur dans une école de Clichy-sous-langue- de-Bois, tu dégainais à la télé un bon vieux cliché-sous-ministre-aux-abois en annonçant un renforcement des contrôles sur les chômeurs par Pôle emploi. Ceci, j’imagine, afin de vérifier si ces feignasses subventionnées étaient bien en train de chercher du boulot ou si elles préféraient rester tranquilou dans leur canapé à se gratter les couilles devant N’oubliez pas les paroles.

Pour le coup, tout le monde oublia sur le moment la parole présidentielle pour relayer la tienne, Rebichou, comme on préfère toujours le bon mot grossier du marlou de préau à la langue tiède de l’élève discipliné. Sur la forme et question timing, tu en conviendras, cette sortie était calamiteuse, contre-productive et parasitaire. Mais sur le fond, c’est bien pire.

Quand ces mises à l’index des présupposés fraudeurs et profiteurs provenaient des haut-parleurs de la droite décomplexée, les Wauquiez, Estrosi et Cie., tu pensais sans doute comme beaucoup que c’était parfaitement dégueulasse et caricatural. Maintenant que c’est toi qui es aux commandes de la machine à inverser la courbe – ce bouzin qui ne fonctionne pas, même sous l’imploration présidentielle depuis 2012 –, voilà qu’à ton tour tu cherches un responsable pour camoufler ton impuissance.

Voyons voir, à quoi peut ressembler cet empêcheur de statistiques ? A un margoulin du BTP qui emploie au noir des esclaves sous-payés ? A un patron du CAC 40 qui préfère arroser ses actionnaires plutôt que d’investir dans la production ? A un délinquant fiscal qui prive l’Etat des moyens de rendre plus dignes et performants les services publics et les hôpitaux ? A un industriel qui délocalise pour payer moins de charges ?

Ben non, colonel Moutarde de Dijon, le coupable, c’est le pauvre, le précaire, le “sans-dents”, accusé de saigner l’Etat avec l’arme des allocations indûment siphonnées. C’est le mec qui kiffe à mort sa situation de déclassé, le chômeur à la rapacité bien connue de tes services – ces contrôles sont censés exister depuis janvier, renseigne-toi –, c’est surtout la cible sans défense de tous les casseurs de thermomètres dans ton style, qui trouvent plus pratique d’expurger les listings que de créer des conditions d’embauches. Même si, parmi les pourrisseurs de rentrée, tu t’es fait doubler par l’ex-copine revancharde, en 2017 on vérifiera si tu mérites des allocs.

Je t’embrasse pas, tu peux faire un contrôle.
Christophe Conte
Les InRocks - Cher François Rebsamen
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#48
G-2L de Poitiers , 22 Sep 2014 ŕ 12:23
L'abject, encore un !

Cher Thomas Thevenoud
A peine t’étais venou que déjà t’étais repartou ! Egalant au nombre de jours près le record fameux du professeur Schwartzenberg, te voilà bardé du titre du plus furtif secrétaire d’Etat de l’histoire de la Ve République.

Même l’éphémère miss météo du Grand Journal a tenu un poil plus longtemps, mais sans doute avait-elle réglé ses impôts, ses loyers et ses PV rubis sur l’ongle. En revanche, Toto, question notoriété express, on peut dire que tu auras haut la main (dans le sac) enfoncé tous les records. Mieux encore qu’un barman de Douai que sa participation aux Ch’tis à Saint- Tropez aura propulsé soudainement dans la lumière, tout le monde aujourd’hui connaît ton nom et ton visage. Et, surtout, ta terrible maladie. Car jusqu’à ton éjection la queue basse, sans faire offense à ton amour-propre, personne n’était vraiment au courant que tu jouais les utilités gouvernementales en occupant le rôle croupion de “copain de Montebourg” depuis le spectaculaire débarquement de ce dernier.

Ton titre,”secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger”, était presque plus long à énoncer que la durée que tu passas à en décrypter les enjeux. Et pourtant, en pleine semaine de l’indécence partagée entre une ex-première dame revancharde et un président mis à nu, tu es apparu comme le clou de grâce terminant de sceller le cercueil. Et comme à ce surplus d’indécence il te sembla encore envisageable de rajouter une pelletée d’indignité, tu t’es battu dans la foulée comme un petit chiffonnier pour reprendre tes pantoufles à l’Assemblée nationale, t’exfiltrant au passage du PS pour éviter le coup de pied au cul fatal que semblait déterminé à t’administrer Cambadélis.

Je te comprends, remarque, car se retrouver au chômedu à l’heure des contrôles promis par l’inspecteur Rebsamen pour traquer les fraudeurs, avec ta phobie des paperasses tu étais bon comme la romaine. Je m’inquiète toutefois pour ta santé, car il me semble qu’un député est appelé à voter des lois, notamment administratives, dont la seule lecture pourrait provoquer chez toi des bouffées de chaleur, des poussées d’urticaire, peut-être même des évanouissements aussi profonds que ta mauvaise foi.

A moins que tu ne te contentes de faire de la figuration cynique sur des selfies en compagnie de Copé, Balkany, Lavrilleux et autres faux-culs – phobiques, pardon – de ton espèce. Nous sommes néanmoins, au moment d’écrire ces lignes, à une semaine de leur parution, et il est fort possible que d’ici là tu sois redevenu l’anonyme clampin de fond de cour que tu serais resté sans cette sinistre histoire.

Victime à ton tour du quart d’heure trierweilerien dont éventuellement tu tireras toi aussi un livre, dans le dos de Hollande, à défaut d’en tirer de vraies conséquences. “Merci pour ce foutage de gueule” pourrait en être le titre.

Je t’embrasse pas, j’en suis toujours pas revenou.
Christophe Conte
Les InRocks - Cher Thomas Thévenou
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#50
G-2L de Poitiers , 29 Sep 2014 ŕ 11:00
Il paraîtrait qu'il serait "suce-pets" ? Pourquoi paraîtrait ?

Cher Jean-Pierre Elkabbach,

Qu’est-ce que c’est que cette vieille histoire qui remonte soudainement des égouts ? Tu aurais oeuvré de toute ta pesante suffisance pour tenter de faire élire Balladur à la présidentielle de 95 ? Attends, on la refait : tu aurais voulu infliger à ce pays qui ne t’avait rien fait le type le plus grunge de cette génération ?

Balladur, quoi, alias Eddy-la-pipe-à-crack, l’homme politique borderline qui descendait dans le métro en loden pour terroriser les vieilles et les enfants. Le mec qui maniait l’arme blanche contre ses amis de trente ans, un déglingo redoutable, la terreur du carrefour Convention. Goitre the fuck, Jipé ! Je résume, pour ceux qui, trop occupés à piétiner l’actuel tenancier du job, n’auraient pas eu vent de ce complot machiavélique.

C’est Paul Amar, dans un livre intitulé Blessures, qui a balancé ce gros pavé dans la mare. Par l’intermédiaire du porte-flingue attitré du parrain du XVe – humble missionnaire que, par égard pour sa famille, nous appellerons Nicolas S. -, tu aurais donc dealé la présidence de France Télévisions en échange de tes services de cireur de Weston, te vantant de pouvoir amener aux fonctions suprêmes celui qui n’était alors qu’un Premier ministre cohabitant. En gros, toi président, lui Président, et le petit intermédiaire aurait eu droit aussi à son lampion. Clic-clac cornaque, l’affaire était dans le sac.

Paul Amar livre pour le même prix quelques détails croustillants, comme ces scènes où toi et monsieur S. vous tapiez sur le ventre de rigolade dans ton bureau, au point de déranger les journalistes alentour et d’entailler au passage leur petite conscience déontologique. Si tout ça est vrai, ce que tu as l’air de réfuter en faisant passer Paulo pour un loser mythomane, on doit bien reconnaître que t’es un cador.

Car si tu as finalement réussi à décrocher le pompon de la télé publique en 1993, Balladur, lui, n’aura posé son auguste séant sur le fauteuil élyséen que dans ses rêves. Pourtant, on en a rêvé nous aussi, de l’autre emplâtre à culde-poule au Château, du Mazarin de Neuilly dans les coursives, et de toi dans l’omnipotent rôle de chef des infos-brosse à reluire. Le con, la brute et le truand.

A la place, on a eu droit à Chirac, le petit au désert, et toi tu t’es fait démettre à cause du scandale des animateurs-producteurs, sans personne pour étouffer cette sombre affaire sous un édredon complice. Certes, vous avez pris une sacrée revanche avec monsieur S., votre amitié a fini par payer quand, lors de sa campagne de 2007, tu lui servis plus de soupe qu’un cantinier scolaire, avec tes interviews roulage de galoche dont il reste encore des traces de postillons sur les murs vitrés du studio de la matinale d’Europe 1. Je suis certain d’ailleurs que tu te réjouis de son retour annoncé, pas vrai ? Cette reconstitution de ligue dissoute (sans Balladur, rangé des bagnoles), on en salive nous aussi par avance. Tu demandes quoi en échange ce coup-ci ?

Je t’embrasse pas, je passe pas après Mazarin.

Christophe Conte
Les InRocks - Cher Jean-Pierre Elkabbach
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#51
G-2L de Poitiers , 06 Oct 2014 ŕ 14:05
Dégage pauvre con !!!

Cher Nicolas Sarkozy,

Comme les juges de l’affaire Bettencourt, je t’ai écouté. Comme Patrick Buisson, je t’ai même enregistré, histoire de conserver une trace indélébile de ta seconde rencontre avec un mannequin. Chez Delahousse, mon Nico, tu étais comme à la maison, visiblement heureux de constater qu’en dépit de l’arrêt, décidé par toi, de la publicité sur les chaînes publiques après 20 heures, la propagande y était toujours autorisée.

Ce come-back, plus encore que celui des Backstreet Boys, de la coupe mulet et des mocassins à glands, on le redoutait autant qu’il nous réjouissait. Car, autant l’avouer, on se faisait cruellement chier sans toi, même si ton successeur, dans un registre plus Bourvil que de Funès, plus Feydeau que Les Bronzés, a tenu des promesses qui doivent le surprendre lui-même. Sur le moment, va savoir pourquoi, en te voyant revenir ainsi dans l’arène – quand même Giscard ne prétendit qu’à des princesses -, j’ai eu une pensée émue pour tous ceux qui désormais se trouveraient privés de tes conférences facturées une centaine de smics l’unité.

Ce sacrifice de ta part, déjà, est bien la preuve que tu as changé, pourquoi ne pas y croire ? Même de Villepin a l’air de tomber dans le panneau, mystifié comme pas mal d’amnésiques ou de masochistes par ce numéro d’acteur, de voltigeur, dont le teaser dominical face à Robert Redford, tel un mauvais remake des Hommes du Président, laisse présager des records de cabotinage à venir. Le temps que dure une mi-temps d’un match de foot, toi qui t’étalonne(tte) désormais sur Zlatan Ibrahimovic, tu as déployé toute l’étendue de ton jeu : feinte de modestie et de contrition, déclaration d’amour au maillot, intimidation de l’adversaire et des juges-arbitres, tacle discret sur tes propres coéquipiers (« Juppé, je l’ai connu quand j’avais 20 ans »), rodomontade de diva outragée (« Qui me rendra mon honneur ? »)…

Et puis tu as fini par t’énerver, comme toujours quand tes ballons n’épousaient pas tout à fait la trajectoire prévue, allant jusqu’à insulter tes sponsors (Bygmalion, connais pas) et t’acharner sur un blessé (Hollande) au lieu de t’inquiéter des nombreux invalides dans ton camp. Même tes propos de vestiaire – avec le mariage pédé on a humilié la famille Ricoré, ce genre -, quand ton naturel de la campagne de 2012 reprenait le dessus, personne ne s’en offusqua tellement ils étaient hors jeu, insignifiants.

T’aurais vraiment pas dû emprunter ses deux neurones à Morano. Trépanation, lobotomie, tout ce vocable de neurochirurgie était d’ailleurs bien curieux pour quelqu’un qui vise la tête d’un parti et celle d’un pays. Parlant de tête, quitte à te « reconnaître » en Zlatan, tu aurais pu y aller plus franco et te comparer à Zidane, lorsque celui-ci accepta sous la pression populaire de sortir de sa retraite annoncée et de revenir en équipe de France pour la Coupe du monde 2006. On sait comment tout ça s’est terminé : par un coup de boule et une défaite. Ton coup de fil intempestif, Nabilla Sarkozy, aux parents du Français assassiné en Algérie, signifiait au passage la défaite prématurée de toute espèce de dignité.

Je t’embrasse pas, j’ai peur des revenants.

Christophe Conte

Les InRocks - Cher Nicolas Sarkozy
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#52
G-2L de Poitiers , 13 Oct 2014 ŕ 16:13
Prends ça l'enclume pétri de ta suffisance !

Cher Jacques Attali,

“La Marche du ridicule.” Tel était le titre d’un billet sur ton blog, daté du 29 septembre, qui me fit croire l’espace d’un instant que tu avais enfin songé à entamer ton autocritique. Caramba, encore raté ! Tu y dénonçais au contraire, avec l’aplomb qui a fait ta réputation, la récente marche pour la défense du climat dans les rues de New York, en marge de l’assemblée générale des Nations unies, en moquant – sans doute à raison – la tartufferie des dirigeants pyromanes qui s’octroyaient en défilant un brevet de pompiers secouristes. “Il faut juste arrêter de marcher et de chercher les caméras, pour réfléchir et agir”, concluais-tu, tant il est vrai que les caméras – et les marches à la con de type Solutré – ça n’a jamais été ton truc.

La veille, Le JDD révélait qu’à l’occasion du troisième forum de l’économie positive, un raout autrement plus constructif, n’en doutons pas, tu invitas en tant que président tous les participants à débuter chaque session par une séance de méditation collective en se prenant par la main afin, je te cite, de “changer le monde”. Putain, Jacquot, mais oui ! Ça fait quarante ans que tu murmures à l’oreille de tous les présidents, que tu rédiges des rapports voués pour la plupart à tester l’endurance des broyeuses à papier de l’Elysée, alors qu’en réalité la solution était aussi simple qu’une ronde enfantine ou une chanson de Pierre Bachelet : on se donne la main et ça va changer le monde ! Bon, j’en ai causé aux mecs de Daech, à Bachar, à Vladimir, à Benyamin, à tous les profiteurs cyniques de l’économie libérale, même à mon voisin qui utilise sa perceuse en dehors des heures autorisées, c’est pas gagné ton histoire.

Le JDD toujours, après s’être gentiment foutu de ta fiole, te filait quelques pages plus loin une tribune d’autopromo de ton dernier bouquin intitulé Devenir soi. “Mon expérience de plus en plus décevante avec les hommes politiques (…) me conduit à renverser la table”, y écrivais-tu. Bon, j’y comprends plus rien, on se donne la main ou on file un coup de pompe dans la table ? Il y était bien question, encore une fois, de méditation – ton dada apparemment, et celui des gens qui n’ont que ça à foutre – mais également de révolte. Après avoir joué les Nostradamus des années durant, annonçant cette apocalypse imminente qui faisait prospérer ton petit business de conseiller multicarte, voilà qu’à présent tu t’es décidé à incarner une sorte d’hybride entre le dalaï-lama et Sid Vicious.

No future toujours, mais zen dans ton slip. Dans cette page de pub gratos, tu finissais par un placement produit en invitant “à suivre le chemin d’éveil, du â€devenir soi’, de penser à votre vie comme un projet à long terme”. Ça donnait le gourdin comme du Paulo Coelho, crois-moi, ton machin méditatif-keupon. Plus loin, enfin, tu louais aussi les vertus du silence, et sur le sujet c’est un autre phare de la pensée contemporaine, Patrick Sébastien, qui t’adresse la réponse adaptée : “Ah si tu pouvais fermer ta gueule, ça nous f’rait des vacances.”

Je t’embrasse pas, je médite (en marcel).
Christophe Conte

Les InRocks - Cher Jacques Attali
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#53
G-2L de Poitiers , 20 Oct 2014 ŕ 12:52
Bim Bam Boom, France 2 d'accord, mais à la sulfateuse !

Chère Alessandra Sublet,

Faire une émission sur la tour Eiffel, je te dis ça sans méchanceté, c’est vraiment un fantasme de plouc. Étant entendu que les Japonais, autre cible possible, ne regardent pas France 2, je ne vois pas d’autre explication à ce naufrage en altitude que constitue ce rendez-vous du mercredi soir, Un soir à la tour Eiffel. Je devance tes objections outrées, c’est pas moi qui méprise les gogos qu’un tel dispositif bling-bling serait censé impressionner, mais bien ceux qui ont imaginé un tel concept.

Ah, la dame de fer, le symbole de la France, sa parure scintillante comme autant d’étoiles factices… “La tour Eiffel m’a toujours fait rêver”, dis-tu. C’est certain, on trouvera moins d’amateurs pour les pissotières de la gare de l’Est. Dans un tel décor d’apparat, on pourrait incruster un débat entre Finkielkraut et Hortefeux que le glamour naturel du lieu aurait le même effet aveuglant, ont dû se dire les cadors des programmes.

Mais ils t’ont préférée, toi, Alessandra, l’inaugurale entremetteuse de comices agricoles dans L’amour est dans le pré, l’ex-gentille passeuse de plats du très popote C à vous sur France 5, désormais tête de gondole d’une télé publique à la ramasse, qui ne sait visiblement que faire de son égérie à dents longues. Drucker – quatre-vingts ans de carrière, pas de cholestérol, reconduit jusqu’à la présidence Bruno Le Maire en 2037 – squatte les dimanches aprèm. Les samedis soir sont pour Patrick Sébastien, qui alterne des contorsionnistes mongols avec des chanteurs arthritiques. Le vendredi étant dévolu aux neurones avec Taddeï, restait le mercredi, laissé vacant par Frédéric Lopez, qui l’an dernier dans la même case mélangeait pêche à la mouche, souvenirs de confitures et confessions sur le cancer de l’utérus en téléportant un trio de people à la cambrousse.

Ton émission, moins ambitieuse intellectuellement, ne repose donc que sur son luxueux contenant. Le vide du reste file le vertige, comme un mix saumuré de toute la téloche promo-intimiste façon Drucker (encore lui), Laurent Boyer et Jean-Pierre Foucault, avec un bonus Marcel Béliveau depuis le navrant canular Bedos/Trierweiler, lequel révéla surtout que l’émission elle-même n’était qu’une vaste blague dispendieuse.

C’est un genre d’exploit, tu me diras, de parvenir à faire revivre tout l’esprit des ringards post-ORTF en le dissimulant sous la plastique accueillante d’un mannequin 3 Suisses et en cloquant le tout dans un monument pour touristes. C’en est un autre de prétendre à copier les late shows américains, même vaguement, et d’arriver à un résultat qui ressemble à un machin faisandé que ton pote Ardisson n’aurait même pas osé refourguer à une télé qatarie.

Quant à l’enchaînement de gloussements qui te sert d’unique repartie, on se dit qu’il aurait plus volontiers trouvé écho au pavillon basse-cour du Salon de l’agriculture que dans ce pigeonnier de parvenus qui ne fait plus rêver que toi.

Je t’embrasse pas, j’ai le vertige
Christophe Conte

Les InRocks - Chère Alessandra Sublet
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#54
G-2L de Poitiers , 03 Nov 2014 ŕ 12:16
L'art de leur mettre là il il faut !

cher Printemps français,

L’automne vient de commencer, alors, va te coucher. Et n’oublie pas, avant ça, de te plugger analement un suppositoire à la résine de sapin, histoire de te dilater l’esprit, et pas seulement. C’était déjà, en 1963, le conseil que donnait Claude Rich à Lino Ventura – via Michel Audiard – dans Les Tontons flingueurs, quand le gugusse de Montauban prétendait émettre un avis éclairé sur la musique contemporaine.

Cinquante ans plus tard, rien n’a bougé. Les défenseurs du “beau” contre le “laid”, du “bien” contre le “mal”, qui se drapent sous tes couleurs, manifestent en ton nom, vandalisent avec ta bénédiction, sont autant de bourgeons d’un fascisme renaissant, nourri par le fumier Zemmour et arrosé à l’eau bénite. Si l’œuvre entière de Paul McCarthy, dont tes dévots ont dessoudé le fleuron vert, devait encore justifier sa raison d’être, leurs brames outragés et leurs actes voyous y suffiraient. Tes positions de missionnaire contre “l’art dégénéré” dépassant la simple affaire de goût ou de dégoût pour devenir attentatoire, il y a de quoi s’inquiéter désormais pour les artistes.

Et pour les artistes pédés, n’en parlons pas. Car ce qu’a révélé, au fond, l’histoire dite du “plug anal” – immédiatement identifié comme tel par tes ouailles, belle érudition – c’est ce problème névrotique lié à vos trous de balle, à cet “œillet violet”, comme disaient Rimbaud et Verlaine, qui bien qu’étant Printemps te répugne. Faudrait songer à consulter, un psychiatre plus volontiers qu’un proctologue, car ça te gratouille jusqu’au tréfonds de l’âme, visiblement, des noces d’invertis aux sex toys maousses. Ton conglomérat de refoulés issus des rangs traditionalistes et identitaires, après avoir dépouillé les pays arabes de leur saison libératrice, voudrait ainsi plonger toute la France dans l’obscurantisme.

Au nom de quoi, même par centaines de milliers, imposeriez-vous aux millions qui vous font face vos avis sur qui doit baiser qui ou qu’est-ce qui est de l’art et n’en est pas ? En quoi Béatrice Bourges, ta tête de pont, est-elle habilitée à faire dans la critique d’art ou dans l’arbitrage matrimonial, et les nervis de Civitas dans le happening nettoyeur de prétendus “déchets” ?

Et l’expo Zizi sexuel à la Cité des sciences, on en parle ? Quand une association issue de tes limbes, SOS Education, pétitionne la main sur le missel pour faire interdire un truc inoffensif pour gamins, au nom de précautions morales d’un autre siècle, c’est à se demander toujours si vous n’avez pas un sérieux problème de slip. Le Tea Party à la française, cette croupissure de bénitier où flottent des vieux sachets de pétainisme, ça pourrait amuser si ça ne limitait en rien la liberté des autres à jouir sans entraves. Et sans voir les gueules de carême et les calicots morbides qui te représentent partout où cette liberté s’expose.

Je t’embrasse pas, je préfère l’été indien.
Christophe Conte

Les InRocks - cher Printemps français
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#55
G-2L de Poitiers , 10 Nov 2014 ŕ 15:27
Prends ça guignol et va jouer aux billes avec tes crottes de nez !

Cher Bernard Tapie,

On t’a tous vu l’autre dimanche, sur I-Télé, frapper la table de ton gros poing pour esquiver par l’intimidation les questions d’Audrey Pulvar à propos de l’arbitrage dans l’affaire du Crédit lyonnais. On t’a vu ensuite renvoyer cette gonzesse à ses casseroles – les vraies, celles de la cuisine, pas les tiennes – lorsqu’elle prétendait vouloir parler foot avec toi.

On t’a entendu pérorer, souffler, t’agacer d’un rien, vider des seaux de bile sur les journalistes et jouer les arbitres éclairés du monde politique, proposant un open bar de démagogie à l’heure de l’apéro, où tout le monde fut servi selon son grade. On connaît bien ton numéro de cirque, il n’impressionne plus personne, même les clowns du Pas-de-Calais foutent plus la trouille que toi. Et tout cela ne serait qu’écume insignifiante si ne tintaient dans ta poche des millions d’euros d’argent public dont la justice dira bientôt s’ils te furent ou non loyalement et légitimement accordés.

Tu étais sans doute satisfait, comme toujours, au sortir de cet échange vociférant, d’avoir maté du journaleux, de la journaleuse surtout, et de buzzer encore un peu comme au bon vieux temps où ton avis importait. Mais dans le brouhaha médiatico-twitterien déclenché par tes mauvaises humeurs phallocrates, personne ne s’attarda sur la partie la plus hilarante de l’interview.

Interrogé à propos du Front national, tu répondis que ses électeurs étaient “stupides”. Il y a quelques années, tu les traitais de salauds, on notera la nuance, mais la démonstration qui suivit allait surtout retourner la stupidité à l’envoyeur. Je te cite : “Penser qu’on peut sortir de l’Europe (sic) et revenir au franc, c’est un cours de sixième. On a une dette de deux milliards, si demain on revient au franc on aura une dette de trois milliards…”

Ô grand économiste que tu es, Nanard, Pulvar a bien fait de te brancher sur le sujet. Sache toutefois qu’au moment où je t’écris, la dette de la France ne s’élève pas à deux mais à deux mille milliards, et qu’avant la fin de cette chronique elle aura encore augmenté. Même un élève de sixième encarté au FN, tout stupide soit-il, est au courant. Tes analyses de la situation financière, à peine recevables sur le comptoir du bar-tabac Bonnemère- dans-ton-cul-parisien, tu serais dès lors bien inspiré de te les fourrer dans la lucarne.

En t’entendant, totalement à la ramasse sur les chiffres d’un pays où tu prétends encore occuper un rôle, je repensais à l’Etat qui a creusé un peu plus son gouffre en t’accordant 405 millions d’euros de dédommagement dans l’affaire Crédit lyonnais/Adidas. Si tu sais si bien compter, un chèque de 4,50 euros et trois Carambar auraient pu tout aussi bien faire l’affaire. Je pense aussi aux journalistes de La Provence, de Corse-Matin et Nice-Matin qui t’ont dans les pattes, j’espère pour eux que tu supervises plus volontiers les pages sport que la rubrique éco. Quant aux fiches cuisine, on n’est bien d’accord, faut laisser ça aux gonzesses.

Je t’embrasse pas, n’y compte pas.
Christophe Conte

Les InRocks - Cher Bernard Tapie
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#56
G-2L de Poitiers , 17 Nov 2014 ŕ 12:03
Je t'en foutrai moi de l'intelligence nordique, prends ça "du con" !

Cher Willy Sagnol

Je crois savoir que tu te mords les crampons pour avoir osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et que Thierry Roland disait déjà tout haut. C'était dans une vidéo mise en ligne par le journal Sud Ouest, où, en ta qualité d'entraîneur des Girondins de Bordeaux, tu répondais aux questions des lecteurs.

Interrogé à propos des joueurs africains, tu commenças par leur trouver un énorme avantage d'ordre économique : ils coûtent peau de zob. En plus de ça, remarquais-tu, en fin anthropologue du banc de touche, “le joueur typique africain est un joueur (…) prêt au combat généralement, qu'on peut qualifier de puissant sur un terrain”, cher Willy Sagnol avant de tempérer ce compliment guerrier par une objection de stratège. “Mais le foot, ce n'est pas que ça, précisais-tu. Le foot, c'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline…”

Je résume : le négro, lui y'en a pas coûter beaucoup de sous, lui y'en a bosser comme un âne, lui y'en avoir une grosse présence athlétique, mais quand faut réfléchir deux minutes y'en avoir plus personne. C'est bien ça ? T'as oublié d'ajouter des remarques éclairées sur la taille de leur zguégue et leur sens de la bamboula, mais on parlait sans doute uniquement du terrain et pas des vestiaires.

Pour appuyer cette brillante démonstration chopée dans les manuels de science colonialistes du XIXe siècle, tu ajoutais : “Il faut de tout. Des Nordiques aussi. C'est bien les Nordiques, ils ont une bonne mentalité.” J'avoue, je connais moins bien le foot que toi, mais, dis-moi si je me goure, George Weah, Samuel Eto'o, Didier Drogba, Roger Milla, pour ne citer qu'eux, c'était des Norvégiens ? Et le Marocain Larbi Ben Barek, dont Pelé lui-même disait “Si je suis le roi du football, Ben Barek en est le Dieu”, tu le classes parmi les laboureurs de surface ou dans les rangs des magiciens du ballon ?

En revanche, Frank Ribéry, qui est nordique (enfin, du Pas-de-Calais), tu crois que c'est son intelligence qui le distingue de ses coéquipiers des pays chauds ? Tu me diras, tu étais précédé sur ce terrain lourd et glissant par Jean-Michel Larqué et Laurent Blanc, dont les fameux propos Banania t'ont sans doute encouragé à t’avancer aussi près de la ligne de hors-jeu, quitte à te faire tacler par Lilian Thuram, qui bien que français n’est pas des masses suédois non plus.

Et puis, c'est dans l'air tout ça, on peut se lâcher, quoi, merde… Entre un ancien Président qui trouvait que “l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'histoire” (va dire ça à Mandela, ducon), et Zemmour qui déclarait pendant la Coupe du monde que les Allemands gagnaient “quand il n'y avait que des dolichocéphales blonds” avant de théoriser sur “la virilité ostentatoire des Noirs et des Arabes qui a pour effet de castrer les jeunes mâles blancs”, peut-être t'es-tu senti autorisé à balancer toi aussi ton petit avis sur la classification des espèces. Sans mesurer l'ampleur du barouf que, logiquement, de telles inepties allaient provoquer. Toi y'en avoir parlé d'intelligence ?

Je t'embrasse pas, je préfère me sauver, Willy.
Christophe Conte

Les InRocks - Cher Willy Sagnol
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#57
G-2L de Poitiers , 15 Déc 2014 ŕ 18:10
J'aurais plutôt dit Grand !

Cher Laurent Wauquiez,

Au moment même où un type de 69 ans, ex-meilleur d'entre vous, est en passe de devenir le meilleur d'entre tous, te voilà avec trente années de moins en mesure d'incarner le pire d'entre vous tous. Mon pauvre Lolo, même ces photos qui circulent où l'on te découvre à moitié à oilpé au bord d'une piscine, et en virile compagnie (pas la peine de mentir, on les a vues), n'y changeront rien.

A part l'héritière bis des Le Pen, Marion Maréchal (nous voilà), à qui tu faisais ostensiblement du pied lors d'un récent Mots croisés, cher Laurent Wauquiez ton potentiel érotique n'intéresse plus désormais que des vieilles fées de la Manif pour tous, qui sur l'édredon et toute honte bue, doivent certainement fantasmer ton Jésus au fond de leur crèche. Alors que fuitaient de partout tes rendez-vous secrets avec Patrick Buisson, ancienne tête pensante réprouvée de la droite décomplexée, tu cherchas sur le dos d’un homme bien plus fréquentable qui venait de disparaître à t'octroyer son héritage.

Il s'agit du centriste Jacques Barrot, ton mentor d'autrefois, celui auquel tu succédas dans un fief de Haute-Loire. A la mort subite de Barrot, tu fus ainsi l'un des premiers à dégainer ton hommage larmoyant sur Twitter, saluant “un grand serviteur de la France et de l'Europe” avant de terminer l'homélie par un poignant “Je n'oublie pas ce que je lui dois.”

Eh bien, laisse-moi te rafraîchir la mémoire, petit prétentieux. Au lucide et digne Jacques Barrot, tu dois surtout une féroce et salutaire humiliation publique qui date de mai dernier. Voici alors ce qu'il écrivait à ton propos dans une tribune des Echos : “J'oppose un désaveu à l'ouvrage Europe, il faut tout changer, publié le mois dernier sous la plume de Laurent Wauquiez. Ancien commissaire européen, je tiens à exprimer mon désaccord devant une thèse qui prône un choix manichéen et dangereux…”

S'ensuivait un étrillage en règle et fort argumenté de tes petits réflexes nationalistes à courte vue, Barrot achevant de te crucifier par cette formule sans bavure : “L'Union européenne mérite mieux que ce livre inspiré par je ne sais quel populisme en cours aujourd'hui. On y trouve tous les ingrédients qui nous renvoient au siècle dernier avec un protectionnisme qui a montré ses limites en attisant la peur de l'autre.”

En résumé, ton “père spirituel”, celui dont tu te réclames encore à l'heure des derniers sacrements, te disait d'aller ranger ta chambre et de réviser tes cours d'histoire, au moyen d’une belle torgnole en deux feuillets. La droite sans foi ni morale qui te propulse aux avant-postes de son entreprise de reconquête serait mieux inspirée de s'accrocher au Barrot, à l'humanisme plutôt qu'à l'opportunisme, le tien et celui de tes petits semblables à dents longues. Sans doute celui dont tu fus l'assistant s'étrangla déjà, bien avant le trépas, de t'entendre maudire l'assistanat et de t'ériger en pourfendeur des prétendus profiteurs les plus pauvres. La jeunesse, pensa-t-il sûrement, est parfois un impitoyable naufrage.

Je t'embrasse pas, va mettre un peignoir.
Christophe Conte

Les InRocks - Cher Laurent Wauquiez
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#58
G-2L de Poitiers , 10 Fév 2015 ŕ 13:27
Spice de counasses !

Si on tourne un jour un remake des Pétroleuses, western nanarissime de Christian-Jaque (1971), je doute fort que vous soyez retenues au casting. Sans vouloir vous faire offense, les vioques, vous affichez nettement moins d'arguments au pigeonnier que Brigitte Bardot et Claudia Cardinale. En revanche, question pétrole, il semblerait que vous soyez un peu chatouilleuses, l'une et l'autre, quand l'image des pays qui le produisent s'en trouve écornée par les doigts imprudents des défenseurs des droits de l'homme.

Hasard ou coïncidence, toi Mimi et toi Cricri avez fait preuve la même semaine d'une curieuse et embarrassante complaisance à l'égard des dirigeants du Golfe qui possèdent de l'or noir sous les babouches. En tant que directrice générale du Fonds monétaire international, ma Cricri, tu as jugé obligeant de saluer la mémoire du roi Abdallah d'Arabie Saoudite, qui venait de casser sa pompe, en lâchant sans même te mordre l'intérieur des joues pour ne pas rire : “De façon très discrète, c’était un fervent défenseur des femmes.”

Louer le féminisme légendaire, bien que discret, du souverain disparu – si discret d'ailleurs, qu'il se dissimule sous des burqas triple épaisseur –, laisse-moi te dire que c'est un peu comme vanter le pucelage tout aussi légendaire, et discret, de ton prédécesseur au FMI. Certains fâcheux moins endeuillés, comme l'organisation Human Rights Watch, ont rappelé de leur côté que le gardien de La Mecque était aussi celui qui gardait le plus jalousement les privilèges des mecs, en accordant aux Saoudiennes quelques miettes d'une liberté (faire du vélo, voter sous la surveillance de leur mari aux élections locales) dont ils s'octroient l'essentiel de la jouissance. Et, pour le coup, sans discrétion.

Quant à toi, Michèle, il semblerait qu'un même souci de ne pas froisser les djellabas multimilliardaires des éminences pétrolières t'ait conduite à des actions discrètes encore plus gênantes. L'Express a ainsi révélé que tu avais Ĺ“uvré en douce pour rayer par amendement les noms du Koweït et de l'Arabie Saoudite dans un rapport du Parlement européen dénonçant les pays les plus actifs en matière de peine de mort. En gros, pas touche à mes amis de la péninsule Arabique, dont je préside un groupe d'amitié, même s'ils lapident les femmes, exécutent froidement les impies et font rendre gorge aux opposants.

T'aurais pas des intérêts perso derrière tout ça, Mimi ? T'as besoin de bons d’essence pour ta Twingo ? Ce kif pour les émirs, ça vient d'où ? De Lawrence d’Arabie ? De Tintin au pays de l'or noir ? Avec Cricri, vous avez prévu d'aller vous faire reluire l'épiderme au Club Med de Riyad l'été prochain ? C'est vrai qu'à cause des Arabes pouilleux qui ont viré ton pote Ben Ali, tu n'as plus les mêmes points de chute dorés en Tunisie, ma pauvre MAM. Vous n'allez quand même pas partir en vacances à Dunkerque et faire rouler la pétrolette avec du jus de betterave, ce serait vraiment trop discret.

Je vous embrasse pas, les filles, j'ai un coup de pompe.

Christophe Conte
Chères Michèle Alliot-Marie et Christine Lagarde
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#59
G-2L de Poitiers , 23 Fév 2015 ŕ 15:42
"si tu atteins le point G avec la même fulgurance que le point Godwin, elle doit pas s’ennuyer, madame la Présidente."

Cela va sans doute te surprendre, mais je t'aime bien. Enfin, t'emballe pas non plus. Mais disons qu'à l'échelle horrifique du FN, tu fous un peu moins les jetons que certains des cons patriotes qui t'entourent sur le trombinoscope. J'ignore à quoi ça tient, à ta bonhomie midi-pyrénéenne peut-être, à ce côté facho-cassoulet un peu trop lourdaud pour être vraiment dangereux, quand pas loin de là, à Béziers, un Ménard qui arme à tout-va sa police municipale semble jouir à chercher des crosses.

En réalité, je sais pourquoi je t'aime bien, Loulou. T'imaginer, toi le gars de la Marine, en première dame de la France aux Français, si par malheur on en confiait un jour la gestion à ta moitié, ça me fait rire. Jaune, certes, mais tant qu'à se colleter Roucas et Dieudonné en humoristes officiels de ce cauchemar possible, autant rire d'avance des choses légères.

Bon, trêve d'amabilités, je dois t'avouer que la fragile affection que j'avais pour toi en a pris un sérieux coup dans les tendrons après ta sortie du 1er février, à l'occasion d'une galette des rois frontiste à Antony, où Charles Martel faisait la fève et où tu fis pour ta part un parallèle navrant entre l'enterrement de Charb et celui d'un nazi. Déjà, si tu atteins le point G avec la même fulgurance que le point Godwin, elle doit pas s'ennuyer, madame la Présidente.

Plus sérieusement, et si je comprends qu'une Internationale chantée le poing levé par des amis endeuillés puisse te chiffonner le drapeau, pisser sur les tombes à peine refermées est franchement une attitude de revanchard misérable. “Moi je ne suis pas Charlie, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais”, as-tu cru bon de préciser entre le cidre et la frangipane, en préambule à cet hasardeux raccourci coco/nazi.

Merci du scoop ! Ton slogan à toi, ce serait plutôt Je suis Présent, Je suis Minute, Je suis National Hebdo, Je suis Rivarol, Je suis Valeurs actuelles, je suis partout où l’anticommunisme primaire a la colonne haineuse qui s'érige et l'encre noire qui jaillit. Cette compote idéologique digne de Nabila (Non mais, Aliot, quoi !), qui consiste à mettre à égalité les communistes d'où qu'ils viennent et les nazis, à ne pas faire “la différence entre l'un et l'autre”, c'est déjà d’une crétinerie insondable. Le faire à propos de dessinateurs qui n'avaient pas de couteau mais juste un crayon entre les dents, quand en parallèle, dans ton parti, on en trouve encore qui se tirent la nouille en écoutant les chants de la Waffen-SS et du IIIe Reich édités jadis par ton beau-père, ça frise le monstrueux.

Et lorsqu'on repense au culot indécent de ta bourgeoise, qui s'offusquait ne n'avoir pas reçu de carton d'invitation officiel à la marche du 11 janvier, on se console en se disant qu'au bal des pangermanistes de Vienne, où elle fut dûment conviée il n’y a pas si longtemps à valser avec d'authentiques nazis, il n'y avait point de communistes dans la salle. Au fait, tu faisais quoi, en attendant ? Tu gardais le sac à main ?

Je t’embrasse pas, ma tendresse a des limites.

Christophe Conte
Cher Louis Aliot
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#60
G-2L de Poitiers , 02 Mar 2015 ŕ 12:36
Où l'interviewé sent autant la merde que l’intervieweur !

Tu sens pas comme une odeur de merde qui remonte de sous tes Berluti ? Ton grand âge, cette excuse que l’on t'accordera une autre fois, te prive-t-il de tes facultés olfactives, mon vieux Rolo ? Renifle un peu autour de toi, il y a aussi l'odeur du sang qui flotte, porte de Vincennes, sous le rideau de fer de l'Hyper Cacher, où des gens hyperinfluents se sont fait buter comme des lapins.

Et à l'école Ozar Hatorah de Toulouse, il y a trois ans, tous ces petits “influents”, leurs parents et professeurs morts, ça ne chatouille pas tes augustes narines ? Des gens “influents”, tu vois ce que je veux dire ou il te faut un dessin ?

Et puis il y a aussi ces autres influents, morts depuis bien plus longtemps, dont l'influence est encore telle que des gamins ont cru malin d'aller saccager leurs tombes, à Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Comment ne pas les comprendre, après tout, ces petits décérébrés, quand une haute éminence de la vie politique française, un ancien avocat flamboyant, grand Résistant de surcroît, leur suggère à mots calfeutrés que, bon, ILS sont partout, les influents.

Y compris au sommet de l’État, si j'entends bien ce que tu disais l'autre jour devant le micro rétro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, où en vieux crooner décati tu ressortais un vieil air des années 30 à l'occasion de la promo d'un livre de mémoires baptisé Politiquement incorrect.

“Vous savez, disais-tu avec ce rictus amusé, hérité de tes crapuleuses amitiés avec Vergès, Manuel Valls est marié à quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui…” Le tenace Bourdin se chargeait alors de combler les points de suspension : “Il est sous influence juive ?” “Probablement, je peux le penser”, suggérais-tu d'un demi-sourire complice. Attends, on reprend, j'essaie de comprendre.

Anne Gravoin, violoniste de son état, épouse du Premier ministre, aurait une influence autre que musicale – ou vestimentaire – sur son mari ? Parce qu'elle est juive ? Sans dec ? A te croire, elle dissimule un drapeau israélien dans son étui à violon, pourquoi pas un mandat du Mossad tant qu'on y est ?

“J'ai deux avocats, disait François Mitterrand. Badinter pour le droit et Dumas pour le tordu.” Désormais, il n’y a plus rien de tordu dans ta démarche, malgré ta canne. On sent bien qu'un pied dans la tombe, tu n'hésites plus à aventurer l'autre au-delà de la ligne jaune. Tu sais, cette ligne qui commence dangereusement, dans l'esprit de certains, à prendre la forme d'une étoile. Tu as même poussé le cynisme jusqu'à t'offusquer quelques jours plus tard que l'on puisse te taxer d'antisémitisme.

On connaît la chanson, Roland, tu l'as entonnée il y a quelques années aux côtés de tes copains Soral, Dieudonné et Gollnisch, une photo embarrassante en témoigne. Personne n'est antisémite, l'antisémitisme n'existe pas, ou alors seulement chez les jeunes radicalisés de banlieue. Ou chez les “islamo-fascistes”, ainsi nommés par Valls sous les ordres de son épouse maléfique. Toi, tu es juste “incorrect”, c'est écrit sur ton livre. En l'ouvrant, je l'ai pourtant bien sentie, moi, l'odeur de merde.

Je t'embrasse pas, je suis sous influence.
Christophe Conte
Cher Roland Dumas
Voir le profil de G-2L Cliquer sur la photo pour fermer cette fenętre

G-2L de Poitiers

#62
G-2L de Poitiers , 12 Mar 2015 ŕ 12:48
Fous nous la paix "crétine" et vas jouer aux bille avec tes crottes de nez !

Chère Rama Yade,

Même Le Figaro, organe pourtant turgescent lorsqu'une vague idée nouvelle émerge à droite, a classé ta dernière proposition dans sa rubrique “Les Insolites”. C'est par ce biais que j'ai appris que tu comptais soumettre prochainement au gouvernement la création d'un service civique pour les vieux – pour les seniors, pardon. Obligatoire, le service. Le but de cette initiative : “Réconcilier la société avec les vioques” – avec “les aînés”, pardon.

Dans un communiqué d'Allons enfants, le think tank que tu animes et qui a l'air plus “tank” que “think”, tu étayes donc cette idée selon laquelle “la retraite n'est pas la fin de vie mais le début d'une autre, susceptible de durer encore trente-quarante ans”. Et donc, comme dirait Jean-Jacques Goldman avec son think tank d'Enfoirés : “Tu as toute la (nouvelle) vie, l'ancêtre, alors tu vas laisser tomber Les Chiffres et les Lettres, Questions pour un champion et la tisane contre les varices et te sortir les doigts de l'anus artificiel pour te remettre un peu au turbin et justifier tes droits à la retraite.”

OK, Rama, c'est sympa de vouloir conserver les croulants – les vieux aînés seniors, pardon – dans la vie active, faire profiter les plus jeunes de leur expérience, leur confier des “missions éducatives, culturelles, sportives ou solidaires” et ce “à partir de l'âge de la retraite jusqu'à la perte d'autonomie”, mais pourquoi rendre ça obligatoire ? Et s'ils n'ont pas envie, les débris – les vieux aînés croulants, pardon –, d'aller s'emmerder avec des jeunes cons au lieu de jouer tranquillou au rami en écoutant André Rieu ?

Et si tu leur laissais le choix de faire ou non don de leur temps plutôt que de leur imposer des corvées “quelques heures par semaine” ? Arrête un peu ton char – ton tank, pardon –, ça s'appelle Allons enfants ton bazar inutile, pas Allez papy-mamie, fous leur donc la paix. Tes copains de l'UMP/UDI envisagent déjà de les faire trimer jusqu’à 69 piges, tu vas pas en plus les obliger à jouer les prolongations jusqu'au cimetière !

Pour faire passer la pilule de cet esclavage gériatrique, tu proposes de leur filer la pièce, un petit biffeton en échange de leurs services, afin “d'augmenter le pouvoir d'achat des retraités dans le besoin”. Ma pauvre, si tu savais, ceux qui sont vraiment dans le besoin n'ont pas attendu ton aumône, ils sacrifient déjà leurs automnes à des tâches qui devraient par ricochet maculer ta conscience d'ancienne ministre, fut-elle de la Jeunesse et des Sports.

Une question technique, toutefois. Puisqu'il est obligatoire, ce service civique s'appliquera-t-il à Nicolas Sarkozy, dont la retraite de Président nous coûte déjà une blinde ? Les conférences au Qatar, ça compte comme service civique ? Et les sportifs retraités de 40 ans qui planquent leur magot en Suisse, on leur dit quoi ? Quid des dirigeants du CAC 40 qui sont partis avec une retraite chapeau équivalente à des milliers de retraites normales ? Iront-ils, eux aussi, donner de leur temps aux jeunes générations qu'ils ont contribué à paupériser ? Vous avez réfléchi à tout ça dans ton tank à la con ?

Je t'embrasse pas, j'attendrai la retraite.
Christophe Conte

Chère Rama Yade

1 2 3

<< Revenir ŕ l'index du forum


 

Vous devez d'abord vous connecter :

- pour écrire un message dans ce forum

Inscrivez-vous, c'est gratuit !

OKLes cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services.En savoir plus