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Balade sur les coteaux de la Citadelle | |
Bruno de Liege |
1468 a été l'année d'un des plus terribles massacres qu'ont subi les liégeois.
Désireux de préserver leurs libertés acquises, ils vont s'opposer à un des plus puissants princes de l'époque, Charles de Bourgogne, dit, Charles le Téméraire. En cette fin d'octobre, un groupe d'hommes d'armes appuyés par des renforts venus de Franchimont, vont tenter de surprendre et capturer "le Téméraire" et le roi de France dans leur campement, afin d'empêcher la ville d'être envahie et subir ce que Philippe le Bon à fait subir à Dinant deux ans plus tôt. Il s'en faudra "d'un cheveu" pour que leur entreprise aboutisse, mais le destin en décide autrement et tous, sans exception, périront. Au lendemain, "le Téméraire" pris d'une colère haineuse envers les liégeois, ordonne à ses troupes de déferler sur la ville encore défendue par quelques poches de résistance. La ville fini par tomber et Charles y entre en conquérant toujours habité pas cette haine envers ce peuple qui a osé lui résister. Après les avoir méprisés, il ordonne à ses troupes de piller la ville et massacrer la population Une grande partie des liégeois avaient déjà pris la fuite vers les bois pour s'y cacher. Mais beaucoup d'autres, sous-estimant la cruauté de leur envahisseur et pensant que sa victoire suffirait à calmer sa haine, restèrent dans les enceintes de la ville. Le soir du 30 octobre, alors que plus de 30 000 d'entre eux avaient été massacrés, ce qui ne suffit pas non plus à calmer sa colère, "le Téméraire" ordonna que le massacre se poursuive…. Des milliers liégeois de tous âges furent attachés en grappes et jetés dans les eaux glacées de la Meuse où ils se noyèrent. Avant de quitter la ville pour se rendre à Maastricht, il ordonna à un de ses officiers de tout brûler sauf les bâtisses religieuses et "amies". Il voulait, depuis Maastricht, voir les flammes rougir le ciel. Après quoi, ses troupes devraient se mettre en route vers l'Ardennes afin de traquer les fuyards et les massacrer. Liège, sa population, ne devaient plus exister. Tel était son souhait. Après le massacre, les églises encore dressées au milieu des décombres restèrent vides très longtemps, donnant à Liège le visage d'une ville fantôme. Mais c'était sans compter sur l'âme liégeoise, amoureuse et fière de sa patrie, assoiffée de ses libertés. Au fil du temps, ceux qui ne périrent pas revinrent petit à petit et rebâtirent la ville. Leurs libertés et leur Perron leurs furent rendus et les corporations des bons métiers furent rétablies. Voilà pour l'histoire. Rodolphe de Warsage, écrivain liégeois, reprit cette tranche tragique de notre passé pour en faire une pièce de théâtre qu'il intitula "les 600 franchimontois". Ce n'est que par la suite qu'il écrivit un roman portant le même titre et qui marie la romance à notre histoire. Cette balade nous emmènera revivre les péripéties de tous ces personnages et ce sera à vous que je laisserai le soins de deviner qui sont les vrais des faux, ceux inventés par l'écrivain pour donner la saveur qu'il a voulue à son ouvrage. |
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