Communiquer avec mon enfant

Gandhi est pour moi une personne emplie de sagesse représentant la non-violence, devenue un combat actuel de tous les jours.

Je ne sais pas dans quelle mesure les croyances religieuses de cet homme l'ont influencé. Ce qui m'importe c'est ce que le regard nouveau qu'il porte a apporté en changement positif. C'est ce regard qu'a porté Mandela et qui a transformé la vie de beaucoup d'hommes.

Merci à cet homme, à ces hommes qui se relaient pour l'espoir et le bienfait qu'ils provoquent. Marshall Rosenberg a apporté ainsi sa contribution et son discours me fait découvrir que je peux changer ma façon de voir et transformer ma vie.

La bienveillance est probablement ce qui est moteur du changement. Être en veille, en mode alerte, être vigilant, et discerner ce que les mots révèlent de nos émotions, de nos besoins, de ce qui pour chacun fait sens. Se connaître est une base et connaître autrui c'est communiquer et être dans l'instant du bonheur et du partage. Alors communiquer avec mon enfant c'est une très belle histoire d'amour.

Je suis maman de 2 ados et d'un jeune enfant.
Je me demande si il y a des parents souhaitant partager autour de la difficulté de communiquer avec leurs enfants.

Il y a des professionnels qui proposent leur service alors que de simples échanges entre parents pourraient faire beaucoup de bien.
Je propose ce sujet dans ce forum pour partager nos expériences, et peut-être rien qu'en essayant le partage, la compréhension de ce que nous vivons deviendra t-elle meilleure.

En tous les cas je vous propose aussi d'essayer de mettre en application ce qui est appelée la communication non-violente. Les bases en sont simples et de ce que j'en ai entendu et lu, cette façon de voir permet de comprendre beaucoup mieux des situations difficiles et d'apparence complexes.

Ouf ! D'une soirée animation-débat je suis revenue soulagée, d'apprendre que je ne suis pas le monstre que je croyais être. Chacun fait ce qu'il peut au moment où il peut. Les parents présents étaient d'accord pour dire que l'éducation passe par une remise en question de l'éducation reçue par le parent lui-même. Tâche difficile mais possible, si l'on regarde ce que nous voulons transmettre à nos enfants, la peur des adultes ou le sens des responsabilités, les valeurs de respect, de richesse dans la diversité. Les notions de récompenses et punitions ne suffisent pas à rendre compte de l'humain, de sa construction complexe, celle notamment de son cerveau où se créent les connexions propices au langage, à la connaissance, à la conscience de soi en tant que personne. Pourquoi ignorer toutes ces richesses des mécanisme de la construction de l'humain de demain. C'est aujourd'hui qu'elle requière toute notre attention.

La téléphonie moderne est un outil de communication qui ne donne peut-être pas de réponses sur l'ensemble des besoins des uns et des autres, quel en est-il de nos besoins, ceux des parents, ceux des enfants ?
De qui vient la demande et quelle raison est invoquée quand l'achat d'un premier téléphone est envisagé ?
Je me souviens pour ma part que la raison principale était celle-ci, étant donné qu'en tant que parent j'oubliais l'heure d'aller chercher mon enfant, un parent étourdi comme moi avait besoin d'être "appelé" pour me "rappeler" à l'ordre et pour accomplir mon devoir de parent. Encore fallait-il pour que la communication fonctionne, que mon portable soit à portée de main et en état de fonctionner... Dur dur les débuts, mais bon on progresse !

Voici ce qu'écrit Catherine Dumonteil Kremer à propos de "Poser des limites", le thème d'échange de cette soirée animation débat 'où je suis revenue soulagée :

Poser des limites... l'éducation non violente est-ce ne plus dire non ?

" Il ne s'agit pas de vivre sans limites, et sans règles de vie, mais simplement de ne pas punir, de ne pas frapper, de ne pas manipuler, mais dire non, je ne suis pas d'accord, contenir physiquement un tout petit qui se précipite pour traverser la route (avec force mais sans violence) et mille autres choses.
Remettre en question nos règles aussi, c'est très intéressant.. . Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à tolérer cela ? D'où cela vient-il ?
Se rendre compte que lorsque l'on lâche une règle vraiment très profondément de l'intérieur, il n'y a plus aucun problème avec elle ! Les enfants sentent nos tensions, elles leur font faire beaucoup de "bêtises" qu'ils n'auraient jamais faites si nous étions moins perturbés.
On peut aussi voir les choses de ce point de vue ... Qu'est-ce que ça doit être pénible et difficile pour nos enfants de vivre avec nous qui sommes de véritables handicapés émotionnels !
De vivre avec des enfants blessés, alors qu'ils méritent d'être accompagnés par des adultes !
Dire non, c'est naturel, ce qui ne l'est pas c'est de vouloir blesser l'autre pour qu'il fasse ce que nous voulons qu'il fasse.
La motivation la plus efficace est entraînée par l'amour, la compréhension, le besoin de contribuer au bien être de l'autre.

Pour les enfants, cela arrive peu à peu, et de plus en plus selon la façon que l'on a de les traiter.
Mais c'est très clairement de nous que cet exemple provient. Pour autant je n'ai jamais laissé mes enfants faire n'importe quoi quand ils étaient petits, je disais non, j'expliquais (même si à deux ans, les paroles ne servent pas à grand chose), je jouais, et souvent je rouspétais !
Punir est contre productif et inefficace, c'est la porte ouverte au mensonge, car pour pouvoir faire ce qu'ils veulent nos enfants mentiront plus tard.
Et puis, il y a une différence entre "je ne supporte plus que mes enfants crient parce que je suis épuisée" et "ils n'ont pas à crier", ceci pour prendre un exemple !
Je trouve que leur demander d'aller à la cuisine pour crier tout leur saoul, dans une ambiance joyeuse, et non punitive, ça ne ressemble pas à une punition.
Tout ça, je trouve que c'est très fin et subtil, un regard noir, une bousculade, une colère qui va loin, et on tombe dans la violence !

J'insiste sur ce fil parce que c'est le cÅ“ur de la liste depuis longtemps ce sujet, et que c'est bien pour cela que j'ai fondé parents conscients.. . "

Comment appliquer la CNV (Communication Non-Violente) au quotidien, dans la communication avec mes enfants, c'est à cette question que je souhaitais réfléchir et partager ici le fruit de ma réflexion.

Les quatre étapes de la CNV :

1. J'identifie les situations difficiles et concrètes et je les traduis avec des mots qui restent objectifs et sans interprétation ni projection de mes émotions.

2. Je m'interroge ensuite sur les émotions que ces faits provoquent chez moi. Ais-je un sentiment de colère, de tristesse, de peur...

3. J'essaie de cerner quel(s) besoin(s) non comblé est à l'origine de ce sentiment, en appelant besoin, désir, ou valeur, quelque chose de positif, relevant de son propre ressenti et non pas quelque chose de négatif, relevant d'un manque qu'une tierce personne aurait provoqué

4. Je mets des mots à une demande d'action concrète à l'autre pour contribuer à mon mieux-être, ce qui fait appel à une certaine précision pour que l'action devienne réalisable.