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la poésie adoucit les moeurs | |
Noisette29 de Quimper |
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine : Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la doulceur angevine. Joachim du Bellay |
Noisette29 de Quimper |
"Le jour où je me suis aimé «
(texte de Ken Mc Millen, lu par Charlie Chaplin à son 70 ème anniversaire) Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Estime de soi. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Authenticité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Maturité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment. Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle....le Respect. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Amour Propre. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les grands projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ...Simplicité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert ...l’Humilité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle... Plénitude. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre. Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles. Ken Mc Millen |
Inaniel de Bordeaux |
Toujours d'actualité, malheureusement...
**************************************** Le dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.. |
thimai de Bordeaux |
Mon poème préféré
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Charles Baudelaire |
Inaniel de Bordeaux |
Oui, l'Albatros, il est magnifique, j'adorais le lire.
******************************************** Bonaventure DES PÉRIERS (149?-1544) Des roses Un jour de may, que l'aube retournee Rafraischissoit la claire matinee, Afin d'un peu recreer mes esprits, Au grand verger, tout le long du pourpris Me promenois par l'herbe fraische et drue, Là où je vis la rosee espandue. L'aube naissante avoit couleur vermeille Et vous estoit aux roses tant pareille Qu'eussiez douté si la belle prenoit Des fleurs le teint, ou si elle donnoit Aux fleurs le sien, plus beau que nulles choses : Un mesme teint avoient l'aube et les roses. [...] Et dis ainsi : las ! à peine sont nees Ces belles fleurs qu'elles sont jà fanees ; Et, tant de biens que nous voyons fleurir, Un mesme jour les fait naistre et mourir : Mais si des fleurs la beauté si peu dure, Ah ! n'en faisons nulle plainte à Nature. Des roses l'aage est d'autant de duree Comme d'un jour la longueur mesuree [...] Or, si ces fleurs un seul instant ravit, Ce néanmoins, chacune d'elle vit Son aage entier. Vous donc, jeunes fillettes, Cueillez bientost les roses vermeillettes, Puisque la vie, à la mort exposee, Se passe ainsi que roses ou rosee. |
thimai de Bordeaux |
Dis en 1545 un certain Ronsard ne se serait il pas inspire de celui ci ?
Parce que je trouve l'histoire jolie et ressemblante |
Muriel40 de Bordeaux |
Merci Morgane!!!!!!
Depuis l'enfance où j'ai appris cette récitation, je n'ai cessé d'y repenser.. par période, c'est bizarre mais je ne l'ai jamais oublié dans le fond.. Il n'y a pas plus tard qu'une semaine, j'ai cherché très loin dans ma tête les paroles exactes.. |
thimai de Bordeaux |
À Muriel
je l'ai apprise à l'école par cÅ“ur et c'est le seule que j'aie retenu intégralement tout au long des années parce que je me la récite dans ma tête ou à haute voix régulièrement. Elle m'a touchée des les premières minutes et cela a jamais Bref je l'aime |
thimai de Bordeaux |
Elles sont libres, les pensées
Personne ne peut les arrêter Car elles peuvent s’envoler Comme une ombre dans l’obscurité Personne ne peut les deviner Personne ne peut les traquer Rien ne peut les tuer : Elles sont libres, les pensées Je pense ce que je veux Et ce qui me rend heureux Mais tout ça en silence A ma convenance. Mon désir, ma volonté Personne ne peut les réfuter C’est ma réalité : Elles sont libres, les pensées Et si l’on me jetait Dans un cachot profond, Aucun mur épais Ne sera jamais mon horizon. Car toutes mes pensées Abattent les murs, elles sont les clés De ma réalité : Elles sont libres, les pensées. Paroles allemandes et musique : traditionnel anonyme |
Noisette29 de Quimper |
J'adoore
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Tashi de Niort |
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre Et, te sentant haï sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle, Sans mentir toi-même d’un seul mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois Et si tu peux aimer tous tes amis en frère Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ; Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un Homme, mon fils. Rudyard Kipling . |
Inaniel de Bordeaux |
"Elles sont libres les pensées", excellent, j'adore aussi.
Tashi, poème magnifique. Mais je crains ne jamais être un homme... |
Inaniel de Bordeaux |
Tête de faune (Arthur Rimbaud)
***************************** Dans la feuillée, écrin vert taché d'or, Dans la feuillée incertaine et fleurie De fleurs splendides où le baiser dort, Vif et crevant l'exquise broderie, Un faune effaré montre ses deux yeux Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches. Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux, Sa lèvre éclate en rires sous les branches. Et quand il a fui - tel qu'un écureuil - Son rire tremble encore à chaque feuille, Et l'on voit épeuré par un bouvreuil Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille. |
Inaniel de Bordeaux |
Triste et mille fois entendu et lu, mais tellement beau...
******************* Demain, dès l'aube... Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. |
Olympe de Bordeaux |
Toujours aussi beau, aussi triste.
================ Un jour se croisèrent Deux êtres qui n'attendaient rien Et dans les yeux de l'un, l'autre se vit Comme si c'était la première fois. Ce fut la sensation nouvelle Et le plaisir serein. Ils ne dirent pas beaucoup de mots. Seulement décider de cheminer ensemble Sans que leurs mains ne se touchent Reconnaissant Qu'à deux mondes distincts Ils appartenaient Mais le plaisir envahit leurs âmes Et perturba leurs plans. Chose qui leur créa angoisse Et joie à la fois Sans savoir comment donner forme à cette nouvelle histoire Ils décidèrent de couper du bois Et construisirent une maison simple Toujours sans dire parole. Tout cela coûta du temps Durant lequel Ils furent infiniment heureux Sans dire parole. Mais arriva le jour où la maison fut prête Et tous deux savaient Qu'ils n'y vivraient jamais. Chacun réunit ses affaires Ils se regardèrent tendrement Se mélangea la crainte et la honte L'un dit finalement "Adieu" Ils se séparèrent pour toujours. La maison resta dans la quiétude Mais non seule Pour longtemps. Les animaux de la campagne Vinrent s'approchant De la belle demeure Et par la porte ouverte Un à un entrèrent lentement En y sentant protection Chaque animal trouva un recoin Où créer son espace de vie Et tous utilisèrent la maison pour Toujours. Inconnu Je cherche toujours l'auteur... si quelqu'un(e)... Merci |
Inaniel de Bordeaux |
Un día se cruzaron : Armando Bergallo
************************************* Un día se cruzaron Dos seres que nada esperaban Y en los ojos del uno, el otro se vio Como si fuera la primera vez Fue la sensación nueva Y el placer sereno No dijeron muchas cosas Solo decidieron caminar juntos Sin tocarse las manos Reconociendo Que a dos mundos distintos Pertenecían Pero el placer invadió sus almas Y perturbó sus planes Cosa que les dio angustia Y alegría a la vez Sin saber como dar forma a esta nueva Historia Decidieron cortar madera Y construir una casa simple Siempre sin decir palabra Todo eso llevó tiempo Durante el cual Fueron infinitamente felices Sin decir palabra Pero un día la casa estaba pronta Y ambos sabían Que no vivirían jamás en ella Cada uno recogió sus cosas Se miraron tiernamente Se mezcló el temor y la vergüenza Uno dijo finalmente “Adiós†Y se separaron para siempre La casa quedó quieta Pero no sola Por mucho tiempo Los animales del campo Fueron aproximándose A la hermosa morada Y por la puerta abierta Uno a uno entraron lentamente Al sentirse protegidos Cada animal encontró un rincón Donde crear su espacio de vida Y usaron la casa para siempre |
Olympe de Bordeaux |
J'le crois pas c'est d'Armando ? !
Merci beaucoup Daniel, je viens de lui écrire, j'ai la chance de le connaître. Je vais pouvoir mettre son nom à la place du mot inconnu sur mon site MERCI MERCI |
Inaniel de Bordeaux |
Poem by William Wordsworth
Daffodils I wandered lonely as a cloud That floats on high o'er vales and hills, When all at once I saw a crowd, A host, of golden daffodils; Beside the lake, beneath the trees, Fluttering and dancing in the breeze. Continuous as the stars that shine And twinkle on the milky way, They stretched in never-ending line Along the margin of a bay: Ten thousand saw I at a glance, Tossing their heads in sprightly dance. The waves beside them danced; but they Out-did the sparkling waves in glee: A poet could not but be gay, In such a jocund company: I gazed--and gazed--but little thought What wealth the show to me had brought: For oft, when on my couch I lie In vacant or in pensive mood, They flash upon that inward eye Which is the bliss of solitude; And then my heart with pleasure fills, And dances with the daffodils. William Wordsworth ********************************* Et hop, en français : Les Jonquilles (The Daffodils) J'allais solitaire ainsi qu'un nuage Qui plane au dessus des vaux et des monts, Quand soudain, je vis en foule - ô mirage ! - Des jonquilles d'or, une légion. A côté du lac, sous les branches grises, Flottant et dansant gaiement à la brise. Sérrées comme sont au ciel les étoiles Que bl'on voit scintiller sur la Voie Lactée, Elles s'étendaient sans un intervalle Le long du rivage, au creux d'une baie. J'en vis d'un coup d'oeil des milliers, je pense, Agitant leurs têtes en une folle danse. Les vagues dansaient, pleines d'étincelles, Mais se balançaient encor plus allègrement, Pouvais-je rester, poète, auprès d'elles Sans être gagné par leur engouement ? L'oeil fixe, ébloui, je ne songeais guère Au riche présent qui m'était offert : Car si je repose, absent ou songeur, Souvent leur vision, - ô béatitude ! - Vient illuminer l'oeil intérieur Qui fait le bonheur de la solitude, Et mon coeur alors débordant, pétille De plaisir et danse avec les jonquilles ! |
Inaniel de Bordeaux |
Un dragon chez soi
Avoir un dragon chez soi Ce n’est pas si mal que ça, Surtout quand il fait très froid. Quand on lui tire la queue Ca le rend tellement furieux Que sa gueule crache du feu. Il réchauffe l’appartement, Il sèche les vêtements, Les parents sont tout contents Corinne Albaut (Comptines pour jouer à avoir peur) |
Inaniel de Bordeaux |
Au Paradis
Publié par Fulcanelli le 29/1/2009. *********************************** Par un beau jour dans les jardins du Paradis, Jésus, en personne, sillonnait les allées Non pour y découvrir des jeux interdits Mais s’enquérir du bien de la gente ailée Lorsqu’il remarqua, à l’ombre d’un cyprès Un vieux homme, triste, la tête entre les mains. Jésus surpris s‘approcha de lui, au plus près Il vit son visage usé comme un parchemin. Mais honnête brave homme que me vaut ce chagrin ? N’êtes-vous pas ici dans un endroit merveilleux ? Un murmure : je cherche mon fils, mon gamin J’ai fouillé partout, tous les recoins de ce lieu. Comment vous appelez-vous ? Joseph il lui dit. Que faisiez vous sur Terre ? j’étais charpentier Joseph le charpentier répéta Jésus, oui Ils se regardèrent attendris fiers et altiers. Jésus, très ému, prit le vieil homme dans ses bras L’embrassa, le serra encore puis cria : Papa Le vieil homme s’écarta un peu, le dévisagea Il eut un sourire, reprit son souffle et hurla : ... Pinocchio ! |
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