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la poésie adoucit les moeurs


Noisette29 de Quimper

#1
Noisette29 de Quimper , 13 Mai 2014 à 23:51
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Joachim du Bellay

Noisette29 de Quimper

#2
Noisette29 de Quimper , 13 Mai 2014 à 23:53
"Le jour où je me suis aimé « 
(texte de Ken Mc Millen, lu par Charlie Chaplin à son 70 ème anniversaire)


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place,
au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle....le Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans ,
j’ai abandonné les grands projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher
à toujours avoir raison et me suis rendu
compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert ...l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle... Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles.

Ken Mc Millen
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Inaniel de Bordeaux

#3
Inaniel de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 00:15
Toujours d'actualité, malheureusement...

****************************************


Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit..

thimai de Bordeaux

#4
thimai de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 07:43
Mon poème préféré


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.


À peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire
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Inaniel de Bordeaux

#5
Inaniel de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 11:00
Oui, l'Albatros, il est magnifique, j'adorais le lire.

********************************************

Bonaventure DES PÉRIERS (149?-1544)


Des roses

Un jour de may, que l'aube retournee
Rafraischissoit la claire matinee,
Afin d'un peu recreer mes esprits,
Au grand verger, tout le long du pourpris
Me promenois par l'herbe fraische et drue,
Là où je vis la rosee espandue.
L'aube naissante avoit couleur vermeille
Et vous estoit aux roses tant pareille
Qu'eussiez douté si la belle prenoit
Des fleurs le teint, ou si elle donnoit
Aux fleurs le sien, plus beau que nulles choses :
Un mesme teint avoient l'aube et les roses. [...]

Et dis ainsi : las ! à peine sont nees
Ces belles fleurs qu'elles sont jà fanees ;
Et, tant de biens que nous voyons fleurir,
Un mesme jour les fait naistre et mourir :
Mais si des fleurs la beauté si peu dure,
Ah ! n'en faisons nulle plainte à Nature.
Des roses l'aage est d'autant de duree
Comme d'un jour la longueur mesuree [...]

Or, si ces fleurs un seul instant ravit,
Ce néanmoins, chacune d'elle vit
Son aage entier. Vous donc, jeunes fillettes,
Cueillez bientost les roses vermeillettes,
Puisque la vie, à la mort exposee,
Se passe ainsi que roses ou rosee.

thimai de Bordeaux

#6
thimai de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 17:35
Dis en 1545 un certain Ronsard ne se serait il pas inspire de celui ci ?
Parce que je trouve l'histoire jolie et ressemblante

Muriel40 de Bordeaux

#7
Muriel40 de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 18:36
Merci Morgane!!!!!!
Depuis l'enfance où j'ai appris cette récitation, je n'ai cessé d'y repenser.. par période, c'est bizarre mais je ne l'ai jamais oublié dans le fond..
Il n'y a pas plus tard qu'une semaine, j'ai cherché très loin dans ma tête les paroles exactes..

thimai de Bordeaux

#8
thimai de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 19:20
À Muriel
je l'ai apprise à l'école par cÅ“ur et c'est le seule que j'aie retenu intégralement tout au long des années parce que je me la récite dans ma tête ou à haute voix régulièrement.
Elle m'a touchée des les premières minutes et cela a jamais
Bref je l'aime

thimai de Bordeaux

#9
thimai de Bordeaux , 14 Mai 2014 à 21:06
Elles sont libres, les pensées

Personne ne peut les arrêter

Car elles peuvent s’envoler

Comme une ombre dans l’obscurité

Personne ne peut les deviner

Personne ne peut les traquer

Rien ne peut les tuer :

Elles sont libres, les pensées

Je pense ce que je veux

Et ce qui me rend heureux

Mais tout ça en silence

A ma convenance.

Mon désir, ma volonté

Personne ne peut les réfuter

C’est ma réalité :

Elles sont libres, les pensées

Et si l’on me jetait

Dans un cachot profond,

Aucun mur épais

Ne sera jamais mon horizon.

Car toutes mes pensées

Abattent les murs, elles sont les clés

De ma réalité :

Elles sont libres, les pensées.

Paroles allemandes et musique : traditionnel anonyme

Noisette29 de Quimper

#10
Noisette29 de Quimper , 14 Mai 2014 à 23:26
J'adoore

Tashi de Niort

#11
Tashi de Niort , 15 Mai 2014 à 08:05
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.

Rudyard Kipling .
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Inaniel de Bordeaux

#12
Inaniel de Bordeaux , 15 Mai 2014 à 12:53
"Elles sont libres les pensées", excellent, j'adore aussi.

Tashi, poème magnifique.
Mais je crains ne jamais être un homme...
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Inaniel de Bordeaux

#13
Inaniel de Bordeaux , 16 Mai 2014 à 11:38
Tête de faune (Arthur Rimbaud)
*****************************

Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,
Dans la feuillée incertaine et fleurie
De fleurs splendides où le baiser dort,
Vif et crevant l'exquise broderie,

Un faune effaré montre ses deux yeux
Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches.
Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux,
Sa lèvre éclate en rires sous les branches.

Et quand il a fui - tel qu'un écureuil -
Son rire tremble encore à chaque feuille,
Et l'on voit épeuré par un bouvreuil
Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille.
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Inaniel de Bordeaux

#14
Inaniel de Bordeaux , 17 Mai 2014 à 10:34
Triste et mille fois entendu et lu, mais tellement beau...

*******************

Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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Olympe de Bordeaux

#15
Olympe de Bordeaux , 17 Mai 2014 à 19:06
Toujours aussi beau, aussi triste.

================

Un jour se croisèrent

Deux êtres qui n'attendaient rien
Et dans les yeux de l'un, l'autre se vit
Comme si c'était la première fois.
Ce fut la sensation nouvelle
Et le plaisir serein.
Ils ne dirent pas beaucoup de mots.
Seulement décider de cheminer ensemble
Sans que leurs mains ne se touchent
Reconnaissant
Qu'à deux mondes distincts
Ils appartenaient
Mais le plaisir envahit leurs âmes
Et perturba leurs plans.
Chose qui leur créa angoisse
Et joie à la fois
Sans savoir comment donner forme à cette nouvelle histoire
Ils décidèrent de couper du bois
Et construisirent une maison simple
Toujours sans dire parole.
Tout cela coûta du temps
Durant lequel
Ils furent infiniment heureux
Sans dire parole.
Mais arriva le jour où la maison fut prête
Et tous deux savaient
Qu'ils n'y vivraient jamais.
Chacun réunit ses affaires
Ils se regardèrent tendrement
Se mélangea la crainte et la honte
L'un dit finalement "Adieu"
Ils se séparèrent pour toujours.
La maison resta dans la quiétude
Mais non seule
Pour longtemps.
Les animaux de la campagne
Vinrent s'approchant
De la belle demeure
Et par la porte ouverte
Un à un entrèrent lentement
En y sentant protection
Chaque animal trouva un recoin
Où créer son espace de vie
Et tous utilisèrent la maison pour
Toujours.

Inconnu



Je cherche toujours l'auteur... si quelqu'un(e)... Merci
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Inaniel de Bordeaux

#16
Inaniel de Bordeaux , 17 Mai 2014 à 19:22
Un día se cruzaron : Armando Bergallo

*************************************


Un día se cruzaron
Dos seres que nada esperaban
Y en los ojos del uno, el otro se vio
Como si fuera la primera vez
Fue la sensación nueva
Y el placer sereno
No dijeron muchas cosas
Solo decidieron caminar juntos
Sin tocarse las manos
Reconociendo
Que a dos mundos distintos
Pertenecían
Pero el placer invadió sus almas
Y perturbó sus planes
Cosa que les dio angustia
Y alegría a la vez
Sin saber como dar forma a esta nueva Historia
Decidieron cortar madera
Y construir una casa simple
Siempre sin decir palabra
Todo eso llevó tiempo
Durante el cual
Fueron infinitamente felices
Sin decir palabra
Pero un día la casa estaba pronta
Y ambos sabían
Que no vivirían jamás en ella
Cada uno recogió sus cosas
Se miraron tiernamente
Se mezcló el temor y la vergüenza
Uno dijo finalmente “Adiósâ€
Y se separaron para siempre
La casa quedó quieta
Pero no sola
Por mucho tiempo
Los animales del campo
Fueron aproximándose
A la hermosa morada
Y por la puerta abierta
Uno a uno entraron lentamente
Al sentirse protegidos
Cada animal encontró un rincón
Donde crear su espacio de vida
Y usaron la casa para siempre
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Olympe de Bordeaux

#17
Olympe de Bordeaux , 17 Mai 2014 à 21:43
J'le crois pas c'est d'Armando ? !
Merci beaucoup Daniel, je viens de lui écrire, j'ai la chance de le connaître.
Je vais pouvoir mettre son nom à la place du mot inconnu sur mon site
MERCI MERCI
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Inaniel de Bordeaux

#18
Inaniel de Bordeaux , 19 Mai 2014 à 22:07
Poem by William Wordsworth

Daffodils

I wandered lonely as a cloud
That floats on high o'er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host, of golden daffodils;
Beside the lake, beneath the trees,
Fluttering and dancing in the breeze.

Continuous as the stars that shine
And twinkle on the milky way,
They stretched in never-ending line
Along the margin of a bay:
Ten thousand saw I at a glance,
Tossing their heads in sprightly dance.

The waves beside them danced; but they
Out-did the sparkling waves in glee:
A poet could not but be gay,
In such a jocund company:
I gazed--and gazed--but little thought
What wealth the show to me had brought:

For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude;
And then my heart with pleasure fills,
And dances with the daffodils.
William Wordsworth

*********************************

Et hop, en français :

Les Jonquilles (The Daffodils)

J'allais solitaire ainsi qu'un nuage
Qui plane au dessus des vaux et des monts,
Quand soudain, je vis en foule - ô mirage ! -
Des jonquilles d'or, une légion.
A côté du lac, sous les branches grises,
Flottant et dansant gaiement à la brise.

Sérrées comme sont au ciel les étoiles
Que bl'on voit scintiller sur la Voie Lactée,
Elles s'étendaient sans un intervalle
Le long du rivage, au creux d'une baie.
J'en vis d'un coup d'oeil des milliers, je pense,
Agitant leurs têtes en une folle danse.

Les vagues dansaient, pleines d'étincelles,
Mais se balançaient encor plus allègrement,
Pouvais-je rester, poète, auprès d'elles
Sans être gagné par leur engouement ?
L'oeil fixe, ébloui, je ne songeais guère
Au riche présent qui m'était offert :

Car si je repose, absent ou songeur,
Souvent leur vision, - ô béatitude ! -
Vient illuminer l'oeil intérieur
Qui fait le bonheur de la solitude,
Et mon coeur alors débordant, pétille
De plaisir et danse avec les jonquilles !
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Inaniel de Bordeaux

#19
Inaniel de Bordeaux , 30 Mai 2014 à 12:30
Un dragon chez soi

Avoir un dragon chez soi
Ce n’est pas si mal que ça,
Surtout quand il fait très froid.

Quand on lui tire la queue
Ca le rend tellement furieux
Que sa gueule crache du feu.

Il réchauffe l’appartement,
Il sèche les vêtements,
Les parents sont tout contents

Corinne Albaut
(Comptines pour jouer à avoir peur)
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Inaniel de Bordeaux

#20
Inaniel de Bordeaux , 13 Jun 2014 à 22:46
Au Paradis
Publié par Fulcanelli le 29/1/2009.
***********************************

Par un beau jour dans les jardins du Paradis,
Jésus, en personne, sillonnait les allées
Non pour y découvrir des jeux interdits
Mais s’enquérir du bien de la gente ailée

Lorsqu’il remarqua, à l’ombre d’un cyprès
Un vieux homme, triste, la tête entre les mains.
Jésus surpris s‘approcha de lui, au plus près
Il vit son visage usé comme un parchemin.

Mais honnête brave homme que me vaut ce chagrin ?
N’êtes-vous pas ici dans un endroit merveilleux ?
Un murmure : je cherche mon fils, mon gamin
J’ai fouillé partout, tous les recoins de ce lieu.

Comment vous appelez-vous ? Joseph il lui dit.
Que faisiez vous sur Terre ? j’étais charpentier
Joseph le charpentier répéta Jésus, oui
Ils se regardèrent attendris fiers et altiers.

Jésus, très ému, prit le vieil homme dans ses bras
L’embrassa, le serra encore puis cria : Papa
Le vieil homme s’écarta un peu, le dévisagea
Il eut un sourire, reprit son souffle et hurla :

... Pinocchio !

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