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Le cercle des poètes disparus ! | |
Gally de Valence |
Et la version complète (qui est donc un hommage à Lincoln):
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte, Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux. Mais ô cÅ“ur ! cÅ“ur ! cÅ“ur ! Ô les gouttes rouges qui saignent Sur le pont où gît mon Capitaine, Étendu, froid et sans vie. Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches. Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille, Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde, Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent: Ici, Capitaine ! Cher père ! Ce bras passé sous ta tête, C'est un rêve que sur le pont Tu es étendu, froid et sans vie. Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles; Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté. Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu. De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée. Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches ! Mais moi d'un pas lugubre, J'arpente le pont où gît mon capitaine, Étendu, froid et sans vie. Walt Whitman |
Luke de Orleans |
Bon il faut que je m'y colle
denier arrivé c'est le protocole en guise de bizutage je m'en vais taguer la page juste quelques mots pour dire coucou amigo je suis le petit nouveau de ce forum rigolo et si par mes rêves et pensées j'arrives à vous faire vous évader vers vos plus beaux voyages c'est que ce moment est un partage Bonne soirée à tous |
Ginkgo de Nimes |
Entrée fracassante et poétique
D'un jeune monsieur sympathique Nous avons besoin de beaux esprits Et chaque jour le soleil je prie ! |
La-Klahss de Valence |
Il m'a fallu beaucoup de temps
Pour comprendre le fonctionnement Et bien que n'étant pas très blonde De peu d'idées en vrai, j'abonde. Alors je vais donc essayer Avec vous de rivaliser, Emplissant ma page de l'espoir De ne jamais vous décevoir. |
Ginkgo de Nimes |
Ho ho, ho qu'il est beau, qu'il est beau, qu'il est beau, qu'il est beau le lavabo
Lavabo qu'il est beau, il est beau le lavabo La bobo le lavabo, il est beau, il est beau La bobo le lavabo, qu'il est beau, qu'il est beau le lavabo, qu'il est beau le lavabo Ho Ho qu'il est beau, qu'il est beau, qu'il est beau le lavabo Lavabo qu'il est beau, il est beau le lavabo Lavabo qu'il est beau, il est beau le lavabo La bobo le lavabo, la bobo le lavabo, qu'il est beau |
Luke de Orleans |
Prends ma main mon ami(e)
Viens me rejoindre sur mon nuage Et apprécier avec moi la vie Viens je te promets d’être sage Je t’emmènerai traverser les arcs en ciel Pour te prouver que la vie est belle Que les rêves sont éternels Et que les bons amis restent fidèles Prends la main de tes amis Qu’ils nous accompagnent dans les nuages Il y a de la place pour eux aussi Et faisons en un moment de partage Tous ensembles nous irons au soleil Sur une ile croire à monts et merveilles Que demain sera mieux que la veille Que rien ne sera plus jamais pareil Alors qu’ils prennent la main de leurs amis Pour faire de ce monde un endroit de partage Que pour tous de notre vie Nous chassions les nuages |
Ginkgo de Nimes |
Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son cÅ“ur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d'un songe, Et dans cette clarté respirer librement Ainsi respirait Lina et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême, C'est vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci, C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi. Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème, Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci : Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime. Alfred de Musset. |
Corenzo de Toulouse |
Un texte de Pablo Neruda dont les deux derniers vers me transportent toujours...
Ton jouet quotidien c'est la clarté du monde. Visiteuse subtile, venue sur l'eau et sur la fleur. Tu passas la blancheur de ce petit visage que je serre entre mes mains, comme une grappe, chaque jour. Et depuis mon amour tu es sans ressemblance. Laisse-moi t'allonger sur des guirlandes jaunes. Qui a écrit ton nom en lettres de fumée au coeur des étoiles du sud? Ah! laisse-moi te rappeler celle que tu étais alors, quand tu n'existais pas encore. Mais un vent soudain hurle et frappe à ma fenêtre. Le ciel est un filet rempli d'obscurs poissons. Ici viennent frapper tous les vents, ici, tous. La pluie se déshabille. Les oiseaux passent en fuyant. Le vent. Le vent. Je ne peux que lutter contre la force humaine. Et la tempête a fait un tas des feuilles sombres et détaché toutes les barques qu'hier soir amarra dans le ciel. Mais toi tu es ici. Mais toi tu ne fuis pas. Toi tu me répondras jusqu'à l'ultime cri. Blottis-toi près de moi comme si tu craignais. Mais parfois dans tes yeux passait une ombre étrange. Maintenant, maintenant aussi, mon petit, tu m'apportes des chèvrefeuilles, ils parfument jusqu'à tes seins. Quand le vent triste court en tuant des papillons moi je t'aime et ma joie mord ta bouche de prune. Qu'il t'en aura coûté de t'habituer à moi, à mon âme seule et sauvage, à mon nom qui les fait tous fuir. Tant de fois, nous baisant les yeux, nous avons vu brûler l'étoile, et se détordre sur nos têtes les éventails tournants des crépuscules. Mes mots pleuvaient sur toi ainsi que des caresses. Depuis longtemps j'aimai ton corps de nacre et de soleil. L'univers est à toi, voilà ce que je crois. Je t'apporterai des montagnes la joie en fleur des copihués avec des noisettes noires, des paniers de baisers sylvestres. Je veux faire de toi ce que fait le printemps avec les cerisiers. |
Corenzo de Toulouse |
Et puis un autre, plus court, mais qui m'est tout aussi cher, de Yeats :
Si les cieux avaient brodé sur ma cape L'or du soleil, l'argent de la lune Noire, obscure, sombre cape De nuit, de lune, de quart de lune J'aurais répandu cette cape à tes pieds Mais (tant je suis pauvre) je n'ai que mes rêves J'ai répandu mes rêves à tes pieds Marche légèrement : tu marches sur mes rêves. |
Ginkgo de Nimes |
"Je veux faire de toi
ce que fait le printemps avec les cerisiers." |
Corenzo de Toulouse |
J'ai lu pas mal de poèmes de Neruda et effectivement ces paroles sont magnifiques.
Neruda est un poète très beau à lire et le film "Il postino/Le facteur", qui relate un épisode de sa vie, est d'une très grande poésie. |
Gally de Valence |
Voilà, celui-là parce que c'est exactement la conception que j'ai de l'amour...
Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre : La gueuse, de mon âme, emprunte tout son lustre ; Invisible aux regards de l'univers moqueur, Sa beauté ne fleurit que dans mon triste coeur. Pour avoir des souliers elle a vendu son âme. Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme, Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur, Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur. Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque. Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque ; Ce qui n'empêche pas les baisers amoureux. De pleuvoir sur son front plus pelé qu'un lépreux. Elle louche, et l'effet de ce regard étrange Qu'ombragent des cils noirs plus longs que ceux d'un ange, Est tel que tous les yeux pour qui l'on s'est damné Ne valent pas pour moi son oeil juif et cerné. Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse Pend de chaque côté comme une calebasse, Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps, Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords, Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule, Je la lèche en silence avec plus de ferveur Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur. La pauvre créature, au plaisir essoufflée, A de rauques hoquets la poitrine gonflée, Et je devine au bruit de son souffle brutal Qu'elle a souvent mordu le pain de l'hôpital. Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle, Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle, Car, ayant trop ouvert son coeur à tous venants, Elle a peur sans lumière et croit aux revenants. Ce qui fait que de suif elle use plus de livres Qu'un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres, Et redoute bien moins la faim et ses tourments Que l'apparition de ses défunts amants. Si vous la rencontrez, bizarrement parée, Se faufilant, au coin d'une rue égarée, Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé, Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé, Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure Au visage fardé de cette pauvre impure Que déesse Famine a par un soir d'hiver, Contrainte à relever ses jupons en plein air. Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse, Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse, Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur, Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cÅ“ur. Charles Baudelaire, évidemment... |
Corenzo de Toulouse |
J'adore Baudelaire, souvenir du BAC de Français où j'avais dû disserter sur "Les Chats" à l'oral.
Mon poème préféré est sans doute celui-ci dont le rythme me charme, avec ce si beau refrain, "Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté." L'invitation au voyage Mon enfant, ma soeur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde ; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. - Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. |
Anylys de Charleroi |
Waaahhhhh !!! Super
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in_the_moon de Valence |
Une magnifique déclaration d'Amour :
"Nous dormirons ensemble. Que ce soit dimanche ou lundi Soir ou matin minuit midi Dans l'enfer ou le paradis Les amours aux amours ressemblent C'était hier que je t'ai dit Nous dormirons ensemble C'était hier et c'est demain Je n'ai plus que toi de chemin J'ai mis mon cÅ“ur entre tes mains Avec le tien comme il va l'amble Tout ce qu'il a de temps humain Nous dormirons ensemble Mon amour ce qui fut sera Le ciel est sur nous comme un drap J'ai refermé sur toi mes bras Et tant je t'aime que j'en tremble Aussi longtemps que tu voudras Nous dormirons ensemble". Louis Aragon. |
La-Klahss de Valence |
A tous ceux qui, plein d'amour, vivent dans le "Péché" Une tendre mélodie du Grand Georges
Ma mi’, de grâce, ne mettons Pas sous la gorge à Cupidon Sa propre flèche, Tant d’amoureux l’ont essayé Qui, de leur bonheur, ont payé Ce sacrilège… J’ai l’honneur de Ne pas te demander ta main, Ne gravons pas Nos noms au bas D’un parchemin. Laissons le champ libre à l’oiseau, Nous serons tous les deux prisonniers sur parole, Au diable les maîtresses queux Qui attachent les coeurs aux queu’s Des casseroles ! Vénus se fait vieille souvent, Elle perd son latin devant La lèche-frite… A aucun prix, moi, je ne veux Effeuiller dans le pot-au-feu La marguerite. On leur ôte bien des attraits, En dévoilant trop les secrets De Mélusine. L’encre des billets doux pâlit Vite entre les feuillets des livres de cuisine. Il peut sembler de tout repos De mettre à l’ombre, au fond d’un pot De confiture, La joli’ pomme défendu’, Mais elle est cuite, elle a perdu Son goût “natureâ€. De servante n’ai pas besoin Et du ménage et de ses soins Je te dispense… Qu’en éternelle fiancée, A la dame de mes pensée’ Toujours je pense… |
Corenzo de Toulouse |
J'adore cette chanson de Brassens, ainsi que celle-ci :
Les passantes Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cÅ“urs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir |
Ginkgo de Nimes |
Poème d'Antoine Pol repris et arrangé en chanson par Brassens ! Je l'adore aussi ! []
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Corenzo de Toulouse |
Un extrait d'u poème de Louis Aragon.
Les yeux d'Elsa Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée Sept glaives ont percé le prisme des couleurs Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche Par où se reproduit le miracle des Rois Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois Le manteau de Marie accroché dans la crèche Une bouche suffit au mois de Mai des mots Pour toutes les chansons et pour tous les hélas Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux L'enfant accaparé par les belles images Écarquille les siens moins démesurément Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où Des insectes défont leurs amours violentes Je suis pris au filet des étoiles filantes Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août J'ai retiré ce radium de la pechblende Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu Ô paradis cent fois retrouvé reperdu Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent Moi je voyais briller au-dessus de la mer Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa |
Ginkgo de Nimes |
"Je crois que mon père et ma mère étaient fort amoureux l'un de l'autre. Elle pleurait toujours quand il partait vendre ses frigidaires. Elle avait seize ans quand il l'avait épousée; elle n'avait pas trente ans quand elle mourut. Le jour de sa mort, papa, en l'appelant par son nom, déchira ses vêtements et s'enfuit tout nu dans la cour. "
Truman Capote |
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