petites histoires, récits, fiction..

Tu as ma bénédiction, Laurent

heu ne fait je voulais dire : plus de 5 épisodes, mais ma plume a fourché (mais je vous préviens vous devrez attendre mon retour dans une semaine pour la suite, je pars demain matin de très bonne heure)

voici le 1er morceau de l'histoire de Bruno..
à la dérive -1

Ce matin là, comme tous les matins, il descendait la rue Quincampoix, pour aller chercher sa baguette de pain. Il n?était pas rasé, il avait juste enfilé sa veste sur son pyjama et son pantalon trop grand baillait faute de ceinture. Il ne faisait plus attention à sa mise depuis que Fanny l?avait quitté, il y avait déjà 9 mois.
La boulangère le reconnaissait de loin avec son allure rapide et sa tête noire et têtue, son allure toujours mal fagotée. Elle savait qu?il lui jetterait à la figure un « b?jour, une baguette !» à peine aimable. Elle avait essayé de lui soutirer deux ou trois mots de plus, juste pour en savoir davantage sur ce client qui choisissait sa boulangerie par tous les temps alors qu?il en avait une beaucoup plus près, tout en haut de la place Pasteur, en haut de la rue Quincampoix. Mais c'était peine perdue. Elle savait seulement qu?il venait d?emménager dans un appartement du quartier, qu?il était en pleine dépression et que Fanny lui manquait. Il n?avait pas d?enfant, et pas beaucoup de visiteurs.
Comment l?avait-elle su ? Oh, la voisine de l'étage du dessus était une cliente, et elle, elle avait du temps pour faire la causette. Heureusement que ces clients n?étaient pas tous des sauvages comme celui-ci, ce monsieur Dumont qui certes venait tous les jours, mais ne décrochait jamais plus de trois phrases à chacune de ses visites. S'il n'y avait eu que ce type de client, la vie aurait été bien morne.
Mais ce matin là n'était pas le même que d'habitude pour Bruno Dumont. En remontant la rue, sa baguette sous le bras, il se passait la main dans la figure et constatait que sa barbe devenait dure. Aucune femme n'aurait oser l'embrasser dans l'état où il était. A combien de temps remontait son dernier shampoing ? Hou-là c'était loin, il y avait longtemps qu'il avait fini la bouteille et son découvert persistant ne lui permettait pas beaucoup de fantaisie. Entre acheter des produits ménagers, des savons ou acheter du vin, Bruno avait choisi, et ce n'était pas en faveur de l'hygiène corporelle. Il avait trop d'humeur dans le c?ur pour accorder de l'importance à de tels détails, la boisson avait pour lui à ce moment là de sa vie, un aspect bien plus séduisant.
Seulement, il fallait revoir tout ça maintenant. La veille, sa boite aux lettres avait émis enfin le signal qu'il attendait. Une enveloppe imprimée avec une écriture féminine au timbre de l'agence de presse. Il en avait eu le c?ur serré lorsqu'il avait senti une odeur agréable qui signalait ce courrier inespéré. Heureusement que l'expéditeur l'avait parfumée, sinon, elle aurait rejoint la poubelle écologique du local commun avec le reste des publicités qui envahissaient sa boite au lettres malgré les annonces 'stop pub'. Il avait attendu cette lettre mais il n'osait y croire. C'était certainement la réponse à son annonce parue pendant les deux semaines précédentes dans un journal d'annonces local. Une annonce extrêmement claire dans la rubrique rencontres : JH 38ans fais. - gd, coeur sentimal cherch JF 23/35 sér. ss enf pour vie à 2 et + si aff. écrire etc..
Évidemment, la virgule qu'il avait placée sur son texte entre c?ur et sentimental était décalée sur l'annonce où elle apparaissait entre gd et c?ur, ça changeait un peu le texte, il n'était pas sûr non plus que l'abréviation sentimal soit bien comprise pour ce qu'il voulait dire. Il ne savait pas non si les affinités étaient tout à fait à leur place, mais puisque tout le monde en parlait. Il avait surtout sauté sur l'occasion d'une campagne publicitaire du journal offrant une semaine de parution supplémentaire aux annonces des particuliers, mais elles devaient avoir moins de deux lignes et de cent caractères. Il ne pouvait pas tellement s'épancher; il avait réécrit son annonce à quatre reprises avant de savoir quels seraient finalement les adjectifs qu'il conserverait pour se décrire. C'est qu'il n'avait pas l'habitude de parler de lui. Il n'avait pas encore bien réfléchi à celle qui serait sa partenaire.



fin du premier épisode mais vous êtes des petits veinards car je mets tout de suite en ligne le deuxième bout (mais il est petit !)

AVERTISSEMENT AU LECTEUR : TU ENTRES DANS UNE DIMENSION PARTICULIÈRE, CELLE DES HISTOIRES DÉLIRANTES ÉCRITES PAR UN ESPRIT TORTURÉ. TANT PIS POUR TOI MAINTENANT TU ES PRÉVENU ET LA C'EST LA SUITE ......

Bruno sort de son antre -2


Il avait eu du mal à admettre le départ de Fanny, il savait ses torts pourtant, sa dépression persistante, son humeur grincheuse et sa consommation d'alcool avaient fini par épuiser la patience de celle qu'il aimait toujours. Au bout de neuf mois, il avait ressenti l'urgence de réagir après son dernier entretien avec le conseiller du pôle emploi. Dans la situation précaire où il se trouvait, il avait compris que la question sentimentale l'obsédait et l'empêchait d'avoir des contacts positifs au cours des entretiens d'embauche. Il en avait conclu qu'il lui fallait une femme, rapidement, sinon, il terminerait bientôt à la rue. En désespoir de cause, il s'était dit que le moment était venu, si neuf mois étaient suffisants pour une grossesse, alors pour un nouveau départ, ça devrait aussi faire l'affaire.
Cette enveloppe était sans doute la première d'une longue série. Il l'avait ouverte et avait découvert une seconde enveloppe fantaisie avec un petit mot bref signé de la secrétaire de l'agence. C'était cette dernière enveloppe qui était si odorante, mais quel en était le parfum ? Difficile de trancher, il y avait longtemps que les odeurs de savon n'avaient pas rempli son appartement. La lettre une fois ouverte révélait un papier du même imprimé que l'enveloppe, avec une écriture au stylo encre bleue turquoise. Quatre lignes seulement, qu'il avait eu du mal à déchiffrer. Il avait compté quelques fautes d'orthographe, et il pensait que même s'il n'était pas bien doué, lui ne les aurait pas faites. "Votre anonce m'intéresse. Moi meme je sui pareil que vous, seule depuis lontemp. Aussi c'est pourquoi, je vous écrit. On pourrai se voir demain à 4 h place jules verne au café des amis. Demandez après moi au barmann, c'est un copain. signée Rose".
La réponse manquait de précisions, il n'y avait pas de photos. Comment était cette Rose ? Mystère..En tous cas, elle ne devait pas être secrétaire se dit-il en rigolant. En y réfléchissant, il arrivait à se remémorer le bar des amis. A côté d'une brasserie, qui avait une grande terrasse, il y avait un petit bistrot maintenant qu'il y pensait. M'mouais, tout cela allait le changer de son quartier habituel des halles, près de la gare. Ce n'était pas le même genre de clientèle par là bas. Il y avait pas mal de chômeurs et de fins de droit, le bistrot se tenait à 200 mètres du centre social. C'était surtout fréquenté en début de mois mais à ce moment là, le 21 octobre, il n'y aurait surement pas foule.
Bon, ben il fallait se préparer maintenant, pas question de louper le premier rendez-vous.



ÉVIDEMMENT LECTEUR TU AURAS COMPRIS QU'IL NE S'AGIT PAS DE LA MÊME FANNY QUE CELLE QUE NOUS CONNAISSONS TOUS.... C'EST ÉVIDENT MAIS ..... ON NE SAIT JAMAIS......

Pour faire patienter en attendant la suite de l'histoire narrée par Malaurjo, je vous soumets le conte ci-dessous.

LE PANTIN ET L?ARTISTE

L?artiste qui l?avait imaginé et conçu vivait de son art. Elle se produisait le plus souvent dans la rue, sur les places des villes touristiques, dans les écoles ou maisons de retraites et dans les festivals annuels, tels ceux d?Avignon ou d?Aurillac. Elle créait seule et entièrement ses spectacles qui avait beaucoup de succès.

Le pantin n?était pas très haut, tout juste soixante centimètres et de nombreux fils reliaient ses articulations à la croix de bois que sa maîtresse maniait avec une extraordinaire dextérité. Elle l?avait voulu plutôt svelte, limite gringalet. Les zygomatiques pouvaient être mus et le rendre souriant, mélancolique ou triste, selon le gré de l?artiste. Il avait du charme, elle l?avait voulu ainsi. Il était vêtu en Pierrot mais sans chapeau pour qu?il puisse se gratter la tête lorsque l?artiste lui faisait se poser des questions, ce qui arrivait souvent et cela faisait rire les spectateurs. Il était rangé dans une valise capitonnée lors des voyages mais il était systématiquement suspendu dans la chambre de l?artiste chaque soir.

C?est à la mi-août, un soir de pleine lune que l?évènement se produisît. Il était accroché au bord de la fenêtre comme à l?habitude et sa maîtresse était à l?extérieur, allongée sur un transat pour admirer le ciel, compter les étoiles filantes, suivre le parcours des satellites et repérer les planètes dont elle connaissait pour beaucoup d?entre elles les noms.

En cette nuit du 12 août à 23 heures 23 précisément, une étoile filante magnifique traversât le champ du ciel en laissant une traîne d?une longueur si extraordinaire qu?elle en éclairât le jardin et la chambre d?une lueur fantasmagorique. L?artiste sursautât et au même moment le pantin sursautât lui aussi. Pourquoi l?artiste tournât à ce moment précis son regard vers la fenêtre ? Nul ne le saura jamais. Toujours est-il qu?elle crût voir le pantin se mouvoir en ce bref instant.

Intriguée par la vision nocturne, elle escaladât quatre à quatre les marches de l?escalier et se précipitât dans la chambre en allumant la lumière. Le pantin était inerte, toujours suspendu au crochet qu?elle avait vissé en haut de la fenêtre. Elle était loin d?imaginer que le météorite venait de donner vie à l?objet.

Elle sortît de la chambre et alla se doucher avant de revenir se coucher. Elle ne fermât pas les yeux sans jeter un dernier regard vers le pantin toujours inerte. Lorsqu?elle fût endormie, la marionette se mît à nouveau en mouvement. Ses yeux bleus scrutaient dans la pénombre en direction de la couche. Tout à coup, il basculât la tête vers le haut et regardât la croix de bois et le crochet auquel il était suspendu.

Ses bras se mirent à bouger, il attrapât de ses mains deux fils et commençât à escalader. Arrivé à la croix, il se pendît à la tringle du rideau et se décrochât. Puis il se laissât glisser le long du rideau jusqu?au sol et se dirigea vers le lit de sa maîtresse endormie. Il grimpât et vînt se blottir subrepticement le long du corps nu de La Belle.

Sa conceptrice ne l?avait pas doté d?organes génitaux mais l?étoile filante lui avait permis, en plus de se mouvoir, d?avoir une âme et la pensée. Il pouvait donc avoir des sentiments et, lové contre l?artiste, il découvrît l?Amour. Sa main était posée dans le creux de la hanche car la courbe formée le ravissait et lui procurait de l?émoi. Il restât ainsi, sans bouger, jusqu?à ce que la première lueur du jour commençât à éclaircir le ciel et à réduire la pénombre de la pièce. Puis il retirât délicatement sa main de la hanche et tout aussi furtivement qu?il fût venu, il retournât se suspendre au crochet de la fenêtre.

Depuis, toutes les nuits, sauf celles où sa maîtresse reçoit ses amants, il vient, tout énamouré, se blottir contre le corps nu et poser sa main au creux de la hanche de sa Bien-aimée.

Alain (14/08/2010)

Chouette !!! Une nouvelle histoire !!
Mais Alain là nous chante un peu la messe. son pantin à peine né à la vie et aux sentiments qu'il saute sur sa maitresse..
Heureusement que tous les animaux de compagnie n'en font pas zautant
en plus j'aimerai bien savoir de quels instruments, il était réellement pourvu ce petit moineau ?? Il ne faudrait pas oublier l'expression : je ne suis pas de bois !!!

Enfin un grand merci Alain, de nous avoir fait saliver avec cette petite buche de ta composition...
heu non c'lui là il est pas pour toi, il est pour .. heu non..
toi c'est plutôt

Bon à la demande générale et pour remercier Alain de son histoire lubrique, heu je veux dire poétique..
Je mets la suite des épisodes de l'histoire de Bruno Dumont ....


le café des amis -3


Il se préparait avec ardeur, il était vraiment pressé de rencontrer cette Rose qui l?intriguait. Il venait de raser avec difficulté sa barbe de quinze jours, il s?était lavé en frottant plus sensiblement les jointures du corps, et en y mettant plusieurs fois du savon. En se séchant, il se demandait comment faire disparaitre toutes ces rougeurs sur le corps, un peu furieux d?être maltraité ainsi, et surtout comment arrêter le saignement des multiples coupures qu?il avait un peu partout sur le visage et dans le cou.
« Je vais mettre un pull à col roulé », pensait il en guise de solution raisonnable, tout en s?aspergeant des restes d?une vieille bouteille d?eau de Cologne. Il se rendit compte qu?il était fébrile, un brin maladroit dans ses gestes, et de bonne humeur, prêt chanter un opéra pour clamer sa nouvelle ardeur. Bref, il s?étonnait lui-même, et ne se reconnaissait pas. Une fois les lacets de sa dernière paire de baskets noués, il était prêt, prêt à courir à ce rendez vous, et à convaincre cette Rose qu?il serait le plus aimable des hommes et qu?elle avait bien fait de lui écrire, à lui surtout. Bon il fallait partir histoire de ne pas être en retard et de prendre un peu l?ambiance avant d?aborder la belle Rose. Belle forcément, il ne pouvait l?imaginer autrement.

En arrivant par le bus de 15 heures 53 à la place Jules Verne, il se mit à regarder toutes les façades pour repérer le café des amis. Il ne voyait rien, et pourtant la place n?était pas très grande mais il ne voyait que la brasserie de Maitre Kanter et sa grande terrasse. « Ah mince alors, où est ce qu?il est passé ce bistrot ? »
Et puis finalement en se dirigeant vers la brasserie, il vit l?auvent vert sale qui pendouillait devant deux petites tables rondes de bistrot en terrasse. « Ah c?est là, se dit-il, j?y vais ou j?y vais pas ? »
Mais le patron l?avait déjà repéré et il le fixait maintenant du regard depuis la porte où il s?était installé un bras en l?air contre le chambranle. Il avait l?air goguenard, un sourire aux coins des lèvres. Bruno se sentait mal à l?aise.

- Excusez moi, c?est bien le bar des amis, ici ?
- Pourquoi ça se voit pas ? » lui répondit le gus en désignant l?enseigne du bandeau lumineux au fronton de l?échoppe, le café des amis était inscrit en grandes lettres d?un rouge passé qui marquait très nettement son époque très années 70?..
- Oui, je cherche Rose, vous la connaissez ? Est ce qu?elle est ici ?
- J?me doutais bien que c?était toi, vu l?look.. ! répondit l?autre d?un air entendu..
- Non, mais dites donc, je vous demande quelque chose, vous ? Appelez là plutôt répondit Bruno, un peu vexé de cet apostrophe cavalière..
- Rose, ton client est là ? cria le loufiat à l?intérieur du bar. ;
- Ouiiii, fais le attendre, sers lui quelque chose, Gérard.. Mets ça sur mon compte ! J?en ai pour deux minutes, j?arrrrive ! cria une voix haut perchée et légèrement roucoulante..

------------------ fin de l'épisode 3 ----------------

bon vous êtes patients, c'est bien. Ou peut être résignés ! ce serait moins bien..
Je vous mets (vous inflige ??) la suite des aventures de Bruno..


la rencontre de Rose -4

Enfin Rose descendit par l?escalier central. Il n?y avait que quelques clients dans le bar, des habitués, ça se voyait rapidement. Personne n?avait l?air étonné de voir descendre cette blonde à la chevelure incroyable, hyper gonflée, une vraie publicité pour les produits Loréal ou Elsève. Ses cheveux remontaient très haut et redescendaient en cascade jusque dans le milieu de son dos. Rose prenait son temps pour descendre les marches, elle voulait visiblement bien jouir de l?effet qu?elle savait faire à chacune de ses apparitions. Elle portait un tailleur de couleur rose hyper serré et une jupe qui l?était encore plus si c?était possible, elle était un peu potelée mais celui lui donnait une présence incroyable. Elle avait des hanches aux dimensions de rêve.
Bruno n?en revenait pas, il n?avait pas encore eu le temps de s?asseoir à une table, il était resté posté à peu près en face le garçon de bar, mais lorsqu?il vit l?apparition de cette femme il tourna la tête et les yeux restèrent fixés sur elle. Ses pensées étaient paradoxales, il était à la fois sous le charme et vaguement inquiet, quelque chose le dérangeait mais il ne voyait pas bien quoi. Il n?arrivait pas à détacher les yeux de son décolleté, elle portait une sorte de top blanc cassé que sa poitrine déformait et raccourcissait. La veste de tailleur ne pouvait pas non plus être boutonnée, ou alors il fallait l?aider. A cette pensée, il se mit à rougir..
Finalement, Bruno se disait qu?il avait bien là sous les yeux un exemple vivant de cette fameuse blonde à forte poitrine objet de tous les fantasmes masculins et de toutes les plaisanteries.
Bruno réfléchit et rougit en pensant qu?il avait bien fait de se laver aussi minutieusement, mais il s?inquiétait que ces coupures ne le desservissent en le transformant en homme des bois. Il venait de faire un effort assez sensible pour s?extraire de son ordinaire, et il n?avait pas envie d?y être remisé aussi rapidement.
« Heu bonjour, s?avança Bruno en lui tendant la main, vous êtes bien Rose.. En tous cas, votre parfum a bien l?air d?être à la rose, ajouta-t-il en se mordant la langue. »

« Bonjour Bel inconnu, lui répondit-elle ?; c?est comment ton petit nom ? Tu permets que j?e tutoye, on va quand même pas se lancer des m?sieur dames et des « vous prendrez bien quek chose ? », hein. »
« Mais reste pas tout timide comme ça ! C?est-y bien toi qu?a mis l?annonce dans l?journal de la semaine dernière et ptêt même bien, qu?elle y étais déjà la s?maine d?avant ? C?est pas Vrai ? »
Bruno rougit d?un seul coup, la voix de Rose très haut perchée et son allure de sexe symbole, lui faisait penser à Marilyne, ce qui lui embrouillait les sens et l?empêchait de se concentrer sur ces réponses.
« Heu, oui, il y a deux annonces, heu, Vous les avez vues ? C?est ça, homme de 38 ans et plus si affinités c?est bien moi. Heu enfin, je voulais dire, heu comment dire cela ? »
C?est bien vous qui m?avez envoyé ça ? dit-il en montrant l?enveloppe parfumée, vous êtes bien secrétaire ? »
Les phrases venaient difficilement, Bruno était troublé. Rose était si différente de Fanny, qu?il se demandait s?il allait réussir à engager une conversation normale. Il faut dire qu?avec Fanny, ils ne se parlaient plus beaucoup vers la fin, chacun était dans son coin à ruminer l?issue fatale. Il lui fallait mettre ses idées là tout de suite de côté, ce n?est pas en lui parlant de Fanny qu?il arriverait à intéresser cette Rose qui avait la poitrine si, si.. enfin si tentante, quoi !

Bruno s?était pourtant préparé à ce premier rendez vous, mais il n?avait pas compté sur son hésitation et sur une sorte de timidité au moment de faire la conversation.

Enfin, puisqu?il s?était quand même astreint à préparer un petit fil conducteur de son entretien, il allait essayer de s?y tenir. Avec cette Rose, ça allait être sportif, il le sentait d?avance..
--------------------------- fin de l'épisode 4 -----------------

je ne sais pas si quelqu'un les lit ? je mets la suite..

speed dating aménagé - 5


?Alors qu?est ce que ce sera pour Mossieur ? un apéritif ?? s?interposa le barman.
Bruno se tourna vers Rose : ?Vous pensez que c?est mieux de rester ici ?, vous voulez pas aller ailleurs ??.
?Ben non, on va rester ici, c?est là que sont tous mes copains ? Gérard, mets moi un ? ?. Rose s?interrompit brusquement et se mit à réfléchir, elle venait déjà de contrarier ce bel homme et elle se disait que ce n?était peut être pas judicieux de commander son verre de get 27 habituel. Un verre d?alcool à cette heure là n?allait pas faire bonne impression aux yeux de ce type séduisant mais qui n?avait pas l?air facile.
-? Mets moi un Perrier tranche, s?te plait, Gégé?. Dit elle d?une voix adoucie.
-?Ben je vais prendre un demi, de la blonde? Ce que vous avez !? coupa Bruno. Il se dirigeait vers le fond en invitant Rose à s?asseoir vers une table isolée.
- ?On a dit que ce sera un verre de Get-tranche avec des bulles pour Mâdâme et une Amstel pour môssieu?? ironisa Gérard qui connaissait bien les habitudes de Rose.
Rose suivit Bruno en s?étonnant d?aller si loin prendre une table dans un coin mal éclairé, mais elle ne manifestait aucun humeur de dépit, elle ne voulait pas déplaire dans les premiers moments de cette rencontre.
Une fois assis, Bruno déplia une feuille de papier sur lequel figurait une sorte de questionnaire. Rose s?assit en regardant autour d?elle, elle voyait les autres clients se rapprocher pour écouter ce qui allait se dire, elle en était agacée. Elle leur faisait signe de s?éloigner mais sans aucun effet, les quatre clients continuaient leur approche.
?Voilà dit Bruno en relevant la tête, je voulais poser quelques questions pour mieux nous connaître.?
S?apercevant de la présence maintenant proche des clients, il aboya :
?Vous vouliez quelque chose peut être, que je vous fasse une déclaration à vous aussi. Laissez nous tranquille, retournez à vos places.?
Bruno s?énervait mais en pure perte, les clients attendaient goguenards. Ils s?étaient assis autour d?eux chacun une fesse sur une table voisine.
?Bah de toutes manières, on la connaît nous, Rose. Pas vrai les gars ! ? annonça lucien, le plus rigolard, que tout le monde appelait lulu dans le quartier.
?ouais ouais, ça c?est sûr qu?on la connaît ! D?puis l?temps !?. acquiescèrent les trois autres..
?Chef, si tu veux savoir quelque chose, tu nous d'mandes !?
?Oh tu sais, ?vous savez, se reprit Rose, ils sont pas méchants, c?est tous des copains à moi, c?est un peu ma famille. Ils vont rester sages, hein les gars !?
-?Bien sûr Rosie, on va quand même pas te casser ton coup. Nous aussi on tient à ce que tu te cases ! Depuis le temps, qu?on t?a sur le dos..? Plaisanta Lulu, gouailleur.
-?Bon alors qu?ils restent là où ils sont puisque visiblement vous avez, enfin tu as encore besoin de ta famille pour mener ta vie? se reprit Bruno. Puis plus doucement il poursuivit .?Excusez moi, heu excuse moi, tu sais, je suis un peu sauvage, j?ai eu des soucis ces derniers temps et je suis encore énervé. Ce n?est pas après vous, au contraire, je suis bien content de vous rencontrer. Je m?appelle Bruno?, Bruno Dumont. J?habite dans un autre quartier de la ville, la place Pasteur en haut de la ville. Vous voyez, heu tu vois ??

-?Mais t?inquiètes Bruno ! moi aussi j?ai eu des soucis dans ma vie, c?est sur que ça perturbe grave des fois. C?est quand mon chien, y s?est fait écraser que là, j?ai peté les plombs pendant un bon moment.?
-?Ah c?est vrai, que t?étais pas fraiche dans ce moment là,? reprit Lulu, attentif. ?Quand le ptit Toufou, il est passé sous une voiture. Fallait voir l?état de la Rose !?
-?ouais, c?est vrai, ouais ! ça a bien duré une bonne semaine mais c?est sur que ça devait arriver, il méritait bien son nom, ton chien. L?était vraiment tout fou. Je sais pas comment tu l?avais dressé Rose mais alors il avait plus d?énergie que d?autres.? poursuivit Robert qui se mit à rigoler suivi par les trois autres qui étaient pliés de rire.

-------------------------- fin de l'épisode 5 --------------------------

A Laurent : Bien sur que qu'il y a des lectrices et des lecteurs assidus de ce forum et de tes Histoires. J'en connais au moins deux : Nicole (elle a écrit qu'elle était "accro") et moi.
Vivement l'épisode suivant de ton roman.

Oui, Laurent... j'en veux encore !

Bon alors voici l'épisode 6

scène dans le bar - 6


Rose reniflait, les larmes lui montaient aux yeux à l'évocation de son chien, mort il y avait à peine trois mois. ?vous êtes quand même salauds ! hein !?
L?atmosphère se tendait brutalement, ce qui mit Bruno mal à l?aise :

-? Ah mais, vous savez, vous .?.tu prendras un autre chien.... Tiens si tu veux, je te propose d?aller un autre jour à la SPA pour choisir un animal qui te plaise pour remplacer Toufou?..s?avança Bruno sans réfléchir, il était ému par les larmes de cette belle fille, qui lui donnaient un côté femme-enfant très attachant et très déconcertant.

-?Ah t?es trop gentil toi ! Bruno", Rose reniflait, "t?es vraiment gentil. Les zautres là, ils ne pensent qu?à mes fesses et à mes nichons, ils s?en foutent que je sois toute seule au monde sans mon Toufou..?

-?Toi Rosie ! toute seule ?! Oh, oh, oh ! c?est la meilleure, celle-là ! ha ha ha, aboya Lulu. T?entends ça Marco. Eh, t?entends Jacky, non mais t?entend ! T?as été trop dur ! Pourquoi tu l?as laissée toute seule la p?tite Rose la dernière fois ?
- ?Ben j?étais bien obligé, dit Jacky qui jouait l'offensé, y?avait plus de bus, fallait bien que j?me dépêche, tu sais bien que j?ai plus d?permis ! de toutes manières, après moi, elle a pas été seule longtemps, N?est ce pas Jean Mich? ??
Bruno devint tout rouge, il écarquillait les yeux en entendant ces échanges et se demandait dans quel guet-apens il était tombé ?
-?Vous connaissez toutes ces personnes intimement ??
- ?Mais qu?est ce que ça veut dire ?
- ?T?es une vraie catin !!? explosa t-il.

-?Mais non ! pas du tout ! c?est pas ça, se défendait Rose, j?suis pas une putain, c?est pas vrai !? Elle éclata en larmes.
- ?J?voudrai qu?on m?aime un peu, et eux, ils s?en foutent !?

- ?J?y comprends rien mais ça n?a pas l?air clair. Visiblement, vous n?avez aucune difficulté pour vous faire des relations. Faut voir comment vous vous habillez d?ailleurs, mais ne comptez pas sur moi pour vous entretenir ! C?est quoi votre job ? D?abord ? Vous amenez les clients dans les chambres au dessus ?? Bruno était énervé, il avait l?impression d?être en milieu hostile et d?être le pigeon de service.

- ?Mais non, mais vous fâchez pas ! ça jamais je le ferais ! Non, non c?est vrai que je couche avec eux des fois, mais c?est pas ça que je voudrais. Moi je veux un homme qui m?aime vraiment, pas un de ces corniaux toujours prêt à balancer une vacherie quand ça va pas ! Et j?suis mal tombée ici. C?est des copains, mais c?est que des copains, rien de plus ! Ils sont trop vaches avec moi, j?peux pas compter sur eux pour les histoires de c?ur. Ils savent bien, va ! ils sont au courant que j?avais répondu à ton annonce.?

- ?Bohh, Rose, tu exagères là. On a pas toujours été gentils avec toi ?? reprit Lulu décidemment le plus fier à bras de cette drôle de bande de loustics.

- ?Ah ! je vois. Mais ça ne correspond pas du tout à ce que j?étais venu chercher, je suis désolé, je me suis trompé. Je m?en vais. Bon courage Rose et au revoir.? Bruno se dirigeait vers la porte du bar.

Mais Rose était en pleurs maintenant :
-?Non, ne partez pas m?sieur Dumont, on n?a même pas eu le temps de parler un peu de nous. Il faut pas me juger si vite, je n?ai jamais rien fait de mal, j?ai toujours été généreuse avec les hommes qui m?accordaient un peu d?attention ?mais?mais ce n?est pas un crime, tout de même ??
-?Ce n?est pas une bonne base de départ pour commencer une relation, l?interrompit Bruno. Si je m?étais douté que je tomberai dans un pareil traquenard, je t?assure que ??
?.?Non mais, je n?en reviens pas, elle couche avec tout le monde, tout ce qui passe par là et elle envoie des lettres parfumées en réponse à des annonces ! Rose, je suis désolé, mais je crois que vous avez un grain !?
Bruno était devenu furieux, il marchait en long et en large en faisant de grands gestes.

Mais Rose était accablée, elle se tassait sur elle-même et avait perdu toute allure. La splendide femme était maintenant toute décomposée.


------------------------- fin de l'épisode 6 -----------------------------------

dernier épisode de Bruno - 7

scène finale - 7

-?Bah c?est vrai ça Rose. Qu?esse qu?t?as besoin d?aller répondre à des annonces ? Pour aller chercher qui ? Des types comme ce Dumont ? Qui sait même pas comment on vit par ici ? En v?la encore un qui s?imagine qu?il est mieux que nous, parce qu?il habite chez les bourgeois là haut, mais t?as qu?à voir comment il est habillé, ça fait peur ! Si ça s?trouve, il n?a pas plus d?boulot qu?moi ! Il fait du genre, voilà tout.?
?Regarde le un peu avec son questionnaire. Il était venu faire ses courses, il avait besoin d?une fille, alors il fait son marché. Il est pas mieux que nous, mais il est plus hyppocrite ! Un type comme ça, c?est pas pour toi Rose !?..
Lulu était satisfait de lui, il avait résumé l?opinion de tout le monde et il attendait que Rose se calma et se fit une raison.

Mais Rose ne se calmait pas et pleurait à chaudes larmes maintenant. L?instant était pénible.
Bruno était encore en train de réfléchir à ce qu?il venait d?entendre, il avait du mal à se rappeler des mots précis, mais il en comprenait parfaitement le sens, il était touché au c?ur. Il devint livide, commença à chanceler puis le sang lui monta de nouveau aux joues, il se précipita vers Lulu le poing en avant.
Gégé, le garçon de café avait anticipé la réaction de Bruno et s?était approché, et il lui fit un croche pied au moment où il s?élançait. Bruno s?étala par terre de toute sa hauteur.
-?Ca ira comme ça, Msieur ?Bru..No, vas finir tes querelles en dehors de mon bar !, Rose les consommations, c?est pour moi, t?inquiètes pas avec ça..?
-?Et vous les gars, mollo maintenant, vous arrêtez vos histoires avec Rose et vous lui fichez la paix. J?ai pas envie que les bleus me recollent une interdiction d?ouvrir mon bar, alors du calme !? Le ton déterminé de Gégé et sa posture résolue avaient fait chûter la tension d?un seul coup, le quatuor d?un même geste s?éloignait de Bruno et regagnait ses places de départ.

Bruno, se tenait le menton qui avait frappé durement le carrelage, il regardait sa main, il ne saignait pas, mais il était sonné.
Rose s?approcha de lui et lui donna un mouchoir très parfumé, imbibé d?eau fraiche.
-?T?es dur Gégé, t?aurais pas du??.Venez, Bruno, ce sont des idiots,?.?ils sont jaloux?..Ils sont pas comme ça d?habitude, je sais pas ce qu?il leur a pris ??
- ?Allons dehors. L?air frais, c?est ce qu?il y a de meilleur pour se remettre des émotions..?

Bruno se releva péniblement, il boitait et s?appuyait sur Rose, il se sentait honteux et en même temps, il était content que Rose soit à côté de lui. Il avait eu l?impression qu?au fond c?était vrai ce qu?il venait de prendre en pleine figure, il ne voulait pas y repenser et il ne tenait pas à affronter de nouveau ces vérités là.
La réaction de Rose l?avait surpris, il ne s?y attendait pas et il ne savait pas encore quelle attitude il devait avoir à son égard ? Est-ce qu?elle cherchait à se caser en profitant de sa faiblesse ? Mais un regard vers Rose le convainquit, Rose était si naturelle et pleine d?attentions envers lui. Elle avait une candeur qui lui plaisait. Il se laissa faire, c?était si doux les mains d?une femme qui s?occupait de vous soigner.
Ils sortirent ensemble et se dirigèrent vers la gare. Depuis le bar on les voyait séloigner et discuter ensemble. Ils marchaient l?un à côté de l?autre, Rose avait pris le bras de Bruno et appuyait sa tête contre lui.

Assis sur son tabouret de bar au comptoir, Lulu sentait qu?il lui revenait de cloturer l?incident, mais il faisait une sale tête :
?Ouais bon débarras, depuis le temps qu?elle nous cassait les pieds avec ses romances à l?eau de rose? crânait-t-il en se plongeant dans son verre de bière.?
-?C?est sûr mais quand même, elle nous manquera? poursuivirent les trois autres.

Gégé avait allumé la radio sur une station musicale, il reprit ses verres et les essuyait énergiquement.

------------------------ fin de l'épisode 7 --------------------

Ah oui, c'est vrai il manque un ptit bout..
Je vous le donne mais il me faut un engagement pour une autre histoire....Sinon nacache !!

Moi, j'la connais la fin .... la Rose romantique et le Bruno en mal d'amour.... D'ailleurs, ils ont bien compris les autres gars du bistrot... ils ne la reverront pas la Rose ! Merci Laurent.

bon allez.. un bon mouvement je mets le ptit bout de conclusion.. pour te faire plaisir Nikky..

Prologue :
Trois mois plus tard, accompagné de Bruno, Rose repassait chez Gégé, pour l?inviter à une petite fête chez eux. Bruno s?était quand même décidé à pardonner à Gégé l?incident du bar et il lui tendait la main pour le saluer. Dès le lendemain de cette histoire, Rose avait déménagé de chez Gégé et après avoir vécu un temps à l?hôtel et chez des copines, elle venait de s?installer chez Bruno trois semaines auparavent. Elle s?était habillée d?une manière moins voyante et Bruno à ses côtés était presque élégant. Ensemble, ils avaient l?air d?un vrai petit couple et Bruno s?apprétait à avoir enfin un entretien d?embauche.


Moralité 1 :
Qu?est ce qu?il faut pas faire pour avoir du boulot !
Moralité 2 :
Impossible de savoir à l?avance si on sera ou pas mal ou bien accompagné ? l?histoire n?est pas finie, mais le lecteur est libre de lui donner la fin qu?il veut !
Moralité 3 :
Euh, il n?y en a pas : trop de moralités finissent par rendre la vie complètement impossible !
----------------- cette fois c'est vraiment la fin ---------------

Laurent : Merci et bravo de nous avoir raconté l'histoire de Bruno et Rose.
S'il n'y a pas un ou une autre DFriend pour nous servir une histoire, j'ai une petite idée... mais il faut que je trouve le temps de l'écrire.
Je suis curieux de connaître le nombre de lecteurs(trices) de ce forum ? J'ai compté 5 filles et 4 garçons. S'il y en a d'autres, ils(elles) seraient sympas de le faire savoir par un commentaire ou l'envoi d'un Emoticone.
Au plaisir de lire.

merci Alain. Je t'en prie, écris ton histoire s'il te plait et dès qu'elle est prete, publie la en ligne. Ton exemple en encouragera d'autres, notamment Gexagère, chlorophille ou meme Laurca.

Bon ! Je me lance, en un jet, mais je vous préviens que j'écris sans savoir s'il y aura une suite à l'histoire que je vous propose de lire, ci-dessous. S'il y a une suite et qu'elle "se barre en couille", il ne faudra pas m'en vouloir. J'espère que ma narration est cohérente, c'est tout...

JULIE ET SES DESIRS D'AMOUR ET DE PROCREATION

Ce matin là, lorsqu?elle ouvrît sa boîte de messagerie, l?entête du courriel lui fît deviner de quoi il s?agissait. Son c?ur se mît à battre la chamade. Son tour était-il enfin arrivé ? Allait-elle pouvoir satisfaire son besoin d?enfanter si la fécondation réussissait ? Allait-elle être couverte par le même mâle qu?il y a quatorze mois ? Ce beau spécimen au matricule 1952 qui avait accepté qu?elle l?appelle par son prénom, Serge, durant la séance.

Elle ouvrît le message. Aucun doute, il s?agissait bien d?une prise de rendez-vous au C.I.N (Centre d?Insémination Naturel) de la ville en date du 3 septembre 2460, de 17 h 15 à 19 h 00. Le mâle désigné était bien celui qu?elle espérait, le matricule 1952. Ce beau Serge qui lui avait permis de jouir d?une vraie relation charnelle et d?enfanter 9 mois plus tard de la jolie petite Suzon.

Elle savait avoir de la chance car la liste d?attente était si longue dans les C.I.N que bon nombre de femmes choisissaient la fécondation in vitro pour satisfaire leur désir d?être Mère et par la même occasion sauver l?espèce humaine afin d?éviter qu?elle ne disparaisse à tout jamais.

Evidemment, puisque sa libido était exacerbée, Julie (c?est son prénom) ne souhaitait pas avoir recours à une insémination artificielle. Elle voulait faire l?amour aussi, ce qui était normale mais plus possible hors les C.I.N depuis la catastrophe. Et, comme toutes ses congénères, elle se demandait souvent pourquoi les hommes avaient laissé les évènements arrivés sans réagir, alors qu?il était encore temps.

Sans la prise de pouvoir des femmes sur la planète en 2350 après la Révolution d?octobre 2317, l?espèce humaine aurait, aujourd?hui, sans doute disparu de la surface de la terre. Pourtant, les premiers signes de la catastrophe annoncée eurent lieu durant le XXème et XXIème siècles. A cette époque, déjà, la science avait démontrée que le nombre de spermatozoïdes chez les mammifères mâles diminuait sensiblement. Cela fût remarqué chez certaines espèces animales, tels les crocodiles, et aussi chez les hommes. Certes, à l?époque, vu la quantité de spermatozoïdes dans un éjaculat, il en restait suffisamment pour que la démographie planétaire ne soit pas mise en danger. Sauf que la courbe était expansionnelle et que l?accélération du phénomène catastrophique se produisît au XXIIème siècle. C?est alors que le nombre de spermatozoïdes diminuât jusqu?à ne plus pouvoir procréer. De 80 millions de spermatozoïdes par éjaculat en 1970, il en restait plus que 10 millions en 2220. Puis, par conséquence inéluctable, la puissance masculine vînt à décroître inexorablement. Les z?hommes, « les vrais », « ceux qui en ont », furent atteints et devinrent incapable de satisfaire la gent féminine.

Heureusement, comme les femmes qui furent épargnées, les hommes dont les caractères féminins étaient développés ne subirent pas le phénomène (Une affaire de chromosomes X et Y que seuls les scientifiques peuvent expliquer).

C'est pourquoi, les femmes fîrent la révolution et, sous un régime politique dictatotial, parquent aujourd'hui les hommes aux carctères féminins développés dans des centres spécialisés pour qu'ils assurent la descendance de l'espèce humaine et qu'elles puissent jouir des plaisirs de l'amour comme Julie va pouvoir le faire le 3 septembre prochain.

Rectification de texte. Parmi les fautes d'orthographe que j'ai commises, j'en corrige une : la courbe est exponentielle et non le vilain mot que j'ai malencontreusement inventé et écrit.