C'est quoi l'amour ?

Merci pour ces témoignages touchants. Le problème vient de l'attachement. De l'ocytocine, cette hormone du lien, dont on ne sait quoi faire quand la personne s'en va et que notre cÅ“ur reste attaché à elle. Il faut alors laisser la tête parler, la raison, sinon la nostalgie nous submerge et nous rend malheureux. Laisser partir la personne tout en gardant un beau souvenir d'elle dans une malle au grenier. Nourrir aucun regret. Redevenir neuf pour la prochaine rencontre. Peut-être la bonne.

C'est important aussi de laisser parler sa tristesse, de gérer " la foetus attitude" plutôt que d'en faire abstraction . C'est un sentiment à ne pas négliger, si on ne veut pas que cela se transforme en colère .
Le mieux est de prendre conscience que dés le début, il y aura une fin, et que si il y a une fin, c'est aussi un renouveau qui s'annonce . La finitude des choses nous fait aussi comprendre qu'on doit en apprécier l'intensité à chaque moment...
Aprés nous ne sommes pas maître de notre évolution, encore moins celle de l'autre, dans le couple . Les choses évoluent, pas forcement dans le même sens, la vie nous fait oublier ce paramètre et on s’éloigne ... Mais est ce que cela enlève quoi que soit aux moments magiques, de connexion, de complicité qu'on a vécu ?Est ce qu'on doit faire le deuil de ce sentiment, qui perdure en nous, pour autant ??

Tout ce que je peux dire de ma pénible expérience dans ce domaine!! c'est qu'à force de se prendre des râteaux !?!!!! la page est beaucoup plus facile à tourner , il faut bien quelques avantage.

S

Des râteaux vraiment Scooby ? Avec ta tête d'ange j'en doute ! Des ruptures peut-être mais ça c'est un résultat normal. Pas un échec. Au début on y croit et puis on découvre vraiment l'autre, on sort de l'image que l'on avait de lui et parfois la réalité est moins belle que nos rêves. Parfois elle est plus belle et ça s'appelle le grand AMOUR !

Nathalie; je suis entièrement d'accord avec toi. "Laisser parler sa tristesse" est très important. Je m'y suis un peu refusé dans un premier temps et j'ai laissé place à la colère. Mais elle a su trouver les mots pour expliquer le pourquoi de la séparation et que ce qui comptait le plus à ces yeux n'était pas la fin de notre histoire mais qu'au fond d'elle même elle aimait toujours la personne que j'étais.
Et je dois admettre qu'à l'époque, j'avais parfois été un petit con macho. Un petit con, doux et gentil, amoureux aussi. Tout de même. Cet échec m'a appris à gérer autrement les deux suivants. Je ne peux même pas parler d'échecs. Juste des fins de chemins partagés.
Et il n'y a pas de fatalité ; je pense qu'on peut vivre plusieurs histoires d'amour dans une vie. N'en déplaise à Shakespeare.

Tu vas voir qu'il va nous énerver Shakespeare...

Bon un petit passage de l’Écume des jours de Boris Vian alors :

"- Et vous, que faîtes-vous dans la vie ?
- Moi, j'apprends des choses, et j'aime Chloé "

Et un autre :
"- Il me faudra des mois, des mois, pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je veux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou... "

"L'angoisse est pourtant le signe initial de l'amour, comme elle en signe aussi la fin, c'est même une chose étrange, cette symétrie : l'amour commence comme il finira, il finit comme il a commencé, par cet effroi qui serre le coeur autour d'un vide, cet appel d'air entravé qui coupe le souffle comme un appel à l'aide, ce mouvement d'accordéon intime qui inspire et expire, diastole et systole, chaud-froid, pompe affolée."

(pages 25-26, Ni toi ni Moi, Camille Laurens)

Si une personne est capable de s'éloigner de vous, sans apparente souffrance, si elle ne revient pas d'elle-même (le célèbre je te suis tu me fuis, tu me fuis je te suis), cela semble la preuve que cette personne ne vous était pas attachée. Tout ce qu'elle disait étaient de belles paroles. Un baratin conventionnel fait pour rassurer. Combien de personnes ont entendu : "Tu es l'homme (la femme) de ma vie" avant d'être confrontées au néant trois mois plus tard ?
Les amours sans amour s'arrêtent dès les premiers obstacles. Chacun reprend ses billes et basta. Une personne qui vous aime finit toujours par revenir, par trouver un chemin, par se faire pardonner, par montrer que ses sentiments franchissent tous les ponts.

Ginkgo

Je ne suis pas forcement d'accord avec toi... il y a aussi le mental . Je pense qu'on peut réellement aimer une personne , sincerement, passionnément et penser que ça ne pourra jamais marcher ( et parfois pour de tres bonnes raisons ) alors il se peut qu'une décision ( souvent incomprise ) soit prise pour eviter que ce soit plus dur apres, pour " sauver " les deux....Il se peut egalement que la personne " lucide " qui arrete une relation souffre voir même plus que l'autre car se rajoute la prise de decision, la culpabilité.... J'ai vécu un trés grand amour comme ça... les sentiments les plus forts de ma vie et pourtant j'ai été obligé de mettre un terme ... ça m'a couté un oeil, un bras, un coeur, des entrailles et pourtant c'etait moi "la mechante"... j'ai mis 2 ans à me remettre de cette relation qui elle a duré 6 mois .....
Franchement...je crois tout simplement qu'il n'y a pas de regle, qu'il n'y a pas d' " amour " qui se ressemble et que tout ça est propre à chacun.

Et pour finir oui je crois en l'amour... l'amour idéal, oui je crois et continuerais de le vivre ( s'il se represente un jour ) à fond et passionnément car même s'il y a une fin ( bien que pour moi il n'y en ait jamais ), le fait de vivre ce sentiment qui est le plus grand de l'univers, reste vraiment une super chance à ne pas louper puis qui sait .... peut etre que .....

J'adore ne pas être d'accord avec les gens car c'est là que j'apprends le plus !
Je crois hélas que nous sommes encore une fois d'accord Miss Beau-Aime !
Je me suis mal exprimé, je parlais en l’occurrence de relations courtes, récentes, fragiles et tu parles de relations avec un grand vécu derrière entre les deux êtres aimés. Je sais très bien que l'on peut quitter quelqu'un que l'on aime justement parce qu'on l'aime et que l'on ne supporterait pas qu'il souffre de notre faute ou pour une autre raison. Je sais aussi que dans une rupture il n'y a ni bourreau ni coupable. Les deux souffrent mais les deux apprennent. Une rupture est une passerelle.

Concernant l'amour absolu, fou, d'une fluidité qui évite toutes les questions, oui, j'ai la faiblesse d'y croire, d'imaginer que je peux le rencontrer un jour. C'est le seul qui m'intéresse. Je ne vis que pour sur-vivre (en deux mots), c'est à dire vivre des passions !

un grand vécu --> 6 mois

et yesss pour ta derniere phrase

puis arrete d'etre ok avec moi d'abord !!

Je ne suis pas d'accord : je ne suis pas toujours d'accord avec toi !

ok...je prefere ça

Ouf !

Isa, je pense que j'aurais pu aisément raconter la même anecdote ...
Quand les sentiments ne sont plus là, il est normal d'accepter, avec plus ou moins de mal, de partir . Mais devoir partir quand les sentiments sont encore forts, c'est autrement plus courageux et cela demande une grande force de caractère pour ne pas douter de soi ...
Mais ce n'est pas impossible que cela soit une qualité typiquement féminine, d'allier passion amoureuse et instant de lucidité, de garder le cap vers une relation qui nous construit plus qu'elle détruit, bref d'avoir le courage de savoir ce que l'on veut et d’être ce que l'on est, et de surtout ne pas vouloir changer l'autre pour cela ...
Et ce n'est pas impossible, Bruno, qu'a ces moments là, le partenaire en face, doute de la réalité des sentiments qu'ils ont partagés .
J'ai remarqué qu'au bout de 3 mois, on arrive à situer nous même la vraie nature de ses sentiments; donc que faut il faire ?? Pendant 3 mois, faut il freiner des 4 fers, ne rien avouer de son ressenti, de peur de devoir y revenir dessus quand le cap sera passé ( et on te reprochera ta distance, le manque d'engagement ect ...) ? Ou faut il se laisser aller à son ressenti du moment en acceptant prenne son vrai sens plus tard et prendre le risque de décevoir l'autre ??

c'est tout le dilemme... me concernant je fais ce que je pense être vrai et sincère sur le moment sans rien calculer et en croyant tout ce que l'on me dit..... mais il faut ensuite que les actes suivent.... passés ou non la barrière des trois mois....